Calme et attentif comme une grenouille

Calme et attentif… comme une grenouille ?

Curieuse promesse ! Et tellement séduisante pour des parents ou des enseignants débordés par les enfants qu’ils côtoient ! Si seulement il existait une méthode miracle pour les faire tenir en place, les rendre attentifs, leur permettre de se concentrer et d’apprendre !!!

Cette promesse est le nom d’un succès de librairie, vendu très cher (25 € pour une centaine de pages imprimées très gros avec des grandes marges tout autour + un CD), à grand renfort d’outils marketing et de relais média. On nous vante déjà 100 000 parents et enseignants conquis !

La préface est signée par l’incontournable Christophe André qui se fend d’une anecdote sur son enfance et nous annonce tout de go que les enfants sont naturellement prédisposés à la « pleine conscience ».

Il nous affirme même que la pleine conscience peut aider nos enfants à « acquérir plus d’humanité », rien de moins ! À le lire, hors de la pleine conscience, point de salut !

Allons voir de plus près cette proposition de « pleine conscience » pour enfant.

Faire du neuf avec de l’ancien

Tout d’abord, les enfants, comme les adultes, ne sont pas tant disposés à la « pleine conscience » qu’à une présence dans l’instant, en ayant conscience des perceptions de leur corps et reliés à ce qui les entoure par les 5 sens.

La méthode Vittoz (du nom de son concepteur Roger Vittoz, médecin suisse, 1863-1925) appelle cela réceptivité.

Maria Montessori (médecin italien, 1870-1952) a largement développé sa pédagogie à partir de cette aptitude commune à tous les êtres humains dès leur plus jeune âge.

La capacité d’attention d’un enfant est visible dès les premiers jours de sa vie lorsqu’il observe, saisit, hume, goûte et expérimente les nombreuses facultés de son corps.

Pour cela, il a avant tout besoin d’un environnement calme et sécurisant ainsi que d’une alternance de moments seuls et de temps d’interaction.

La méditation à la mode reprend donc à son compte des observations déjà opérées et développées avant elle en Europe et se les attribue comme si elle venait d’en faire la découverte, revendiquant une paternité bouddhiste là où il est avant tout question du potentiel de l’être humain et de son bon fonctionnement neurophysiologique.

De même, le constat que ce fonctionnement « réceptif » est peu à peu délaissé pour une attitude dans laquelle le mental devient trop prépondérant et de manière incontrôlée a été fait par le Dr Vittoz et se trouve à l’origine de la méthode qui porte son nom, et qui est proposée depuis plus de 100 ans sans interruption.

On peut s’interroger sur ce tropisme qui voudrait faire de la pleine conscience la panacée des temps moderne sans reconnaître que des éléments de bon sens s’inscrivent dans une continuité de recherche et de réflexion, initiés bien avant elle, sous nos cieux notamment !

Dès la couverture, l’ouvrage « calme et attentif comme une grenouille » oscille entre méditation de pleine conscience et conseils éducatifs. Or, ce sont deux registres différents. On peut être un éducateur ou un parent tout à fait satisfaisant sans pratiquer la méditation de pleine conscience, heureusement !

Quelle enfance pour nos enfants ?

Un certain nombre d’adultes, aujourd’hui, semblent en difficulté avec les enfants qui les entourent. Ils se plaignent de leur excitation, leur énervement, leur difficulté à se poser, à se concentrer, à fixer leur attention, leur besoin continuel d’être en mouvement et, pour certains enfants et adolescents, des problèmes scolaires et relationnels dus à un manque de maîtrise de soi.

Nous pouvons constater également que de nombreux enfants de notre époque sont sur-investis et hyper-sollicités, souvent dès la naissance. Ils sont l’objet de toutes les attentes. Ils doivent être parfaitement heureux, éduqués voire formatés et ils ont pour mission de réussir dans la vie, valorisant au passage leurs parents.

Les parents eux-mêmes sont fréquemment stressés, survoltés, éparpillés entre mille préoccupations et soumis au même diktat de la réussite.

On peut supposer que les pressions exercées sur les parents par la société et l’air du temps viennent impacter directement la vie des enfants. Un développement sociologique et philosophique de ces questions donnerait un éclairage supplémentaire sur le succès des propositions de pleine conscience pour les enfants mais serait trop long à exposer ici.

Au plan concret et pratique, l’enfant contemporain est bien souvent l’otage consentant de la déesse télévision et de sa cour d’écrans grands et petits. Les adultes confondent parfois le calme et la concentration avec cet état de sidération passive, quasi hypnotique, provoquée par le flux d’images sur des enfants immobiles et généralement laissés seuls.

Or, sidération et concentration sont bien différentes. Pour la première, le sujet conscient et incarné a disparu; alors qu’avec la deuxième il est au centre de l’activité.

Un enfant longtemps affalé devant un écran a ensuite une grande difficulté à se contenir, à revenir à lui, à sa corporalité, son environnement. Il s’énerve, saute, gesticule et vient solliciter son entourage de façon démesurée comme pour s’y confronter après l’avoir perdu de vue.

C’est là, en général, que l’adulte rêve à cet enfant irréel qui serait au long cours « calme et attentif » voire docile.

Le succès de cette proposition de pleine conscience pour les enfants parle de la société dans laquelle nous sommes : captivés par les écrans derrière lesquels nous sommes assis plusieurs heures par jour, fascinés par le virtuel, il nous faut ensuite payer des personnes ou des livres qui nous invitent à revenir au concret, au réel.

Faisant cela, nous cherchons à appliquer un remède sans parer aux causes et nous risquons de nous exonérer d’une question fondamentale en termes de choix de vie concrets comme adultes et comme parents. Nous y reviendrons en guise de conclusion.

Du bon sens

Le livre d’Eline Snel enfonce quelques portes ouvertes et redonne quelques éléments de bon sens : être présent aux goûts des aliments, aux sensations tactiles, à la sensation de fatigue ou de repos, nommer ce que l’on ressent… Tout cela n’est pas très savant et passe naturellement dans une relation simple entre l’enfant et l’adulte, qu’il soit parent, grand-parent, enseignant… pour peu qu’on lui consacre suffisamment de temps et d’attention justement !

Ne nous privons donc pas de vivre ces moments d’échanges qui exercent chez nous aussi la capacité à être présents à nous-mêmes, à l’autre, au monde. Loin des formules ronflantes et des phénomènes de mode, nous sommes invités à redécouvrir les choses toutes simples de la vie quotidienne. Il n’y a nul besoin de rebaptiser cette attitude « méditation » ou « pleine conscience ». La présence ici et maintenant suffit amplement.

Sur la forme, le livre comporte 10 chapitres abordant des thèmes qui se recoupent, sans progression logique, ni dynamique. Le sujet est comme éclaté en plusieurs thématiques au détriment d’une réflexion de fond.

Nous passons de propos généraux suivis d’exemples (trop) simples à des « conseils et recommandations » suivis de « trucs pour la maison ».

Bref, on vous dit comment être parents à l’aune d’un nouveau dogme.

Visualisations ou rapport ajusté à la réalité ?

Curieusement, le projet d’accueil de la réalité cède très vite du terrain à une technique bien différente : la visualisation.

De nombreuses images dont proposées par l’adulte avec force détails :

–     La grenouille devient modèle de calme et d’attention. Par exemple, nous apprenons que la grenouille ne se laisse pas entraîner par toutes sortes d’idées qui lui passent par la tête. Curieux anthropomorphisme !

–     La détente du corps est comparée à la consistance du spaghetti dur qui devient spaghetti cuit… quid de la tonicité qui nous fait tenir debout dans la détente ? D’ailleurs, ai-je envie de devenir comme un spaghetti cuit ???

–     Un arbre et des pigeons blancs permettent de réaliser les souhaits.

C’est regrettable que l’image soit donnée de l’extérieur, elle s’impose au sujet qui aurait pu en choisir une autre justement en lien avec ce qu’il expérimente ou ne pas en choisir pour rester dans la sensation vécue.

Une image ne devient symbolique et parlante que dans la mesure où elle vient de la personne et non de l’induction du thérapeute, du livre ou du CD.

Les visualisations sont donc inutiles voire elles appauvrissent l’expérience. Notons au passage que la visualisation est une technique très utilisée en sophrologie pour induire un état ou un sentiment. Ce n’est plus l’accueil de la réalité mais une suggestion mentale.

L’enjeu est celui de ma liberté d’être comme je me sens, comme je suis, et non comme l’autre voudrait que je sois. En termes d’éducation, ce choix est central, surtout lorsque nous considérons que les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain.

L’éducation positive façon guimauve et le mythe du parent-thérapeute tout-puissant

Ce livre a quelque chose de lénifiant, il est rempli de bons sentiments, dégouline de gentillesse, les problèmes se résolvent à coups d’empathie, de bienveillance et de visualisation.

Par exemple, page 129, l’enfant visualise un « arbre à souhaits » avec des pigeons blancs sur les branches :

 « prends maintenant le temps de penser à un souhait, un souhait qui vient du cœur. […] Une fois que tu sais bien ce que tu souhaites, tu appelles doucement un pigeon. Tu le laisses venir se poser sur ta main près de ton cœur. De ton cœur, tu fais savoir ton souhait au pigeon. Il va comprendre. Tu donnes le souhait au pigeon et tu le laisses s’envoler. Tu le vois s’envoler. […] Aie confiance. Laisse aller le souhait et toutes les images qui s’y rapportent. »

 Dans le livre, suit un exemple d’un enfant harcelé à l’école, faisant l’exercice de l’arbre à souhaits avec sa maman, laquelle résout le problème de harcèlement séance tenante. Nous naviguons ainsi entre la méthode Coué et la pensée magique.

C’est de la thérapie éducation guimauve : c’est mou, sucré, peu consistant…

On retrouve là le courant de la « parentalité bienveillante » et de « l’éducation positive » qui prétendent transformer la vie de famille en un cocon douillet et gratifiant. C’est une des utopies du moment. Le mot bienveillant est mis à toutes les sauces.

Or, de tout temps, l’éducation est un subtil équilibre de frustration et de gratification, à la maison comme à l’école. C’est une des conditions pour avoir des adultes qui tiennent debout.

Que penser du « parent-thérapeute » présenté dans le livre, un adulte quasiment parfait, maître de lui et rompu aux techniques de développement personnel ? Cet adulte a la solution en toutes circonstances. N’y a-t-il pas un mythe de toute-puissance dans cette présentation, là où l’expérience des adultes est parfois de l’ordre de l’impuissance à contenir les enfants ?

Or, gageons que l’équilibre se trouve entre ces deux extrêmes.

Ce livre fait la promesse de l’enfant parfait du parent parfait, binôme promis à la fusion puisque ni l’un ni l’autre auront de motifs de se quitter ! C’est oublier qu’une saine confrontation permet de s’affirmer, de se construire comme sujet et le moment venu de devenir indépendant. C’est aussi ignorer le caractère nécessairement imparfait de nos actions, même avec les meilleures intentions.

L’autosatisfaction de l’auteure est agaçante, de nombreux exemples semblent tirés de sa vie de maman où elle sait trouver la bonne solution et s’en sert pour édifier les autres. La page de remerciements vaut le détour :

« Je remercie mon mari Henk et nos enfants, Hans, Anne Marlijn, Koen et Rik, pour leur profonde aspiration à s’aimer mutuellement et à aimer les autres, à les accepter, à les consoler et à les stimuler en toute occasion. »

C’est le monde des Bisounours, la famille formidable !

Être gentil, c’est agréable !

L’ensemble du livre est très moralisateur car on nous parle d’exercices de gentillesse, un chapitre s’intitule « être gentil, c’est agréable ! » et explique les exercices à pratiquer pour devenir gentil.

Or, sommes-nous encore dans la perception de la réalité ou dans le vœu pieux d’une morale laïque détachée de la source de la Charité qu’elle prétend pourtant infuser par des techniques ?

De plus, cette histoire de gentillesse est un peu retorse car, au fond, la raison principale pour être gentil résiderait dans le bien-être que cela me procure.

L’injonction « sois gentil (le) ! » ne date pas d’hier et de nombreux adultes abordent en psychothérapie cette demande insistante qui leur a été faite lorsqu’ils étaient enfants afin de la remettre à une place plus adaptée. N’oublions pas que « sois gentil » est aussi parfois une façon pour l’adulte de dire « fiche-moi la paix ! ».

Or, un enfant qui vient solliciter l’attention de ses parents continuera tant qu’il n’a pas été entendu.

S’il est préoccupé ou en souffrance, il n’a nul intérêt à entrer dans un programme de gentillesse sur commande.

Pour éduquer, c’est-à-dire « conduire vers l’extérieur », il me semble qu’il est plus juste de chercher à éduquer la conscience morale d’un enfant plutôt que de lui faire faire des exercices de gentillesse. Nous retrouvons à nouveau la question de la liberté personnelle.

Exercices ou attitude ?

Le CD qui accompagne le livre propose une mise en œuvre des exercices expliqués dans l’ouvrage. On voit là une des grandes différences entre l’approche de la méditation de pleine conscience et celle des propositions de Maria Montessori ou Roger Vittoz, par exemple. Pour la pleine conscience, il faut prendre un temps et se mettre à l’écart afin de méditer ou vivre une expérience d’attention. L’attention est donc limitée dans l’espace et dans le temps, c’est un moment à part dans la journée.

Pour Montessori ou Vittoz, il s’agit plutôt d’être attentif, présent, tout au long de la journée, quelles que soient les activités en cours. La Méthode Vittoz, par exemple, propose des exercices dans un premier temps afin de retrouver des facultés laissées de côté, mais le projet est toujours d’expérimenter l’état de présence à soi et au monde de manière habituelle, en toutes circonstances dans le concret de la vie. L’attention n’est pas une parenthèse de type relaxation mais une attitude au long cours, une façon d’être.

Soyons assurés que notre présence comme adulte en lien avec notre ou nos enfants donnera un bien meilleur « résultat » qu’un CD qui ne permet pas d’interaction et raconte à chaque fois la même chose de la même manière. L’enfant comme l’adulte a besoin d’être en relation et non pas alimenté par média interposé. Le media ne nourrit pas l’affectivité et le psychisme, la présence si !

Que garder de ce livre ?

Tout d’abord, abandonnons bien vite le mythe de la famille merveilleuse et des parents formidables. Cela fait vendre mais cette promesse intenable nous fait finalement beaucoup de tort en fixant un objectif irréaliste.

Aimons nos familles très imparfaites et nos enfants tels qu’ils sont ! Prenons du recul par rapport aux témoignages mirifiques, acceptons les conflits et les frustrations.

Faut-il pour autant renoncer à aider les enfants qui en ont besoin ? Non, bien sûr !

Tout d’abord, cherchons ce qui nous aide nous, comme adultes, à nous sentir plus calme. Interrogeons-nous sur la façon dont nous sommes attentifs ou non.

Quelle est notre gestion du bruit, du mouvement, de notre agenda ? L’hyperactivité de notre enfant dit-elle quelque chose de notre façon de vivre ? Il ne s’agit pas de nous culpabiliser mais de faire des liens éventuels.

Pour une bonne partie, la solution aux difficultés d’attention et de concentration ne vient pas de l’extérieur : livre, consultation, séances de groupe… Il est possible et plus utile d’agir chez soi, dans le quotidien.

Voici quelques idées.

Une seule chose à la fois

Nous pouvons aider les enfants à être ancrés dans le réel en étant nous-mêmes dans cette attitude. Nos enfants apprennent beaucoup plus par imitation des attitudes que par des exercices que nous leur ferions faire.

Par exemple, si je donne la main à l’enfant que je vais chercher à l’école tout en discutant au téléphone avec une amie, où suis-je ? À qui suis-je vraiment attentive ?

Nos enfants ont besoin de nous sentir présents à 100 %, ici et maintenant, pour être capables eux aussi d’être là.

Un petit peut apprendre très vite à être là sans être là. Par la suite l’enseignant le trouvera rêveur, étourdi, pas concentré, ou tapageur et provocateur pour qu’on s’intéresse enfin à lui !

Nous nous vantons parfois de savoir faire plusieurs choses à la fois… c’est pourtant une très mauvaise idée !

Le cerveau fait beaucoup mieux une seule chose à la fois : cela permet justement de développer l’attention, la concentration, la mémoire, ainsi que la justesse et l’exactitude de l’acte réalisé (cf. la notion de l’acte conscient développé dans la Méthode Vittoz).

Pour nous prémunir des approximations, du surmenage et pour aider nos enfants, nous pourrions réapprendre à faire les tâches une par une. Faites l’expérience pour constater que c’est moins fatigant, plus précis et plus efficace !

Pour les plus jeunes, il est utile de ne donner qu’une consigne à la fois, en respectant le rythme de l’enfant, rythme qui peut ne pas être le nôtre… ainsi l’attention de l’enfant n’est pas éclatée entre plusieurs demandes, il peut l’appliquer à l’action en cours avant de passer à la suivante.

Que faisons-nous de nos états d’âme, émotions, ressentis ?

En avons-nous conscience, savons-nous les exprimer de façon juste ? Là aussi, l’enfant apprend par imitation.

Nous pouvons prendre quelques instants pour accueillir ce que nous ressentons : agacement, colère, tristesse, paix intérieure, amusement… Il ne s’agit pas d’une longue introspection suivie d’une analyse, simplement d’une prise de conscience, souple et rapide, de ce qui nous habite.

Certains ressentis sont à partager, d’autres à garder pour soi. En prenant conscience de notre état émotionnel, nous permettons à nos enfants de le faire à leur tour de manière simple et spontanée.

Dire du bien de notre enfant en sa présence

N’oublions pas de dire du bien de notre enfant en sa présence, et même en tête à tête dans le cas d’une fratrie. Là aussi, le plus simple est le mieux. Un petit mot glissé de temps en temps pour leur dire qu’ils ont de la valeur, qu’ils possèdent des qualités que nous apprécions, sans comparaison ni bémol, cela construit et apaise.

L’important est que nous soyons dans une attitude vraie et non dans l’application d’une technique en vue d’un résultat.

Quand faut-il consulter un professionnel ? Cette question est à estimer au cas par cas. Un des critères à prendre en compte est la souffrance éprouvée. Étymologiquement, le « patient » est celui qui souffre.

Un enfant ou un parent en souffrance ne doit pas hésiter à chercher de l’aide à l’extérieur, pour un temps. Il pourra déposer en lieu sûr ce qui a besoin d’être écouté, formulé, travaillé.

Parfois, c’est le travail psychothérapeutique du parent qui aide le mieux l’enfant.

D’autres fois, il est bénéfique que l’enfant ait lui aussi un lieu extérieur pour exprimer ses difficultés.

Lorsque le quotidien est trop douloureux (conflits, maladie, etc.), un enfant peut chercher à s’en échapper. Il utilise alors la rêverie, l’inattention, comme une forme de défense entre lui et une réalité trop difficile à appréhender. L’aide d’un professionnel bien formé a alors toute sa place pour lui permettre d’affronter le concret de sa vie et les souffrances qu’il rencontre.

En conclusion

En conclusion, ce livre est un mélange

  • de bon sens,
  • de données issues de la psychologie positive,
  • de conseils assez simples,
  • avec une dose non négligeable de formules creuses,
  • de visualisations
  • et d’auto célébration de son auteure…

Ce n’est pas indispensable de le lire mais si vous l’avez entre les mains abordez-le avec une distance critique en faisant le tri entre ce qui vous parle et vous aide et en laissant de côté les recettes et les artifices du marketing.

Dans tous les cas, la clé du calme et de l’attention n’est pas dans la méditation de pleine conscience mais bien plutôt dans la capacité à nous rendre présents très concrètement à nous, aux autres, à notre environnement et cela nous savons tous le faire, il suffit d’essayer !

A. L., avec une équipe.

Un e-book au format PDF

ou  E-PUB et MOBI zippés, pour la lecture sur tablette ou smartphone.

2 réflexions sur « Calme et attentif comme une grenouille »

  1. Bonjour,

    je suis interpellé par cette critique. Elle ne mets pas en avant les bienfaits reconnus de la médition en pleine conscience, l’on sent même dès le debut que le but est de dégommer le livre. Certes nous sommes sur un site qui se nomme sosdiscernement, mais je pensais que c’était les lecteurs qui avaient besoin de discernement et non les auteurs.
    Dans un soucis de crédibilité par exemple, il ne me semblait impératif de faire un test avec un enfant avant de donner son avis. C’est un peu comme un critique cinéma qui va juger un film avant de le voir…

    De plus,l ‘auteur, après s’être fait plaisir à détruire le concept plutôt que de le tester, donne carrément un lien de téléchargement gratuit et donc participe au piratage. Ca fait beaucoup pour un texte aussi donneur de leçon que celui-ci par un auteur qui ne s’assume pas : « A. L. »

    Renaud Mazaleyrat

  2. Ce projet d’article trouve sa source dans le retour d’expérience d’un enfant de 8 ans. Il a écouté le CD à l’école durant plusieurs mois et était profondément agacé par le ton lénifiant de son contenu.
    Ma découverte du livre s’est donc, d’abord, nourrie de ses réactions d’enfant.
    Nous sommes quelques-uns à nous interroger et à réfléchir sur le nouveau dogme de la Pleine Conscience, phénomène de mode et de société. Nous exerçons notre liberté d’expression pour nous situer ailleurs que dans une pensée unique.
    Dans le cadre de ma lecture critique du livre de Madame Snel, j’ai souhaité présenter des approches convergentes et des alternatives qui puissent éclairer les personnes qui souhaitent poursuivre une réflexion sur ce sujet.
    Enfin, l’article ne comporte aucun lien en vue d’un quelconque « piratage ». Le lien proposé en bas de page permet de télécharger notre article sous format e-book et non le livre d’Eline Snel
    Bien entendu, chacun est libre d’avoir une opinion différente de l’analyse présentée dans cet article.
    Ariane Le Clair.

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