Dans l’occultisme par le bouddhisme

J’ai été médium et guérisseur pendant quelques années. Venant d’une tradition bouddhiste tibétaine (pas de famille), j’ai préparé mon âme par certaines pratiques occultes de la lignée tibétaine et tout naturellement je suis tombée dans l’occultisme.

J’ai vécu des attaques démoniaques, ainsi que ma famille suite à mes choix de vie. Ma conversion a été bouleversante, car c’est le Seigneur qui est venu à moi, moi simple humaine et grande pécheresse.

J’ai demandé le baptême après un long catéchuménat, très éprouvant pour moi, accompagné de beaucoup d’attaques ; j’ai dû voir un exorciste aussi.

Je n’ai cessé de dire à qui veut l’entendre que l’occultisme (la liste est longue pour sa déclinaison) abîme et casse notre liberté.

Anita.

TOUTE MA VIE J’AI CHERCHÉ UN ABSOLU. Croire que nous étions une humanité spontanée a toujours été pour moi une aberration. Je devais avoir 17 ans quand je me suis mise à lire des livres parlant de religion. (J’avais lu la Bible, mais l’Ancien Testament avait éprouvé ma recherche ; je me dis aujourd’hui que si j’avais démarré par le Nouveau Testament, j’aurai entendu l’appel).

Je tombe sur un livre parlant du bouddhisme

Je tombe sur un livre sur le bouddhisme ; waow ! Voilà une philosophie qui me semble intéressante. Je me suis plongée dedans, j’ai trouvé un groupe de méditation « bouddhisme tibétain » et j’ai pratiqué. Au début c’est la méditation qui m’intéressait beaucoup ; puis on m’a invitée à venir à des rituels bouddhistes. Au début je ne comprenais pas réellement la réalité de la chose, car très peu de pratiquants comprennent la chose.

J’ai commencé à faire des formations au sein du centre bouddhiste

Afin de comprendre cette démarche j’ai commencé à faire des formations au sein du centre bouddhiste « mère ». Les retraites étaient éprouvantes, on passe d’un échelon à un autre : pour faire telle pratique, il faut faire telle retraite. Il n’y a pas qu’une histoire d’argent (même si cela coûte assez cher) ; nous devons préparer notre cœur et esprit à cette pratique afin de pouvoir la vivre pleinement.

Je ne comprenais pas pourquoi, quand je revenais de ces retraites, je vivais des expériences spirituelles belles, mais éprouvantes. Mon esprit changeait. Je n’avais plus les mêmes perceptions qu’un « humain lambda », mes ressentis étaient très sensibles. Je me souviens une fois, après 15 jours de retraite enseignement, en rentrant chez moi, je n’avais plus la possibilité de sortir à l’extérieur et d’avoir une conversation normale ; j’étais comme ivre : ce que je voyais, touchais ou entendais me semblait plus réel ; j’avais toujours un temps d’avance sur les actions. Je sentais bien qu’il y avait une transformation, c’est bien ce que l’on demande au bouddhiste pratiquant.

J’ai développé ces « dons »

Et puis naturellement je me suis rapprochée, ou plutôt on m’a proposé tel stage (en dehors du bouddhisme) pour améliorer mes ressentis, ou rencontrer tel magnétiseur qui formait, de faire tel « soin énergétique » etc. Je plongeai carrément dedans. Évidemment, au bout d’un certain temps j’ai développé ces « dons ». Je pouvais soigner avec les mains (dans la nuit j’avais les mains en feu, je n’arrivais pas à dormir).

J’entendais des choses, on me donnait des informations sur des gens ; il suffisait que je parle à des personnes pour entendre dans ma tête des détails sur leur existence ; quand je les évoquais avec elles, elles « hallucinaient » de m’entendre de parler de leur vie.

J’utilisais le pendule ; j’avais fait un stage à ce sujet, sauf qu’au bout d’un moment je n’avais même plus besoin du pendule pour savoir ou ressentir les choses ; j’avais comme un fluide qui passait dans mes mains.

Quand je « soignais » les personnes avec les mains, là aussi j’avais l’impression de sentir l’intérieur de leur corps ; mes mains chauffaient, et elles n’avaient plus mal ou étaient soulagées. Pendant les soins, j’entendais des voix, et je disais aux personnes des choses sur leur vie, comment elles devaient la mener à présent. Je disais que j’étais en contact avec leurs défunts, et qu’ils me donnaient des messages.

J’avais beaucoup de succès ; bien évidemment j’en ai fait mon métier. Pour moi je faisais du bien. J’apportais à l’autre la joie. Nous étions un groupe de fréquentations, qui partageaient leurs expériences ; quand nous avions besoin d’un soin nous le recevions.

J’étais toute-puissante, certains me contactaient pour prendre des décisions ; plus je pratiquais sur les autres et plus mon « pouvoir » grandissait, mes « dons » s’affinaient, devenant plus précis ; j’avais même l’œil sur l’avenir (j’avais des visions).

Et puis un jour ces dons, me sont devenus des malédictions

Un soir j’étais dans mon lit à lire, ainsi que mon époux, et ma fille dans sa chambre en train de dormir. Et là j’ai ressenti qu’il y avait beaucoup de monde autour de moi ; j’étais terrifiée, car je vivais ça souvent, sentir ces défunts (qui me parlaient, qui me touchaient parfois). Mais ce soir-là, il n’y avait rien de bienveillant, il n’y avait pas de discussion ou d’information à recevoir. J’ai commencé à trembler et j’ai senti le mal. Pour une personne, dire le mal, c’est juste un mot ou une image ; mais savoir et sentir cela proche de soi, c’est inexprimable ; j’étais de plus en plus oppressée, mon mari voyait mon agitation et me demandait ce que j’avais.

Je me suis mise à hurler, et j’ai senti qu’on volait quelque chose en moi du plus profond de mon âme. Je courrais dans toute la pièce, comme une folle. Ma fille s’est mise à crier aussi en disait qu’il y avait quelque chose de méchant dans sa chambre. Ce soir-là mon mari aurait pu appeler les urgences pour dire « ma femme devient folle » ; et il ne l’a pas fait, car il n’avait pas pris conscience de la réalité de mon nouveau métier et de ma nouvelle façon de vivre (très souvent absent par son travail).

Le lendemain, j’ai appelé un médecin de mes fréquentations (un vrai médecin — il y en a beaucoup qui pratiquent aussi ces « soins » à leurs patients), lui expliquant ce que j’avais vécu. Et là, il me dit que pour des personnes comme nous, c’est fréquent de vivre ça, et qu’il fallait demander aux entités « lumineuses » de venir en aide par la prière, et m’a proposé un soin.

Malgré cela, j’ai continué comme une véritable droguée. Plus je pratiquais, plus les attaques devenaient violentes, mais on me disait (mes fréquentations) que comme je faisais du bien, alors les entités du bas astral me voulaient du mal, et qu’il fallait que je continue, car j’étais protégée par des entités « lumineuses ou angéliques ».

Les attaques

Les attaques se passaient ainsi : on me touchait violemment le corps ; j’avais l’impression que j’avais des choses dans le ventre car il y avait des spasmes particuliers ; j’avais la sensation qu’on « m’enfonçait » quelque chose dans le corps qui permettait de boire ma substance (mon énergie vitale). Bien évidemment, je ne dormais pas de la nuit.

Cela a duré pendant des années. Le jour ou j’ai commencé à prendre un « bout » de conscience de la chose, c’est le jour où ma fille qui dormait avec moi dans le lit (son papa absent), s’est relevée brusquement, m’a regardée droit dans les yeux : elle avait le visage déformé et elle me parlait dans un langage inconnu. J’ai été terrifiée. On ne s’en prenait pas qu’a moi, mais aussi à ma fille. J’en ai parlé à mes fréquentations qui m’ont dit que je ne devais pas lâcher, qu’ils vivaient ça, eux aussi, mais que nous avions une mission de bien.

Le soir, quand je me faisais attaquer, ma fille parlait systématiquement dans son sommeil. Il y avait aussi des manifestations dans notre maison : craquements, coups dans les meubles, dans les murs ; apparitions aussi… la maison des horreurs !

Mon mari ne voulait pas entendre parler de cela. Mais il avait vécu des choses, et en était terrifié. Je n’avais pas besoin de lire des livres de « Stephen King, auteur de livre de terreur », je le vivais chaque soir chez moi.

Au bout d’un moment, j’ai commencé à comprendre que je me leurrais

Et je me suis posé la question : mais de qui ai-je ce « pouvoir » ? Un jour je suis tombée sur un livre (je ne me rappelle plus le titre), cela parlait d’une personne qui était tombée dans l’occultisme par jeu, l’avait pratiqué par passion, et au bout d’un moment avait compris qu’elle devenait victime. Dans ce livre, cet auteur va rencontrer une personne pour un conseil, et cette personne lui dit : « tu trouveras des réponses dans les Évangiles ».

Ni une ni deux, je suis allée dans une boutique accolée à une église et je demande : « bonjour Madame, je voudrais les Évangiles ». Elle me tend la Bible et je lui dis : « non je veux les Évangiles ». Elle sourit et me montre dans la Bible où se trouvent les Évangiles. Pour moi la religion était une véritable aberration, donc je suis un peu secouée de devoir rentrer chez moi avec la Bible.

Je la pose sur ma table de chevet pour une lecture le soir. Ce soir-là, je n’ai pas pu lire… Une des plus grosses attaques que j’ai vécues, j’ai même failli vivre « un viol », est-ce possible ? Il y a eu toujours au fond de moi une force qui me permettait de me battre « spirituellement » contre ces choses, et je sentais que je n’allais plus avoir cette force d’ici peu.

Je comprends que la cause de mon tourment c’est le « bouquin » posé à côté de moi. Je le prends et commence à le lire. En le prenant, en lisant les premières lignes, je comprends l’importance de ce que je vais lire.

La rencontre de Jésus

C’est en lisant une parole de Jésus que j’ai senti une secousse dans mon cœur, un tremblement, ma première expérience spirituelle avec Jésus. J’ai découvert un « terma » (dans le bouddhisme, il s’agit d’un trésor spirituel caché dans le temps — au-delà de notre espace-temps, comme si le disciple avait la possibilité de sortir du temps linéaire). Et pour moi, il s’agit d’une « relation ineffable » (un amour que le langage humain ne pourrait décrire). La seule chose que j’aie pu faire à ce moment-là, c’est poser la Bible et vivre cette expérience dans le silence.

Avoir vécu ça m’a bouleversée ; mon monde, mon paradigme s’effondrait d’un coup. Je lisais chaque soir un bout, sachant que je savais que j’allais m’en prendre « plein la tête » par la suite, car je subissais des attaques très violentes.

Et puis je commençai à faire quelque chose que je n’avais jamais fait… j’ai commencé à prier. Pas en disant « oh entité lumineuse »… non ; je priais Jésus. Je savais qu’il était mon Sauveur ; plus le temps passait et plus j’en prenais conscience. Le signe, c’est que les attaques, je les vivais même dans la journée.

Un soir, à bout de forces, j’ai décidé d’essayer juste de dormir, pas de lecture, juste une petite prière à ma sauce, en priant Jésus. L’attaque arrivait, j’étais en quelque sorte au bout du rouleau. Je n’avais plus la force, ni physique ni morale non plus. Et là… une grande colonne blanche est apparue dans ma chambre. J’étais seule, j’étais terrifiée sur le coup ; je me suis dit que je ne voulais pas voir ce que c’était, et puis je me suis dit que je n’avais plus rien à perdre.

Et j’ai regardé, là, devant moi, quelque chose de lumineux, une forme humaine en prière est apparue. Je n’ai pas pu distinguer de visage, c’était magnifique, la terreur s’échappa et là, je vécus une décharge d’Amour immense. Cette apparition a disparu (cela avait bien duré 10 secondes, les plus longues de ma vie d’ailleurs), et je ne pourrais vous dire le temps qu’a duré cet état d’Amour (je ne sais comment l’exprimer)… comme si ma chambre, mon cœur, mon esprit, ma dimension était pleine de ça. Il n’y avait plus de pensée, il y avait juste l’Amour.

Mon catéchuménat

Le lendemain je me suis levée, je suis allée à l’église de mon quartier pour voir un prêtre. Après lui avoir parlé de ce que je vivais, de ma vie… de mes mauvais choix il m’a dit que seul le baptême m’aiderait.

J’ai dû voir avec ma fille un exorciste, et la présence d’un autre prêtre a été essentielle. Je me souviens de ce moment éprouvant, ce combat en moi. Je sentais qu’une fureur terrible était en moi. L’exorciste m’a demandé de prendre une chose dans la main. Je me suis retrouvée à prendre conscience en ayant cette chose dans la main que je ne pouvais la tenir, j’avais en vie de vomir, et je me suis effondrée sur ma chaise. Il m’avait expliqué qu’il s’agissait un bout de relique d’un Saint.

J’ai fait mon catéchuménat (qui a duré 3 ans pour moi, j’avais très soif). Quelques heures avant mon baptême mon tourment a été difficile. Durant la durée de ma préparation au baptême, j’ai vécu très souvent des attaques. Elles étaient bien faibles ces attaques, elles avaient moins de force, moins de puissance, car je priais beaucoup. Je savais que je n’étais pas seule, et que je ne le serais jamais plus.

Mon baptême

Les 4 étapes avant mon baptême ont été difficiles, particulièrement la séance d’exorcisme devant l’assemblée… Je pensais être « libérée » après ma séance chez l’exorciste… Eh bien non, car j’ai « dégusté » en silence à genoux devant l’autel ; en moi il eut un véritable combat, j’en tremblais. J’essayais de me contenir de peur que l’on puisse me voir vivre ça. Mes accompagnateurs savaient ce que je vivais, et ils priaient toujours pour moi.

Après le baptême, avec mon mari nous nous sommes mariés à l’église ; ma fille avait fait son baptême bien avant moi. Aujourd’hui notre famille chemine ensemble. Notre chemin c’est Jésus, notre Seigneur et notre Sauveur.

On me demande quelquefois : pourquoi les catholiques… pourquoi ne pas être allé chez les protestants. Je me suis posé la question. Cela m’a semblé tellement évident. Et puis, j’ai vécu une belle expérience spirituelle avec Marie dans la simplicité de deux mots : « je t’aime » ; et j’ai compris que Marie était essentielle dans ma foi, car je pouvais la suivre pour parvenir à Jésus.

Une autre chose pour terminer ce témoignage. Dans le monde de mes fréquentations, quand les uns et les autres ont su que je demandais le baptême, cela a fait grincer beaucoup de dents. J’imagine que beaucoup de choses ont été faites dans mon dos pour que je revienne « à la raison ».

Le jour de mon baptême, dans la paroisse, deux de mes anciennes fréquentations sont venues, un couple. Ils semblaient venir avec « amitié » ; la femme est arrivée avec une longue robe rouge sang, elle détonnait dans l’assemblée ; je savais sa signification. Après le baptême, elle s’est précipitée avec son sourire vers le prêtre pour lui dire « mon grand-père était un curé défroqué ». À ce moment-là, j’ai compris que je devais prier pour eux.

Croire que le mal est loin, c’est un leurre

Je ne suis pas totalement « guérie », je le sais bien, car j’ai encore des « relents » de mon ancienne vie… Je connais certains événements avant que cela n’arrive, je lis les pensées des autres… et encore d’autres choses… C’est toujours de manière inconsciente. Je crois qu’on essaie de me retendre la perche. Je sais qu’il me suffit d’une pensée infime pour y retomber. Aujourd’hui, je sais que la limite physique (j’aime bien parler de dimensions) est si fine qu’il est facile d’ouvrir la porte d’une dimension à une autre. Croire que le mal est loin, c’est un leurre ou une croyance pour des adultes inconscients. S’ils savaient…

En écrivant ce témoignage, je me dis que j’aurais tellement d’autres choses à dire… mais il me faudrait des centaines de pages, et j’imagine que vous avez tellement de choses à faire. Ce que je n’ai pas dit et qui est essentiel, c’est qu’à un moment donné, quand j’ai commencé à lire les Évangiles, je prenais conscience que les défunts n’étaient plus là et que comme vous le dites si bien, et que j’ai toujours dit, je me suis fait « rouler dans la farine » par des démons (le diable…).

Et je suis terrifiée de voir qu’il existe aujourd’hui dans notre société tellement de « perches » pour faire tomber l’humain entre les mains du mal. Il y a tellement de supports différents, même au sein de notre « Église » des fois. On m’a toujours demandé de venir à des groupes de prière, de louanges avec message, ou de guérison… quand j’ai entendu ça, j’en ai claqué des dents de peur. On fait entrer le démon par la grande porte de l’Église. Ça, j’ai su faire ; mais ce n’étaient pas les anges, Dieu ou les Saints qui communiquaient avec moi !!!

Prière

Permettez-moi de finir ce message par une prière, car le fait d’évoquer la chose m’a fragilisée.

Seigneur Jésus,

Éloigne-nous du mal des hommes, et du Malin.

Je te confie ma famille,

les prêtres et ceux qui sont là

pour révéler aux hommes ta présence.

Seigneur Jésus,

pardonne-nous, nous sommes si faibles

et c’est grâce à ton appel que nous avançons à ta suite.

Amen.

2 réflexions sur « Dans l’occultisme par le bouddhisme »

  1. Merci pour ce beau et édifiant témoignage. Le dernier paragraphe est à lire et relire pour surtout faire attention à ces ensemblées de prières qui pullulent partout dans le monde chrétien et qui n’ont, pour la plupart du temps, aujourd’hui rien de sain et de Saint. Que Dieu nous en préserve et nous accorde toujours son Esprit de Discernement. Très Bonne continuation à vous.

  2. Merci pour ce beau commentaire et édifiant.
    Moi même ayant été plongée dans l’occultisme sur toutes les coutures et ayant eu affaire avec la sorcellerie je reviens à Christ après de nombreuses délivrances.
    Notre Seigneur est Miséricorde
    Ne l’oublions jamais et invoquons le.

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