La Programmation Neuro-linguistique (PNL)

La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) : méthode d’agir sur la conscience humaine et sur la connaissance, liée à une influence au niveau de l’idéologie et des Idées sur le Monde, concernant l’esprit humain et la conscience morale. Dans de nombreux milieux de psychologues règne la conviction du caractère pseudo-scientifique de cette méthode ou bien la conviction que son utilisation provoque des effets superficiels et à court terme ; malgré le manque de soutien total dans les milieux scientifiques, cette notion est déjà entrée dans le vocabulaire de la psychologie, de l’éducation, du business et de différents systèmes du dénommé « auto développement », et elle continue à être popularisée (surtout dans le business).

Face aux changements dynamiques au niveau économique et politique, les techniques de la PNL sont de plus en plus souvent utilisées par des entreprises ; leurs partisans affirment que cette méthode suscite actuellement un intérêt croissant dans des cercles de professionnels de différents domaines (psychothérapie, pédagogie, éducation, médecine, gestion, etc.). En Europe, le processus de la diffusion du savoir sur la PNL a abouti à la fondation de la Société Européenne de Psychothérapie Neurolinguistique (EA NLP) qui a son siège à Vienne ; cette Société réunit des psychologues, des psychiatres et des représentants de domaines avoisinants, originaires d’une quinzaine de pays.

En 2000, la psychothérapie neurolinguistique (NLP, PNL en français) a été reconnue par la Société Européenne de Psychothérapie (EAP) comme système autonome de psychothérapie (conformément aux exigences de cette même Société) ; les certificats de la PNL (Praticien, Maître, Entraîneur) ne sont pas des licences de psychothérapeute ou de consultant, ni leurs équivalents ; pour obtenir ces derniers, il faut remplir des conditions supplémentaires, non contenues dans les stages PNL (entre autres, la formation psychologique, psychiatrique ou pédagogique, un stage professionnel adéquat, sa propre psychothérapie recommandée, la participation aux entraînements interpersonnels, la supervision). Continuer la lecture de « La Programmation Neuro-linguistique (PNL) »

L’hypnose (2) : technique ou pouvoir ?

Alors que je disais à un ancien militaire formé dans les sections spéciales d’intervention que je réfléchissais sur l’hypnose, à partir de l’interrogation de cette femme ayant accouché sous hypnose (voir le début de la première partie), il m’a spontanément parlé de son entraînement au combat. Dans ces sections spéciales, il ne faut pas avoir d’état d’âme ; il me disait que des moniteurs leur induisaient un comportement, où tout sens moral disparaissait afin d’être plus performant dans la mission. Tuer un homme de sang-froid sans en avoir le moindre regret continuait à l’interroger trente ans après. Il disait se voir impassible dans certaines situations qui auraient dû lui procurer des émotions. Il venait de réaliser que ce qu’il avait subi dans son entraînement pouvait être assimilé à de l’hypnose. Les conséquences de l’induction d’une dissociation somatopsychique, psycho spirituelle ou psycho éthique, ne sont analysées dans aucun rapport dit scientifique.

Le rapport de l’Inserm de juin 2015

Dans son rapport de juin 2015 sur Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose[1], le très sérieux organisme INSERM a donné quelques points d’évaluation et d’attention concernant l’hypnose. Voici quelques extraits :

L’hypnose recouvre en effet un ensemble de pratiques sensiblement différentes : hypnosédation (à visée sédative, utilisée en anesthésie), hypnoanalgésie (contre la douleur) et hypnothérapie (à visée psychothérapeutique). Il en est de même des formations à l’hypnose en France : elles sont hétérogènes. Il existe une douzaine de formations universitaires, à ce jour non reconnues par l’Ordre des médecins. Il existe également de nombreuses formations associatives et privées. Certaines sont réservées aux professions médicales et/ou aux professions de santé, et d’autres sont accessibles à un public plus large. Le statut d’hypnothérapeute, non réglementé, concerne ainsi des praticiens aux qualifications forts différentes.

Ce rapport se veut d’abord descriptif et analyse différentes études scientifiques menées à ce jour. Ces études visent toute l’efficience de l’hypnose au moment de l’intervention. Ce rapport admet la pratique de l’hypnose encadrée médicalement et la trouve sans danger, tout en reconnaissant que les preuves de son efficacité restent difficiles à évaluer, tant l’approche des pratiques est subjective. Aucun rapport, aucune étude ne s’intéressent à une approche épistémologique intégrant les innombrables réflexions sur le sujet à partir de la fin du 18e siècle.

À cette époque des Rapports ont été faits par Des commissaires chargés par le roi de l’examen du magnétisme animal[2] au sujet de Mesmer notamment. (Ces commissaires étaient des médecins comme Salin et Guillotin et de scientifiques comme Franklin, Bailly et Lavoisier). Leurs conclusions ne sont pas sans intérêt pour évaluer les pratiques d’aujourd’hui, car elles soulèvent des questions qui ne sont plus abordées, d’ordre scientifique, médical et philosophique. Une littérature abondante, fin 19e siècle existe sur le sujet au moment où Bernheim et Charcot ont relancé les recherches sur l’hypnose. Continuer la lecture de « L’hypnose (2) : technique ou pouvoir ? »