Dis-moi qui je suis, ô ennéagramme…

par Mitchell Pacwa, S.J.


En Amérique et à l’étranger un système de classification des types de personnalité, l’ennéagramme, est devenu très populaire. À strictement parler, l’ennéagramme est un cercle avec neuf points dessus (ennea signifie « neuf » en grec, et gram signifie « dessin au trait « ). À l’intérieur du cercle deux chiffres relient les neuf points, un triangle et une figure étrange ayant une forme à six branches. La plupart des gens qui se réfèrent à l’ennéagramme, cependant, le relient à un système de typologie de la personnalité basé sur ce dessin. Dans des ateliers, ils apprennent que seuls existent neuf types de personnalité et que chaque personne s’inscrit dans l’un d’eux. Chacune de ces neuf types représente une tendance de la personnalité, une façon erronée ou même « démoniaque » de se comporter. Une fois qu’un individu identifie son type (généralement classifié par un numéro sur l’ennéagramme), alors il ou elle peut soi-disant apprendre à s’améliorer, ou au moins à éviter d’empirer, spirituellement.
L’ennéagramme est particulièrement populaire parmi les groupes catholiques, avec les paroisses et les maisons de retraite qui offrent des ateliers à travers le pays. Rares sont les enseignants ou les participants conscients de ses origines dans l’occultisme, une chose qui devrait être une source de préoccupation réelle pour l’Église chrétienne. On a entendu des échos sur une théologie fausse, gnostique dans l’enseignement de l’ennéagramme, bien que ses racines dans l’occultisme soient masquées. Le manque de recherche scientifique sur le système de l’ennéagramme est une cause supplémentaire d’inquiétude. Cet article va donc examiner ces trois aspects de l’ennéagramme : ses racines dans l’occultisme, sa théologie gnostique, et son manque de consistance scientifique.

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