La méditation de pleine conscience. Chemin de sérénité ou illusion ?

Un article de Bertran Chaudet (Gemppi)

La méditation de pleine conscience a le vent en poupe. Elle tire son origine du bouddhisme revue à la sauce occidentale… La méditation de pleine conscience permettrait une attention juste, une présence attentive ou une conscience vigilante à ses propres pensées, actions et motivations.

Il est aujourd’hui question de spiritualité laïque, c’est-à-dire sans lien avec une conception religieuse particulière. La méditation de pleine conscience voudrait s’inscrire dans cette perspective. Cette méditation de pleine conscience est-elle aussi neutre de toute doctrine et aussi laïque qu’elle se présente ?

Rapidement voici deux définitions de la laïcité communément admise en France : « La laïcité est le principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse. » Selon le Larousse : « La laïcité : caractère de ce qui est laïque, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes. »

L’étymologie peut nous aider à un premier discernement

Il est intéressant d’observer que méditer vient du latin mederi, donner soin à, porter remède à. La racine med dans le domaine indo-européen a le sens, selon Benveniste, de prendre avec autorité des mesures appropriées, d’où penser réfléchir, réguler, juger, ordonner, et médication…

La conscience vient du latin conscientia dérivé de conscire, de cum « avec » et scire « science », par conséquent « savoir en commun ». Avant le XVIIe, la conscience était une valeur morale de connaissance intuitive du bien et du mal. Il y a les locutions à connotation morale « avoir bonne conscience », puis « en leur âme et conscience », « liberté de conscience, conscience morale. » Les philosophes lui ont donné un sens nouveau avec la locution « prendre conscience ». Ainsi, la conscience est passée de la valeur morale à la valeur psychologique de réflexion. Il faut donc bien s’entendre sur le mot conscience qui selon les positions ne revêtent pas les mêmes significations.

Spiritualité vient du latin spiritus qui a donné le mot esprit, d’où vient également le mot respiration. Au centre du mot respiration, il y a la racine latine spirare. Toutes les civilisations ont fait le lien entre l’air, l’élément le plus subtil de la matière et l’esprit. Continuer la lecture de « La méditation de pleine conscience. Chemin de sérénité ou illusion ? »

La méditation de pleine conscience

Une conférence de Bertran Chaudet

En demandant l’intercession du Bienheureux Maurice Tornay, Prêtre — Chanoine régulier — né le 31 août 1910 à La Rosière (Commune d’Orsières), mort martyr le 11 août 1949 au col du Choula (Chine). Invoqué, le 11 août au martyrologe romain : aux confins du Tibet, en 1949, le bienheureux Maurice Tornay, prêtre et martyr, chanoine régulier du Grand-Saint-Bernard, alla annoncer l’Évangile en Chine et au Tibet, et fut massacré par des lamas tibétains.

La méditation de pleine conscience est en vogue actuellement. Elle tire son origine du bouddhisme revue à la sauce occidentale. Dans le bouddhisme, il est enseigné que la pleine conscience est un facteur essentiel pour la libération. La méditation de pleine conscience permettrait une attention juste, une présence attentive ou une conscience vigilante à ses propres pensées, actions et motivations.

Signification étymologique de Méditer et de Conscience [1]

Il est intéressant d’observer que méditer vient du latin mederi « donner soin à » « porter remède à ». La racine med dans le domaine indo-européen a le sens, selon Benveniste, de « prendre avec autorité des mesures appropriées », d’où penser réfléchir, réguler, juger, ordonner.

En vieux français, le méditer signifie l’action de réfléchir profondément en particulier dans une acception religieuse. Puis la méditation prend son sens moderne de « soumettre à une longue réflexion ».

La conscience vient du latin conscientia dérivé de conscire, de cum « avec » et scire « science », par conséquent « savoir en commun ». Avant le XVIIe, elle avait une valeur morale de connaissance intuitive du bien et du mal. Au XIIe il y a la locution « bonne conscience », puis « en leur âme et conscience ». Il a donc une connotation morale : « liberté de conscience, conscience morale. »

Les philosophes lui ont donné un sens nouveau avec la locution « prendre conscience ». Ainsi, la conscience est passée de la valeur morale à la valeur psychologique ou métaphysique de réflexion.

Ainsi, il faut bien s’entendre sur des mots qui selon les positions ne revêtent pas les mêmes significations. Continuer la lecture de « La méditation de pleine conscience »