Sophrologie, éléments de discernement

Kinésithérapeute de profession, je me suis très tôt intéressé à toutes les méthodes de prise de conscience corporelle et techniques de relaxation, les enseignant dans le cadre de la formation professionnelle des infirmières en psychiatrie, ou dans le cadre d’un diplôme universitaire de formateur d’adultes ou DUFA. Il est important d’envisager une distanciation critique quant aux limites de ces techniques dans certaines pathologies psychiatriques, mais aussi sur les sujets sains quant aux effets d’emprise, de manipulation et de dérives. C’est ainsi qu’infirmières ou étudiants avaient des critères de discernement objectif pour évaluer différentes méthodes de relaxation ou de prise de conscience corporelle adaptables à leurs pratiques. Le discernement est primordial, tant sur le plan de la raison que sur le plan de la Foi si nous sommes chrétiens. Ce discernement consiste à vérifier avec attention l’anthropologie qui sous-tend ces méthodes et techniques. Car aucune technique, aucune méthode dans ce domaine ne sont neutres. Dès que l’on touche à l’homme, la subjectivité du ressenti peut dominer l’objectivité.

Un des best-sellers de Laurent Gounelle, « L’homme qui voulait être heureux », a pour sous-titre : « ce que l’on croit peut devenir réalité ». Gounelle a du succès, car il s’inscrit dans ce courant New Âge ou post New Âge, où l’on pense pouvoir acquérir la sagesse, l’illumination, la connaissance en se laissant conduire tant par son intuition, et que par une domination de ses propres pensées. Ainsi nous n’avons pas à nous convertir au réel selon la pensée de Bossuet qui disait : « Les événements sont nos maîtres », mais nous pourrions infléchir le réel par nos propres croyances. Ceci n’est ni plus ni moins qu’une exaltation moderne de la pensée magique. L’homme devient en lui-même et par lui-même son propre créateur et sauveur.

Et c’est précisément ce à quoi nous entraîne la sophrologie. La sophrologie pénètre, le monde de l’entreprise, du commerce, de l’enseignement, du sport, du monde médical et paramédical…

Il est curieux de constater, que dans nombre de collèges ou de lycées d’enseignement privé se recommandant de l’Église catholique, la sophrologie soit proposée aux élèves. La sophrologie y est présentée comme une méthode permettant de diminuer le stress au moment des examens, d’améliorer les performances d’apprentissage, de perfectionner concentration et clarté de pensée… Combien de fois ai-je été témoin de l’agressivité de sophrologues et de leurs adeptes, quand je leur proposais de discuter sur le fondement de leurs pratiques. Il n’existe aucune étude épistémologique sur la sophrologie réalisée par des personnes qui ne soient pas sophrologues, c’est-à-dire qui ne soient pas juges et parties.

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L’Anthroposophie et Rudolf Steiner

Rudolf Steiner est né 25 février 1861 en Croatie dans l’Empire austro-hongrois ; il est mort le 30 mars 1925 à Dornach, en Suisse. Philosophe, et occultiste[1], membre de la société théosophique[2], il s’intéressa aux œuvres de Goethe puis de Nietzsche. Il est le fondateur en 1913 de l’anthroposophie, qu’il qualifie de « chemin de connaissance », visant à « restaurer le lien entre l’Homme et les mondes spirituels ». Il se présentait comme un guide spirituel doué de pouvoirs médiumniques (clairvoyance).

Cependant, bien qu’il cite des philosophes, les écrits de Steiner n’ont rien de philosophiques. Ses affirmations péremptoires ne procèdent pas d’un raisonnement logique. En 1905, Rudolf Steiner fréquente les obédiences maçonniques, notamment celles qui s’intéresse plus particulièrement aux sciences occultes telle que l’Ordre Memphis-Misraïm[3], sous l’égide de John Yarker qui avait succédé à Garibaldi (il en sera le grand hiérophante, c’est-à-dire chef mondial de ce rite). Steiner œuvre avec Marie von Sivers, durant une décennie à restaurer le cérémonial cultuel et symbolique, basé sur une supposée tradition de la sagesse ancienne, dont les fondements se trouvent partiellement dans l’ouvrage Dogme et Rituel de Haute Magie d’Éliphas Lévi. Il fonde ainsi son propre Rite initiatique : la franc-maçonnerie ésotérique, à laquelle Édouard Schuré aurait été initié. Parallèlement, Steiner devient le dirigeant du Rite de Memphis-Misraïm[4] très implanté en Allemagne et en Italie. Steiner aurait aussi été initié dans l’Ordre de la Rose-Croix ésotérique fondé par Franz Hartmann (1838-1921) médecin allemand, théosophe, occultiste, géomancien, astrologue et auteur d’ouvrages ésotériques.

Rudolph Steiner est à l’origine de projets aussi divers que les écoles Waldorf, l’agriculture biodynamique, la médecine anthroposophique avec ses médicaments et produits cosmétiques Weleda, la Communauté des Chrétiens, la banque la NEF.

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L’Antoinisme

L’article de wikipédia fournit des informations assez complètes sur l’Antoinisme.

Cliquer sur le lien  : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoinisme

Le culte antoiniste, fréquemment appelé antoinisme, est un culte guérisseur et d’inspiration chrétienne fondé en 1910 par le Wallon Louis-Joseph Antoine (1846-1912) à Jemeppe-sur-Meuse (province de Liège, Belgique). Avec un total de 64 temples, plus de quarante salles de lecture à travers le monde et des milliers de membres, il reste la seule religion née en Belgique dont la renommée et le succès ont dépassé les frontières du pays. Principalement actif en France, le mouvement religieux se caractérise par une structure décentralisée, des rites simples, une discrétion et une tolérance vis-à-vis des autres croyances, autant d’éléments qui ont amené le sociologue Régis Dericquebourg à estimer que, tant dans sa forme que dans son style, le culte antoiniste apparaît « très original ».

Les croyances antoinistes combinent des éléments de catholicisme, de réincarnation, et de guérison. L’homme est censé atteindre la conscience en se débarrassant de l’illusion de la matière produite par son intelligence, le but de la vie étant de se libérer du cycle des réincarnations grâce à une progression morale aidée par des « fluides ». La liberté de conscience étant considérée comme essentielle dans la croyance antoiniste, ce culte ne pratique pas de prosélytisme et n’est pas exclusif. Il ne porte pas de jugement sur les questions sociales et, bien que centré sur la guérison, n’interfère pas avec le domaine médical et ne décourage pas le recours à la médecine traditionnelle.

Choisir un thérapeute

Nous aimerions aborder ici la délicate question du choix d’un professionnel de la psychothérapie ou d’un spécialiste de la relation d’aide tel que coach, conseiller conjugal, consultant en développement personnel, conseiller en orientation, thérapeute familial, etc.

Nous ne proposerons pas de grille infaillible encore moins de liste de « bons » thérapeutes, ni même de « bonnes » méthodes mais plutôt quelques éléments de réflexion pour un discernement éclairé.

Vous pensez qu’il est temps pour vous de faire appel à une aide extérieure. Vous expérimentez de l’anxiété, un état dépressif, une maladie comportant un aspect d’ordre psychosomatique, un deuil, des difficultés relationnelles, du stress, une période de chômage, une rupture, etc. Les motifs de consultation sont nombreux et doivent être pris au sérieux.

Un premier échange avec votre médecin généraliste ou une personne de confiance de votre entourage peut vous conforter dans votre décision d’entreprendre un travail psychothérapeutique. Le bouche à oreille vous a peut-être déjà donné quelques pistes.

Mais voilà, face à la surabondance de résultats fournis par votre moteur de recherche internet, les pages jaunes de l’annuaire et/ou votre réseau de relations, vous ressentez un certain découragement ! Comment faire le tri afin de pouvoir rencontrer un professionnel compétent et adapté à votre difficulté du moment ? La tâche semble immense. Comment frapper à la bonne porte ?

D’après le site doctissimo, on recenserait plus de 200 types de psychothérapies ou méthodes assimilées, des plus sérieuses aux plus farfelues ! Et il s’en invente tous les ans. Continuer la lecture de « Choisir un thérapeute »

« Dis-leur, Mamoune », La mère d’Arnaud témoigne

Fiche technique d’analyse du livre de Nicole Gourvennec, « Dis-leur, Mamoune », La mère d’Arnaud témoigneEd. Lanore, 2008

Les chiffres entre parenthèses se trouvent dans le livre pour désigner un renvoi aux livres précédents. Le dernier chiffre entre parenthèses est celui de la page du livre analysé. Les phrases entre guillemets sont les messages d’Arnaud. Les paragraphes en italiques sont des réflexions du P. Auzenet ou des citations d’autres livres.

  1. Aspects en rapport avec la médiumnité

La question de l’écriture automatique

* Tout à coup, Paul assis en face de moi sur le divan, l’air abasourdi, prononce ces mots incroyables : « Arnaud me dit : Fais une lettre à ma Mamoune ». Aussi surprenant que cela paraisse, je n’ai pas hésité une seconde, réagissant immédiatement : « C’est Arnaud, va écrire ! » Et Paul est parti vers son bureau, calme mais pas du tout convaincu m’a-t-il avoué ensuite. Quelques instants plus tard il revient, tenant un papier où il a transcrit un dialogue de son écriture habituelle, simplement très étirée. Il est toujours aussi paisible et surpris de ce qui lui est arrivé et qui pour moi ne fait aucun doute. (p. 38)

* Il y avait là quelque chose d’extravagant qui dépassait notre entendement car nous savions bien que le corps d’Arnaud avait été déposé dans sa tombe. Comment pouvait-il s’exprimer puisqu’il ne disposait d’aucun support matériel permettant la communication comme dans la T.C.I. (trans-communication instrumentale) ni bien entendu ne bénéficiait d’aucun procédé spirite ? Cependant il était indéniable que Paul recevait bien des messages provenant de la pensée d’Arnaud, quotidiennement au début puis tous les deux ou trois jours, à des moments variables et toujours inattendus. Il écrivait très vite, sans exaltation, égal à lui-même. Tout se passait en quelques minutes, le temps de « prendre la dictée », dans un silence total car rien n’était audible. Pas le moindre élément spectaculaire. Continuer la lecture de « « Dis-leur, Mamoune », La mère d’Arnaud témoigne »