Mélanges psycho somato spirituels entraînant des dérives

Kinésithérapeute, exerçant en libéral depuis 36 ans, j’ai vu la prolifération de nouvelles thérapies à prétention holistique. C’est-à-dire proposant de guérir toute la personne, toutes les personnes de toutes sortes de maladies. Des stages allant de quelques heures de formation à quelques week-ends permettraient d’acquérir la maîtrise de la méthode, voire la capacité de l’enseigner à d’autres. 

Principaux axes sur lesquels ces « thérapies » reposent pour attirer le client

Un postulat du New Age prétend que : « Aucun être humain n’a jamais utilisé plus de  10% des neurones de son cerveau. »[1]

Il faut donc s’exercer ou s’initier à un épanouissement total de soi.

Certaines nouvelles thérapies  procèdent d’un mélange de connaissances ou de pseudo-connaissances scientifiques et d’une conception du monde inspirée de bouddhisme ou d’hindouisme, voire de l’occultisme.

Ces initiations aux nouvelles thérapies font appel à des notions d’énergie spirituelle qui restent à définir, appelées ki, prana, énergie cosmique, véhicule de lumière divine, esprit d’amour, etc. … Le monde y est perçu comme un vaste système d’énergie. L’homme est traversé par des champs énergétiques qui influenceraient les organes et les systèmes du corps humain, physiquement, psychologiquement et spirituellement. L’esprit ne doit poursuivre aucun but, mais se libérer de toute contrainte pour accéder à un état de béatitude désincarnée.

Les thérapies énergétiques mélangent  les notions et les catégories : ainsi Christ ou Bouddha, peu importe le nom qui est donné à l’incarnation de la perfection la plus élevée. Le patient ou le disciple s’entend dire : « Tu prends conscience que tu es maître de toi-même et de ta vie, pour parvenir à l’auto-guérison ou l’auto-salut par ta propre recherche, comme l’ont réalisé avant toi tous les initiés ; mais pour cela, suis le chemin que l’on t’indique sans raisonner, en développant ton intuition« . Continuer la lecture de « Mélanges psycho somato spirituels entraînant des dérives »

Comment entrer en résistance contre les manipulateurs ?

Ce livre est issu de l’expérience personnelle de l’auteure ; elle a affiné ce qu’elle nous confie dans ce livre au travers des centaines de contacts et de milliers d’heures d’écoute. Je crois personnellement beaucoup à cette « méthodologie », qui est celle de l’expérience, laquelle procure comme un 6° sens dans le domaine de compétence où elle s’est développée. Ce livre a fait écho en moi à de nombreuses confidences reçues, en matière de souffrance conjugale.

Je suis toutefois plus réservé sur son autre livre théorique sur le coaching : « Un coach nommé Jésus » (2005).  Il livre présente un programme de réussite basé sur les valeurs de l’Evangile…

Sophie SORIA-GLO. En 2007, elle se spécialise dans l’aide aux victimes de harcèlement moral dans l’entreprise et la vie privée. Par son expérience d’aide à la reconstruction des femmes ayant subi de la violence psychologique dans le milieu familial, Sophie SORIA-GLO est alors amenée à établir sa méthodologie pour le leadership des femmes.

Elle est aussi la secrétaire de l’association AVHMVP, Aide aux victimes de harcèlement moral et de violences psychologiques dans la vie privée ou professionnelle.

Le livre est en vente chez l’auteur, commande par mail à coachingethique@gmail.com, 500 pages, 25 Euros.

L’ouvrage de Sophie Soria-Glo contre le harcèlement moral est un guide pratique d’auto-défense avec les méthodes qui permettent de s’en sortir. Il est aussi une analyse sociologique du phénomène des pervers narcissiques manipulateurs et de pourquoi et comment la société, la Justice et les entreprises soutiennent ces toxiques au llieu de les sanctionner et de s’en prémunir.

Transparence dans l’Église. Où mettre le curseur ?

Notre société médiatique fait voler en éclat le silence et l’omerta des grandes institutions. Mais la dictature de la transparence peut aussi devenir dévastatrice. Dire ou se taire, comment assumer ce dilemme éthique ? Entre silence et transparence, où faut-il mettre le curseur ? En particulier dans l’Église…

1. LA PRESSION DE L’IDÉOLOGIE MODERNE DE LA TRANSPARENCE

Comment la tension entre le secret et la transparence se vit-elle dans la société ? J’emprunte cette analyse à Céline Bryon-Portet, La culture du secret et ses enjeux (2011) (1)

= Le secret au cœur de la vie sociale

« Jusqu’au dix-neuvième siècle, le secret était au cœur de la vie sociale. L’exercice du pouvoir revendiquait clairement l’opacité (« Qui ne sait pas dissimuler ne sait pas régner », affirmait-on), la politique des rois était faite de complots, de tractations occultes et de diplomatie parallèle. Chaque famille avait ses secrets, et nul ne songeait que cette part d’obscurité inhérente à la sphère privée pouvait nuire à l’équilibre psychologique de ses membres. On s’exprimait par calembours, on codait les missives, on tenait des réunions à huis clos, on enfouissait de sibyllins symboles et d’étranges secrets de fabrication dans les traités d’alchimie, et personne ne semblait s’en offusquer.

= L’avènement des technologies d’information et de communication

Mais l’avènement de la modernité, marqué par le développement de l’« espace public » et par l’essor conjoint des mass medias puis des technologies d’information et de communication (TIC), a opéré une inversion des valeurs et sonné le glas du secret. Ce dernier n’est plus toléré que lorsqu’il engage les intérêts supérieurs de la Nation (tel le « secret d’État »), ou, dans certains cas très particuliers, lorsque la divulgation de renseignements peut être préjudiciable à un individu et contraire à la déontologie d’un corps de métier (on parle alors de secret professionnel). D’un point de vue culturel, il se dissipe progressivement au profit d’un droit à l’information, de même que le silence, qui lui est souvent apparenté (« le secret est le frère utérin du silence », affirme un proverbe bambara), voit son champ réduit par le bruit, la parole, le tout-communication. Aujourd’hui, seules les institutions fermées (p. ex. : l’Armée, la Franc-Maçonnerie, et dans une certaine mesure l’Église) et les communautés empreintes d’un fort traditionalisme conservent encore quelque attachement à la culture du secret et au silence. Synonyme de rétention d’information ou de mensonge, le secret est globalement frappé de discrédit, de même que les sociétés secrètes, considérées comme contraires à l’esprit de la démocratie. Continuer la lecture de « Transparence dans l’Église. Où mettre le curseur ? »