L’EMDR

Cette nouvelle méthode EMDR, acrostiche de Eye Movement Desensitization and Reprocessing, en français Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires, prétend guérir les souvenirs traumatiques.

Historique

Comme bien des nouvelles thérapies, elle trouve son origine sur la côte ouest des États-Unis, en Californie. En mai 1987, une universitaire diplômée en littérature anglaise, du nom de Francine Shapiro eut une illumination. Elle remarqua qu’en se promenant, ses pensées angoissantes ou perturbantes, liées à son cancer, s’estompaient quand elle bougeait les yeux très rapidement dans un mouvement de va-et-vient vers le haut et en diagonale[1].

Dès lors, pour comprendre ce phénomène observé sur elle-même, elle se lança dans un doctorat en psychologie clinique et devint chercheuse et enseignante au Mental Resarch Institute de Palo Alto. Elle testa et améliora sa découverte sur 70 personnes durant six mois… Puis elle l’appliqua à des personnes en réel état de stress post-traumatique (ESPT), victimes de viol, ou anciens combattants de la guerre du Vietnam. L’étude montra une réduction des symptômes de stress de l’ordre de 30 pour 100. Ce qui, dit en passant, ne présente rien de significatif. Car tout type de prise en charge personnalisé peut présenter les mêmes performances…

Elle s’appliqua à utiliser d’autres stimuli, sensoriels tactiles ou auditifs, autres que les mouvements oculaires. Elle voulut appeler sa méthode Reprocessing Therapy, mais le succès d’EMDR devenu international l’en dissuada. Continuer la lecture de « L’EMDR »

Ho’oponopono

Il s'agit de méthodes d’autoguérison. Elles se nourrissent de pensée positive et exacerbent le sentiment de toute-puissance. Elles opèrent un bricolage énergétique en rapport avec l’appel « au Divin ». S’il y a une efficacité, elle provient des esprits invoqués derrière ce mot « Divin » ; (ceux-ci infestent ensuite la personne… comme j’ai pu le constater dans mon ministère d'exorciste). Il est donc impossible de considérer que les éléments qui semblent s’accorder avec le christianisme « Je suis désolé, pardon merci, je t’aime » puissent être réutilisés de façon neutre en se recommandant d’une méthode qui en falsifie le sens.

Ho’oponopono est une méthode d’autoguérison d’origine hawaïenne, elle se base sur la vacuité des pensées (autant dire sur l’ouverture aux esprits). Sur le site www.hooponopono.com et les e-books mis en ligne, le Dr. Len dit ceci :

« Nous sommes tous des Êtres Divins, mais le mental peut seulement servir un maître à la fois. Il peut servir les mémoires qui répètent les problèmes, ou bien il peut servir à l’Inspiration Divine ».
« L’Intellect doit choisir : il peut fonctionner en étant dirigé par les probèmes, ou fonctionner avec les commandes de l’inspiration ».
« Nous devons être vigilants par rapport aux attentes dans notre vie. Le nettoyage n’a rien à voir avec nos attentes. Nous ne nettoyons pas pour sauver la vie de quelqu’un. Nous nettoyons pour qu’il arrive paisiblement ce qui est parfait et correct dans notre vie ».
« Le nettoyage est fait pour obtenir les circonstances parfaites et correctes pour nous ». Mais nous ne savons pas lesquelles. Seul le Divin sait.
« La nettoyage par Ho’oponopono est profond parce que nous travaillons directement avec le Divin, et le Divin est parfait dans son travail ».
« Nous ne pouvons pas dire à la Divinité quels résultats nous souhaitons obtenir avec notre nettoyage ». Notre seule responsabilité c’est de dire : « Je suis désolé, pardonne-moi ». La responsabilité de la Divinité est de faire ce qui doit être.
« Le processus Ho’oponopono a besoin seulement d’une personne : La Paix commence avec moi, et avec personne d’autre. Tout le monde veut être en harmonie avec lui-même, et c’est seulement quand on l’obtient qu’on peut accomplir son destin ».

« J’opère dans ma vie et mes relations conformément aux préceptes suivants :
1. L’univers physique est une création de mes pensées.
2. Si mes pensées sont cancérigènes, elles créent une réalité physique cancérigène
3. Si mes pensées sont parfaites, elles créent une réalité physique débordante d’AMOUR.
4. Je suis 100 % responsable de la création de mon univers physique tel qu’il est.
5. Je suis 100 % responsable de la correction des pensées cancérigènes qui créent une réalité malade.
6. Rien n’existe au dehors. Tout existe en pensées dans mon esprit. »

Alors, qu’est-ce que Ho’oponopono ?

« Ho’oponopono est d’abord une manière d’alléger notre quotidien de toutes les situations désagréables que nous y vivons. Ceci constitue le premier bénéfice de Ho’oponopono. Car Ho’oponopono nous permet d’effacer les programmes erronés que nous avons en nous et qui ont généré ces désagréments.
Puis, de mémoire erronée effacée en mémoire erronée effacée, nous commençons à nous découvrir, à découvrir notre lumière intérieure, certains diront notre Divinité intérieure.
Ainsi, Ho’oponopono allège nos conflits et nous simplifie la vie, ce qui ne veut pas dire qu’il soit toujours facile de faire Ho’ponopono…
Quoi qu’il en soit, Ho’oponopono nous conduit vers la paix intérieure, le calme, la sérénité et – pourquoi ne pas le dire ? – vers l’amour.

Que faire dans la pratique ?

La première chose consiste à accepter – ce qui n’est pas toujours évident – que « je suis créateur à 100 % de TOUT ce qui apparaît dans ma vie ». En effet, je n’en suis pas le créateur à 99,999 %, j’en suis responsable à 100 %… ce qui ne veut pas dire que j’en suis le « coupable ». Car ce sont des mémoires inconscientes qui sont les organisatrices de ces situations délétères. En effet, ce n’est pas notre conscient qui nous dirige la plupart du temps, mais notre inconscient où se trouvent ces mémoires erronées.
Mais, comme je suis le créateur de ce qui arrive dans ma vie, je peux tout aussi bien défaire ce que j’ai construit comme situation désagréable. Je n’en suis donc plus la victime. Je peux les changer sans attendre l’aide de qui que ce soit. Pour cela, il me suffit d’effacer ces mémoires erronées inconscientes.

Alors, comment effacer mes mémoires erronées, puisqu’elles sont inconscientes ?

Pour effacer nos mémoires erronées, il suffit de nous adresser à notre être supérieur, que d’autres appellent leur Divinité intérieure ou encore leur subconscient. Celui-ci est très puissant et peut facilement annihiler ces mémoires ou les transmuter grâce à l’énergie de l’Amour.
Ces deux premières étapes semblent simples dans leur principe, cependant elles ne sont pas toujours aisées dans leur réalisation, car :

– Nous ne sommes pas prêts de prendre la responsabilité de tout ce qui se passe dans notre vie. Nous reportons généralement la responsabilité sur les autres.

– Pour effacer nos mémoires erronées, nous devons nous en remettre à notre Être supérieur – qui n’est en fait que la partie la plus pure de notre personne -, mais notre mental, qui est très lié à notre égo n’est pas souvent prêt à perdre le contrôle, notre contrôle. De plus, il désire toujours tout comprendre, tout analyser. Or ici, il convient de lâcher et de ne plus être dans le contrôle. Car c’est notre Être supérieur qui va s’occuper de tout.

– Enfin, nous faisons Ho’oponopono pour effacer une mémoire erronée et non pour obtenir telle ou telle chose. Je ne fais pas Ho’ponopono pour guérir, mais pour effacer les mémoires erronées en rapport avec ma maladie. Que va produire cet effacement ? Je n’en sais rien. Peut-être la guérison, ou peut-être pas ? Cependant, je sais que cet effacement va être profitable pour moi. Être sans attente quant au résultat lorsque l’on fait Ho’oponopono, n’est pas toujours chose aisée non plus.

Donc, comment je fais ?

1. J’arrête de « raisonner » (ce qui fait que j’arrête temporairement mon mental) et j’accepte à 100 % d’être le créateur. Je comprends que ce sont certaines de mes mémoires qui ont créé cette situation.
2. Je demande à mon Être supérieur de nettoyer ces mémoires erronées et je répète :
« Je suis désolé », d’être le créateur de cette situation à cause d’une mémoire erronée que j’avais et dont je n’avais pas conscience.
« Pardon » Je demande pardon à tous ceux que cette situation a pu heurter ou causer préjudice.
« Merci » à la vie, à cette situation de m’avoir montré cette mémoire erronée inconsciente.
« Je t’aime » et je demande à mon Être supérieur « S’il y a une mémoire qui a créé cela, s’il te plaît efface-la, nettoie-la. Merci. Je t’aime. »
Notre vie se résume donc à nettoyer, nettoyer, nettoyer !
Quand cette mémoire s’en va, nous sentons la Paix s’installer dans notre cœur. Le vide se fait en nous. Alors l’inspiration peut entrer. Elle nous donne toutes les indications nécessaires pour mener à bien notre vie. »

La méthode Aora

Le site du Dr… mérite le détour. Médecin généraliste et pseudo-thérapeute nouvel-age féru de soins énergétiques, il explique la méthode Aora dans une petite vidéo.

« Eveillez votre pouvoir guérisseur. AORA est une technique simple, rapide, efficace, à réaliser sur soi sans l’aide d’une tierce personne. Elle permet l’effacement quasi immédiat d’émotions, de peines, d’angoisses ou de chagrins. Et au-delà de ces aspects purement psychologiques, cette technique peut soulager également les douleurs, les contractures, les tensions, les démangeaisons, les brûlures et autres troubles présents dans le corps.

AORA est le fruit de l’expérience et des recherches du Dr… sur les aspects énergétiques de l’être humain. Le mot Aora vient de l’hébreu « aor » qui signifie « lumière » et de « Ra » le dieu solaire des anciens Egyptiens. Le mot « Aora » veut donc dire « mettre en lumière »… Cette technique permet de mettre en lumière les souffrances présentes chez une personne et ainsi son organisme peut en prendre conscience et les corriger.

Le Livre « AORA » est tourné vers la pratique. Il présente beaucoup d’exemples concrets issus de la vie quotidienne afin que chacun s’y retrouve. Il décrit le fonctionnement de cette méthode révolutionnaire, mais aussi la manière dont il convient de la pratiquer afin d’obtenir les meilleurs résultats et cela immédiatement.

AORA est ainsi un excellent outil d’autonomie individuelle. Grâce à lui, chacun pourra soulager les maux les plus courants de son quotidien et cela en tout temps et en tous lieux. »

L’acupuncture

Un article sur le site pseudo-medecines.org

Les origines

 L’acupucture remonte au IIème siècle avant JC. En 1822, elle sera interdite par l’Empereur de Chine, comme obstacle au progrès de la médecine.

Connue en Europe depuis le XIIème siècle, elle n’y sera introduite comme méthode thérapeutique qu’au début du XIXème siècle par le Dr Louis Berlioz, père du célèbre symphoniste. Celui-ci la pratique et la fait connaître à partir d’ouvrages édités au XVIIIème siècle.

Elle retombera dans l’oubli jusqu’à la détente entre la Chine et l’Occident dans les années soixante-dix.

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EFT, technique de libération émotionnelle

Qui n’a pas encore entendu parler de l’EFT ? L’EFT (Emotionnal Freedom Technique) est la nouvelle thérapie à la mode, elle nous vient des Etats-Unis, et son nom signifie “technique de libération émotionnelle”.

  • Qu’est-ce que l’EFT ?

Pour le savoir, le mieux est de voir ce que nous en disent ses promoteurs. On trouve facilement sur internet de nombreux sites destinés à promouvoir l’EFT, ainsi que le manuel de Gary Craig, dont on peut télécharger la version française ici.

Sur le site de Geneviève Gagos – cliquez ici pour vous y rendre – , qui dirige l’école française d’EFT, on peut lire que l’EFT est “la découverte de santé la plus utile de ces 100 dernières années”. C’est déjà très prometteur ! Sur ce même site, on trouve aussi un annuaire de “praticiens certifiés”. Vu le nombre de gens qui gagnent leur vie grâce à l’EFT, je comprends maintenant mieux pourquoi cette technique trouve autant d’ardents défenseurs.

Un article de Zoélie F. (+)

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La sophrologie en 5 points

1 – Les origines de la Sophrologie

Si l’histoire de la sophrologie est récente, par contre ses origines sont anciennes. La sophrologie est un agglomérat de différentes techniques médicales, paramédicales et yogiques ainsi que des présupposés philosophiques comme la phénoménologie. Le fondateur de la sophrologie est un neuropsychiatre colombien, le docteur Alfonso Caycedo.
Il est né en 1932 à Bogota où il fait ses études. Puis il se rend en Espagne pour s’inscrire à la Faculté de médecine de Madrid. Il oriente sa carrière vers la psychiatrie, mais se révolte contre les traitements comme le coma insulinique, les électrochocs, etc. et envisage d’abandonner la carrière médicale.

La sophrologie puise son origine dans les diverses religions ou philosophies évoquées ci-après:

Le mesmérisme

Fritz-Anton Mesmer (1734-1815). Médecin d’origine autrichienne, il critique très tôt la médecine « officielle » qu’il estime être en retard sur les autres sciences. Il développe alors sa théorie du « fluide universel ». Selon lui, une mauvaise répartition de fluide à l’intérieur du corps humain serait la cause de toutes les maladies. Une guérison passerait donc par un rééquilibrage du fluide. Après avoir utilisé l’aimant, Mesmer utilise ses mains pour transmettre le « fluide guérisseur » à ses malades. Ses travaux sont repris à Manchester par le Dr J. Braid. Il tenta d’expliquer le « magnétisme animal » par une nouvelle hypothèse de type neurophysiologique.

La psychanalyse

S. Freud était spécialiste des maladies nerveuses. Très tôt, son attention fut attirée par les cas de psychopathologie. Il assiste à des guérisons sous hypnose.La sophrologie est, dans un certain sens, l’héritière de la psychanalyse, notamment en ce qui concerne l’état de rêve. Il y a une certaine similitude entre l' »état de rêve » de Freud et celui de « sophroliminal » de Caycedo, le point commun étant l’hypnose, ou plutôt l’auto-hypnose.

L’hindouisme

L’hindouisme est l’une des religions de l’Inde. C’est en fait un véritable amalgame de différents courants de pensée. Extrêmement ancien, l’hindouisme est le résultat d’une très lente évolution du « brahmanisme ancien ». Issu du védisme et du brahmanisme, l’hindouisme a repris de nombreux textes sacrés comme les Veda, les Brahmana et les Upanishad. Il ne faut pas ignorer que le but de tout hindouiste est d’être délivré du cycle karmique des renaissances et de se fondre dans l' »Absolu » cosmique universel. Divers moyens, qui sont en fait des techniques, sont employés. La concentration, la méditation, la contemplation ou l’action. Mais ce n’est pas tout: l’hindouiste pense acquérir des « pouvoirs »: yantras, mantras (formules magiques) par le prânâyama (respiration rythmée). D’autres techniques permettent d’atteindre les états supérieurs: ce sont les divers types de yoga. Contrairement à ce que certains pensent, le yoga n’est pas seulement une simple relaxation, mais il vise à créer les conditions d’un « sur-homme », d’un homme para-normal. Le yoga est donc une philosophie au plein sens du terme. Sous l’influence de gourous hindous, le yoga s’est occidentalisé. La Sophrologie a aussi des bases dans le Bouddhisme et le Taoïsme.

Le rejet de la société occidentale

Le livre du Dr R. Abrezol intitulé Sophrologie et Évolution, demain l’homme, est tout d’abord un violent réquisitoire contre notre société. Tout y passe: les sciences, l’industrialisation, l’armée, la médecine conventionnelle, la pollution, l’urbanisation, les institutions, etc. Bref, une condamnation explicite de notre société. Le docteur Abrezol est né en 1931 à Lausanne (Suisse) Il obtiendra en 1957 le doctorat à la Faculté de médecine à Lausanne. A ce titre, il en ajoutera d’autres: formation en psychologie analytique, diplôme de médecine chinoise, etc.

2 – Quelle est donc la pensée qui sous-tend la sophrologie ?

La Sophrologie est basée sur une philosophie humaniste et transcendante qui aurait pour but la restructuration de la personne. Elle admet comme postulat l’unité du corps et de l’esprit. Selon les enseignements sophrologiques, en agissant sur le corps, on agit automatiquement sur l’âme et l’esprit. D’emblée on saisit l’enjeu: la sophrologie est bien plus qu’une simple relaxation.

Il y aurait, selon Thierry Loussouarn, sophrologue,trois principes importants et deux lois fondamentales:

1-L’homme est un malade, un névrosé : il est mal dans sa peau, il a une mauvaise perception de sa corporalité. Il faut donc lui apprendre à vivre dans son intimité corporelle. Une seule façon d’y parvenir: faire des exercices de relaxation dynamique, le but étant la restructuration de la personnalité.

2 -Il faut « positiver » le corps. L’élève sophrologue doit apprendre à « dynamiser le positif » tant au niveau corporel, qu’au niveau mental et spirituel. La sophrologie prétend agir sur « trois paramètres »: le passé, le présent et le futur. La sophrologie prétend « positiver le passé », c’est-à-dire revivre les moments heureux du passé, ce qui « positive » le présent et on « positive » aussi le futur, ce qui serait supprimer 1es peurs et les angoisses.

3 -Le désir de vaincre. Le troisième principe, celui de la « réalité objective », consiste à rechercher une personnalité plus forte et surtout plus stable. Les exercices sophroniques seraient le moyen d’acquérir la maîtrise de soi, la modification des mauvais comportements et l’abandon des mauvaises habitudes. Le but premier de tout bon sophrologue est d’obtenir la libération de toutes entraves psychiques ou psychologiques. La sophrologie est, du moins dans le dernier degré, une recherche de la perfection.

Les deux « lois » sont tout aussi importantes que les « principes »:

1 -La loi de l’entraînement. De l’application de ladite loi dépend tout l’avenir du sophrologue, car il s’entraîne régulièrement, sa vie durant. Seul ou en groupe. La périodicité des séances d’entraînement est variable. Ce qui importe avant tout, c’est la régularité.

2 -La loi de l’éthique. La sophrologie étudie la conscience humaine et cherche à la régénérer, c’est-à-dire à lui redonner vie. Cette loi d’éthique est une « loi d’amour » qui se concrétise par un travail positif et par l’harmonie du corps.

3 – Quelles sont les méthodes et les buts de la sophrologie ?

Un long cheminement est nécessaire pour atteindre les hauts niveaux de la  » conscience sophronique « . Il y a, en fait, plusieurs moyens pour parvenir à l’état de sophronisation. Le training autogène de Schultz. Le « training autogène » s’inspire très fortement de l’hypnose et du yoga. Il consiste à se relaxer en utilisant toutes les sensations de calme et de repos. La sensation de poids est très importante: elle est l’expression du « relâchement musculaire ». Le training autogène modifié. C’est une variante du premier. L’autosuggestion de Coué. Le principe est relativement simple. Il suffit de dire du matin au soir « à tous points de vue, je vais de mieux en mieux » pour que ça aille mieux… L’hypnose dite « médicale ». Il faut souligner que pour la sophrologie l’hypnose « médicale » n’a jamais été abandonnée. Seul le terme a changé. Si la sophrologie ne visait que le seul but de la relaxation, il n’y aurait rien à redire. Mais, la sophrologie permettrait à l’homme d’acquérir enfin le bonheur. L’homme, s’il devient sophrologue peut devenir vraiment heureux! Il dit clairement: le bonheur s’acquiert en vertu de ses propres efforts. Le bonheur est possible, il dépend essentiellement de nous; c’est en nous que nous devons le chercher.

4- Quelles sont les techniques de la sophrologie ?

La sophrologie prétend être une relaxation. Dans un certain sens oui, car les sophrologues ont une qualité que beaucoup n’ont pas: ils savent s’arrêter! Savoir marquer un arrêt, marquer une pause n’est pas toujours facile. Les sophrologues, eux, le font. Personne ne le leur reprochera! La relaxationsophronique est une technique qui obéit à des lois et à des règles très précises. Un entraînement, voire une certaine initiation sont nécessaires pour obtenir un certain résultat.

Une technique respiratoire: La sophrologie est d’abord une concentration mentale, puis une technique respiratoire. Ici intervient une technique respiratoire –qui est celle du yoga –et qui a pour but de descendre dans la sphère « sophro-liminale », c’est-à-dire dans l’état de conscience de demi-veille. Pour arriver à ce niveau de conscience, les adeptes de la sophrologie utilisent un « carburant » fort connu des occultistes et autres rosicruciens : l’énergie! (prânâ ou « souffle vital »). Cette énergie se retrouverait partout: dans l’eau, dans l’air, les aliments et naturellement dans le corps. Nous retrouvons ici le panthéisme bien connu des milieux ésotériques. L' »énergie », autrement dit le dieu impersonnel, le divin, l’Etre, se trouverait partout dans la nature. Les partisans de la sophrologie, du moins ceux qui sont arrivés à un degré avancé, admettent que l’énergie pranique est véhiculée par l’air. Nous voyons ici que le yoga est la clé de voûte de tout le système sophrologique.

L’autosuggestion : Une autre technique est la suggestion. Le sophrologue croit au départ que tout ira bien. Il se fabrique en lui-même une attitude positive, il se suggestionne… et cela marche bien. Le sophrologue est une personne détendue, souriante et très positive. Le sophrologue apprend sans cesse à dynamiser le « positif » et à apprendre le plaisir!Grâce à un entraînement adéquat, on peut apprendre à faire remonter dans le conscient une grande quantité de valences positives et ainsi positiver l’être tout entier ». Le bonheur serait donc une affaire d’entraînement et de valences positives…

5 – Que penser de la sophrologie ?

Le « message » sophrologique s’articule sur deux axes : une vision pessimiste du monde et le bonheur réservé aux seuls sophrologues.Le bonheur ne serait donc qu’une question d’attitude et de « bonnes habitudes » face à l’adversité. Sur le plan purement psychologique et humain, savoir faire face aux difficultés de la vie est une attitude tout à fait convenable. Mais cela suffit-il ? Car il y a des limites en tout, et notamment au niveau du psychisme de la personne. Alors, disons-le franchement, nous sommes très réservés vis-à-vis de la technique sophronique qui ne consisterait qu’à « ajuster nos attitudes mentales ». Le bonheur serait-il l’affaire de technique?

La sophrologie semble, à première vue, cohérente. Ses promoteurs ont essayé d’établir un système qui se veut à la fois scientifique et humain. Cependant, la sophrologie évoluant, il semblerait que les élèves aillent plus loin que leur maître. De psychologique et freudienne qu’elle était, la sophrologie est-elle en passe de devenir une véritable religion? L’état « sophro-liminal » n’est pas le bonheur, encore moins la félicité. La sophrologie agit un peu comme une drogue de l’esprit: le sophrologue « part » en état de semi-inconscience, puis revient à l’état de veille.

Après cela, il se sent bien. Qu’adviendrait-il si, pour une raison ou pour une autre, il ne serait plus en mesure de pratiquer les exercices sophroniques? Comme le disait un pasteur réformé vaudois, « la sophrologie n’est que de la poudre aux yeux ». Et c’est vrai! Le chrétien se gardera de tomber dans des états de dépendance psychique, il rejettera en toute occasion l’état de passivité. Il restera conscient en tout et partout. Pas besoin de sombrer en léthargie « sophro-liminale » pour être heureux ! Le vrai bonheur, c’est d’avoir constamment les yeux ouverts sur Jésus-Christ qui est celui qui donne déjà le vrai repos de l’âme et du corps.

Derrière la Sophrologie il y a une certaine vision de l’homme qui l’amène à penser qu’il est créateur lui-même de son bonheur,celui –ci passant par l’utilisation de moyens auxquels on l’initie, on est alors à l’opposé de la foi chrétienne qui elle aussi est amené à prôner une ascèse mais une ascèse qui est uniquement dirigée vers une ouverture de l’être à la grâce de Dieu, seule source de Salut et de bonheur.

Compilé par F. Despert, mai 2011.