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Suite au courrier d'une internaute amie qui posait la question de savoir qui est maître Philippe, voici quelques réflexions.
Nizier Anthelme Philippe , parfois désigné comme Monsieur Philippe , Maître Philippe ou encore Maître Philippe de Lyon , né le 25 avril 1849 à Lisieux et mort le 2 août 1905 à L’Arbresle, est présenté comme un mystique et guérisseur français.
Qui est-il ?
Il semble inutile de recopier qui est bien collationné sur la page Wiki. Pour faire connaissance, je vous invite donc à vous reporter à cette page :
Nizier Anthelme Philippe
Quelques évidences
Les textes qui développent une information sur sa vie et son activité de guérisseur font apparaître :
- médiumnité,
- magnétisme,
- mélange magie-évangile,
- relation fraternelle avec les grands occultistes de son temps,
- prétention exorbitante d’un orgueil extrême : « Je te rends ton âme »,
- transmission à un disciple.
On ne peut donc en aucun cas parler de don de Dieu ou de charisme. Il s’agit d’un pouvoir occulte XXL.
En tant qu’exorciste, je sais que lorsque le démon donne un gros pouvoir, c’est un pacte, il le fait payer cyniquement. On peut se poser la question de savoir si la mort de sa fille Victoire en 1904 n’est pas de cet ordre-là. Nizier ne se remit pas de cette disparition, qu’il vécut comme « une crucifixion vivante ». Son chagrin fut sa propre mort en 1905.
Pour mieux comprendre l’origine de son pouvoir… il faudrait évidemment passer au peigne fin ses compromissions occultes familiales et personnelles.
« Jean, je te rends ton âme »
En 1870, Philippe aurait ramené à la vie un garçon nommé Jean Chapas, déclaré mort par des médecins alors qu'il n'avait que sept ans. Jean-Baptiste Ravier, un proche disciple de Philippe, a rapporté la « résurrection » de Jean Chapas par Nizier Philippe comme suit :
« Après que Jean Chapas ait été déclaré mort par deux médecins et juste avant l’enterrement, Maître Philippe a été amené dans la maison du défunt qui était pleine de membres de famille et d’amis. En entrant dans la pièce du défunt où Jean Chapas avait été habillé pour son enterrement, Maître Philippe a essayé de trouver la mère de Jean Chapas puis lui a demandé « Madame Chapas, me donnez-vous votre fils ? » ; ne sachant pas vraiment ce qu’il se passait Madame Chapas a répondu « Oui », alors Maître Philippe est allé au bord du lit où le corps de Jean Chapas était allongé et l’a ressuscité en disant « Jean, je te rends ton âme » »
Jean Chapas, né le 12 février 1863 et issu d’une famille de pêcheurs des bornes de la Saône, devient le plus proche disciple de Philippe. Les études de Chapas lui permettent d’obtenir un brevet de capitaine de navigation. En 1878, à l’âge de quinze ans, il est appelé par Philippe à le rejoindre à Lyon et il devient un disciple privilégié. En 1895, dans l’école de magnétisme dirigé par Nizier Philippe, il est conférencier chargé du cours d’histoire du magnétisme 11, 19. Il reste à l’écart des pratiquants des sciences occultes qui gravitent autour de son guide spirituel.
En 1897, Jean Chapas épouse Louise Grandjean, fille d’un artisan menuisier En 1903, il prend la succession de Nizier Philippe et officie dans l’hôtel particulier de la rue Tête-d’Or. En 1907, il est jugé pour exercice illégal de la médecine mais est acquitté. Quelques années plus tard, il transforme le clos Santa Maria, situé à l’Arbresle, en hôpital militaire, pour y recevoir les blessés de la Première Guerre mondiale.
Le 2 septembre 1932, Jean Chapas décède. Il repose au cimetière de Loyasse, deux allées derrière la tombe de Maître Philippe
Maître Philippe et l’Ange gardien
Florilège de paroles de Maître Philippe
« J’étais là à la création, je serai là à la fin. »
« J’ai reçu le pouvoir de commander. Si la mer menace d’avoir une tempête, je puis calmer la mer en lui disant au nom du Ciel de s’apaiser.»
« Je vous affirme que j’ai un grade qui me permet de pardonner les fautes. Quelque criminel que vous soyez, je peux vous donner un laissez passer et vous irez d’un bout du monde à l’autre sans qu’on vous demande rien. »
« Le tribunal du Ciel est un tribunal sévère, une cour martiale. Là nul n’est censé ignorer la loi.
Il ne faut pas alléguer l’ignorance, cela ne servirait à rien ; toutefois quelqu’un peut prendre votre défense ; il y a des agréés auprès de ce tribunal et leur vêtement est tel qu’ils n’ont pas besoin de toge.
Je ne suis pas autre chose qu’un de ces agréés.
Je suis avocat à la cour du Ciel et le curé d’Ars était un ange. Voyez la différence. Le curé d’Ars était obligé, pour guérir, de prier, de faire prier ; moi, j’ai le droit de commander. »
« Mon ange gardien, c’est Dieu. Aussi vos anges gardiens ne peuvent-ils voir le mien. Je suis le seul à n’avoir pas d’ange gardien. »
« Non, je ne vous ai jamais dit que j’avais été l’un quelconque des apôtres du Christ. Je suis un pauvre pécheur du temps de Notre Seigneur Jésus ; j’étais avec les apôtres, voilà tout. »
« Beaucoup d’entre vous pensent que je suis Jésus ou presque lui-même. Détrompez-vous ; je suis le chien du Berger et le plus petit d’entre vous. Quelqu’un dit : « Pourquoi dites-vous toujours ainsi ? » Parce qu’en effet je suis tout petit et c’est parce que je suis petit que Dieu exauce toujours mes prières ; tandis que vous, vous êtes trop grands, et c’est pour cela aussi que Dieu ne vous entend pas. »
Et bien d’autres encore du même tonneau en bas de cette page !