Un article témoignage intéressant sur l’envers de l’éducation dite « positive » qui dénonce bien le cercle vicieux dans lequel elle entraine les parents et les enfants : culpabilisation, courses aux « recettes toutes faites », surconsommation de livres sur le sujet, difficultés sociales de l’enfant concerné, perte de la spontanéité dans le lien parent/enfant (tout est pensé, analysé, décortiqué, discuté…) ….
Quand Joris* est devenu père, il s’est appuyé sur des méthodes de parentalité positive pour éduquer son fils. Aujourd’hui « un peu au bout du rouleau », voici ce qu’il aurait aimé qu’on lui dise avant de se lancer.
Dans
l’ensemble, les enseignements soulignaient l’importance d’accompagner
le développement de son enfant en fonction de ses besoins et de
l’éduquer sans violence, ce à quoi nous avons évidemment adhéré. La
plupart des contenus qui nous semblaient pertinents se réclamaient de l’éducation positive.
L’envers du décor de la parentalité positive
Certains conseils étaient très précis (le fameux « il ne faut pas dire non »,
l’utilisation d’un timer…), d’autres étaient un peu plus vagues. Ce qui
ne correspondait pas à cette méthode éducative était presque toujours
présenté comme violent, inefficace ou inadapté au regard des nouvelles
connaissances scientifiques.
Au gré des « techniques » de parentalité piochées sur les réseaux sociaux, la parentalité positive est devenue notre mode d’éducation principal presque sans le vouloir. Avec ses qualités, mais aussi ses écueils, dont j’aurais aimé qu’on me parle plus tôt. Aujourd’hui, mon fils aîné a 4 ans et demi et je voudrais parler de l’envers du décor. De tout ce que l’éducation positive peut avoir de négatif et culpabilisant, et dresser un bilan de ma vie de parent un peu au bout du rouleau.
Avec le retour du mois d’octobre, nos boîtes aux lettres regorgent de publicités pour les costumes Halloween. Il faut dire que j’habite
à côté de l’une des plus grandes zones commerciales de France, qui occupe la moitié du territoire de la commune.
Et effectivement, lorsque je vais faire mes courses, je vois bien
que certains de nos magasins sont à nouveau investis par les
costumes et autres objets en rapport avec Halloween… On finit par
s’y habituer, mais ce n’est pas une raison pour ne rien dire…
Je vous propose donc quelques réflexions !
1. COMMENÇONS PAR FAIRE
UN PEU D’HISTOIRE
Depuis l’arrivée massive
de la fête d’Halloween sur le continent européen, nous assistons
à un curieux débat
entre les `pour´ et les `contre´.
D’un côté, ceux qui la présentent comme une fête carnavalesque
bon enfant, de l’autre ceux qui en soulignent le caractère malsain
et délétère. Deux conceptions qui correspondent aux deux versants,
aux deux `faces´ de cette fête. Devant le potiron grimaçant, on
peut voir le potiron ou voir la grimace. Et
si ces deux réalités n’en faisaient qu’une ?
L’origine commune des deux points de vue de l’All Hallow’s
Evening — veille de Toussaint — ou `Halloween´ vient de
l’ancienne fête celtique qui marquait la fin du
cycle des saisons, de l’automne à l’hiver, avant d’entrer dans
une période de repos marqué par le froid et le silence. Cette `fin
de l’été´, ou sam-fuin en gaélique, serait à
l’origine du mot `samhain´. D’un point de vue
archéologique ou littéraire, on en connaît trop peu sur les
pratiques religieuses et les divinités celtiques, mais il semblerait
que l’année religieuse était marquée par quatre grandes `fêtes
du feu´ dont la Samhain était la dernière et la plus
importante.
Cette nuit-là, tous les foyers étaient éteints puis rallumés
à partir de braises ramenées du grand feu druidique allumé sur le
mont Tara en Irlande. Il est possible que ce soit le transport
des braises dans des pots avec des orifices pour en assurer
l’aération qui est à l’origine des navets ou potirons éclairés.
Ce temps aurait aussi été celui d’une remise à zéro ; les
champs sont laissés en jachère, les animaux rentrés, les
provisions terminées et les dettes payées.
Dettes temporelles et spirituelles. Il importait de se mettre en ordre avec les vivants comme avec les morts, surtout si ceux-ci n’avaient pas été suffisamment honorés de leur vivant (comme les pratiques actuelles du `retournement des morts´ à Madagascar et le culte des offrandes sur les tombes au Mexique). Il s’agissait alors de les choyer une dernière fois avant d’entrer dans la `nuit´ de l’année pour s’assurer sa tranquillité. Et cette nuit, le voile entre le monde des vivants et celui des morts était dit le plus mince et permettait un ultime contact par la pratique du spiritisme et de la divination.
2. C’EST À CE
STADE-CI DE L’HISTOIRE QU’APPARAÎT UN CLIVAGE
* D’ABORD LA FACE POTIRON. Avec les siècles, la Samhain,
l’invocation des morts et les pratiques divinatoires ont donné
naissance à un folklore qui trahit plus ou moins la réalité
d’où il provient. De la même manière que les œufs, les lapins
et les cloches peuvent faire un substitut de la dimension spirituelle
de Pâques, la fête d’Halloween a occulté la Samhain par
une pratique populaire déformant la réalité spirituelle qui
sous-tendait la `nuit de l’entre-deux-temps´. Le culte
des morts s’est ainsi réduit à de la nourriture laissée sur le
pas de la porte pour les âmes qui erreraient cette nuit-là en
recherche de réconfort.
D’autres se sont mis à `jouer les esprits´, en se baladant
dans la nuit, éclairés de navets évidés, récupérant la
nourriture, jouant de (mauvais) tours à ceux qui refusaient ces
`dons´. Importé aux États-Unis au cours du XIX° siècle par
l’immigration irlandaise, ce folklore a connu des hauts et des bas
(avec les vagues de vandalisme dans les années 20) pour être
finalement adopté par l’ensemble des Américains vers la fin des
années 30 sous la forme de quête de bonbons par les enfants du
voisinage. Rien de bien méchant a priori. C’est la face `potiron´.
* MAIS IL Y A AUSSI LA FACE GRIMACE. L’autre versant de la
Samhain s’est, lui aussi, perpétué. Dès le XIX° siècle,
plusieurs courants ésotériques anglo-saxons ont vulgarisé
et répandu les pratiques de communication avec les défunts
(appelées channeling ou spiritisme) et des facultés médiumniques
(voyance, clairaudiance, divination, etc.). Ces mouvements se
sont rapidement développés et plusieurs groupes occultes ont vu le
jour dont certains voués à Satan. Ces mouvements occultes
investissent des domaines aussi divers que la musique, l’art et la
littérature et ont récupéré la Samhain (et, par-là même,
Halloween) en l’intégrant à leurs pratiques occultes. La
nuit du 31 octobre est ainsi devenue le nouvel an des mouvements
de sorcellerie (WICCA) fêtant l’entrée dans les ténèbres.
Cela peut paraître du mauvais roman
fantastique, mais il importe de ne pas être tout à fait naïf.
Jusqu’où peut-on ne pas prendre au sérieux un culte de haine, de
violence, de mort et de perversion pratiqué et diffusé par des
adultes qu’on peut supposer sains d’esprit et libres de leurs
actes ? Le simple bon sens voudrait déjà qu’un
mouvement de contre-valeurs et de recherche du morbide soit considéré
avec prudence. De surcroît, il est plus que raisonnable de ne pas
impliquer les enfants dans une fête occulte majeure sous le couvert
si peu convaincant de folklore. C’est la face `grimace´.
Halloween est donc une pratique populaire autant qu’une
réalité ésotérique. Les deux sont intimement liées tant par
leurs racines communes que par les cultes dont elles sont une
expression. On ne peut faire abstraction de l’un ou l’autre. Il
est vrai que l’engouement pour les déguisements morbides, le
matraquage publicitaire, les succès de librairie et les jeux vidéo
ne facilitent pas le choix d’une prise de distance que tentent de
vivre certains parents.
Il importe cependant d’être conscient que promouvoir une
telle fête, c’est marquer son accord et favoriser, même
involontairement, l’émergence de pratiques occultes qui la
sous-tendent. Et, si la dimension ésotérique de cet événement
en laissait certains sceptiques, quelques notions de psychologie
devraient rappeler que faire jouer des enfants avec le mal, le laid,
le mauvais, le méchant et l’horreur ne peut que les marquer
durablement et en profondeur.
3. ABORDONS MAINTENANT
LES DIFFICULTÉS QUI PEUVENT SE PRÉSENTER POUR DES FAMILLES
CHRÉTIENNES
Le 1er novembre, nous célébrons, dans l’Église
catholique, la fête de la Toussaint, la fête de tous les saints
connus ou inconnus, de tous ceux qui ont cherché à aimer Dieu et
les hommes de tout leur cœur. Ils sont pour nous des modèles.
Vivants en Dieu, ils rayonnent de sa lumière. Ils prient pour nous,
ils nous aident à marcher sur ce même chemin exigeant.
Le lendemain, 2 novembre, l’Église prie pour tous les
défunts de nos familles. Symbole usé, le chrysanthème
représente, par la disposition centrée de ses pétales, le soleil
et sa lumière. En contraste avec le granit sombre des
tombes, il cherche à dessiner l’espérance chrétienne de la vie
éternelle, le sens profond de la fête de la Toussaint.
Nous percevons bien alors qu’il y a antinomie entre Halloween et
la fête de la Toussaint. Entre les deux, notre choix doit être
clair, même s’il n’est pas toujours possible d’empêcher les
enfants de participer aux fêtes d’Halloween. D’un côté, la
dérision de la mort, signe d’une société décadente qui ne sait
plus l’affronter. De l’autre des réponses aux questions
fondamentales (pourquoi je vis, pourquoi je meurs), le sens donné
par Jésus et son Église à la vie par-delà la mort. Il faut
choisir.
Comme dit le prophète Élie : « Jusqu’à quand
clocherez-vous des deux pieds ? Si c’est le Seigneur qui est
Dieu, suivez-le. Et si c’est Baal (le dieu du sacrifice humain),
suivez-le » (1 R 18,21). Ou encore dans le livre de Josué
(24,15) : « S’il ne vous plaît pas de servir le
Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir. Moi et ma
maison, nous servirons le Seigneur ».
4. TERMINONS EN ÉVOQUANT
UN TÉMOIGNAGE QUI MANIFESTE L’ARRIÈRE-BOUTIQUE DU CÔTÉ GRIMACE
ÉVOQUÉ PLUS HAUT
John Ramirez était autrefois prêtre sataniste, un « adorateur
du diable » comme il se qualifie lui-même. Il se souvient de
l’importance toute particulière que revêtait la nuit d’Halloween
pour les satanistes, et se dit « choqué » de voir les
chrétiens célébrer cette fête avec candeur.
Car pour lui, cette fête n’a rien d’innocent. Elle est selon
lui « spirituellement démoniaque », et
l’engouement croissant des familles chrétiennes pour cette fête
l’interpelle. Il semble que le fondateur de l’Église de Satan
lui-même, Anton La Vey ne le contredise pas. Il aurait en effet
déclaré : « Je suis heureux que les parents
chrétiens laissent leurs enfants adorer le diable au moins une nuit
de l’année. »
Dans un article en anglais3,
John raconte son propre mariage, « le plus diabolique de la
planète » selon lui. Le rituel avait duré toute la nuit
du 31 octobre 1987, « parce que nous connaissions les
implications et les puissances des ténèbres derrière cette nuit ».
John Ramirez l’atteste, cette nuit est aussi importante
dans le monde de la sorcellerie que le dimanche de Pâques pour les
chrétiens.
C’est pourquoi il met en garde les chrétiens contre la
banalisation et la minimisation de l’impact spirituel de cette fête
aux origines obscures, et encourage également les chrétiens à être
clairs dans leurs intentions et leur communication quand ils
organisent des manifestations d’évangélisation à l’occasion
d’Halloween. Ainsi, « celui qui a des oreilles, qu’il
entende ! »
Notes
1Je
cite ici des extraits d’une tribune de M. François Mathijsen, Les
deux faces de Halloween, La Libre Belgique, 2002.
2John
Ramirez est un pasteur évangélique, auteur et conférencier
très demandé, et il a partagé son témoignage : avoir été
miraculeusement sauvé alors qu’il était un prêtre satanique de
haut rang.
Dans notre époque souvent difficile sur le plan économique, les jeunes comme les adultes cherchent leur place, tant dans la société que dans l’entreprise. Pour les jeunes, il s’agit de choisir un cursus d’études supérieures qui sera une porte d’entrée dans la vie active. Ce choix doit correspondre le mieux possible aux potentiels, aux compétences et aux aspirations de chacun.
Pour les adultes en reconversion, il s’agit d’abord de réaliser un bilan des expériences professionnelles antérieures avant de construire un nouveau projet, en continuité ou en rupture. Ce bilan de compétences est finançable entièrement dans le cadre du compte personnel de formation (CPF) dont bénéficie tout salarié.
C’est dire si l’enjeu du travail du consultant en orientation est important ! Quant aux candidats à l’orientation, ils doivent faire leur choix dans une offre opaque où le meilleur côtoie l’approximatif.
On découvre par exemple en interrogeant ceux qui ont fait un bilan de compétence dans une chambre de commerce et d’industrie (CCI) que c’est l’ennéagramme qui en a été l’outil dominant. La même expérience est relatée dans le cadre de l’année de discernement proposée par des structures éducatives chrétiennes aux jeunes en panne d’idée pour leur avenir. Dans le domaine de la reconversion professionnelle, on pourra lire à titre d’exemple le programme psycho-spirituel teinté de concepts professionnels, intitulé « bilan de compétences », proposé par le cabinet de recrutement EcclésiaRH.1 La certification Qualiopi des organismes formateurs ne certifie en rien le contenu des formations dispensées, puisqu’elle vise essentiellement la qualité administrative de la procédure.
Nous pensons qu’il est difficile de vouloir distinguer une méthode ou une œuvre de son fondateur. Il nous a semblé utile d’apporter des critères de discernement sur une de ces méthodes en particulier, appelée Analyse de la personnalité professionnelle (A2P). En effet, l’analyse de la personnalité professionnelle, appuyée sur l’outil intitulé Centre de Gravité Professionnel (CGP) séduit de nombreuses personnes et de nombreuses entreprises ou institutions, dans le milieu chrétien notamment. Et quel ne fut pas notre étonnement quand nous avons investigué les bases de cette démarche.
Notre objectif est d’éveiller à quelques questions fondamentales afin que chacun puisse mener sa propre réflexion et faire un choix éclairé sur la méthode et le professionnel avec lequel il discutera de ses projets d’avenir. (Toutes les informations sourcées d’internet sont susceptibles de disparaître).
Jourda, l’inventeur du Centre de gravité professionnel
L’inventeur du concept de Centre de Gravité Professionnel et fondateur de l’Institut de la Vocation de Lyon, Mathieu-Robert Jourda, est peu bavard sur sa formation : il revendique une formation commerciale supérieure, trois ans de fac de psycho, une psychanalyse et de nombreuses intuitions personnelles. Sur linkedin il met en évidence son « auto-formation », dont il se montre très fier. On y trouve des traces de psychanalyse jungienne : « j’ai intégré, à l’université, et aussi par mes propres moyens, tout un corpus de sciences humaines dont l’élément de base est évidemment la Conscience Humaine dans ses constituants, son fonctionnement et ses effets. Or de cette chose aussi importante qu’est la conscience, la science n’a pas pu dire un seul mot d’explication scientifique, ni de son origine ni de sa nature, et pourtant je n’ai jamais cessé de croire à l’existence de la conscience ».2
Caroline Goldman, psychologue pour enfants et adolescents, élabore
ici une critique de l’éducation bienveillante et positive en 5 points :
1. La confusion entre le besoin d’amour et le besoin de limites
2. Le déni de l’agressivité
3. La négation de la différence des générations
4. Les limites de l’application concrète de cette idéologie
5. L’instrumentalisation culpabilisante de données neuroscientifiques
« La parentalité positive fait semblant de croire que la haine et l’ambivalence (mélange d’amour et de hargne) n’existent pas. »
« Les
émotions négatives comme la colère, la frustration ou la peur ont leur
rôle à jouer. Il n’y a rien de malveillant dans le conflit. Les parents
doivent reprendre confiance en eux en ayant à l’esprit qu’un enfant qui
est aimé le sait rofondément. Il ne confond jamais un parent maltraitant
avec un parent de mauvaise humeur. »
« Il ne s’agit pas de soumettre l’enfant à l’adulte mais de l’initier à la loi, c’est une nécessité. »
« L’éducation
bienveillante est un marché basé sur l’instrumentalisation
culpabilisante et grossière de données neuroscientifiques. La
culpabilisation est le moteur de ce business. »
« L’éducation positive présente une vision édulcorée de la vie à des fins marketing. La culpabilité des parents est un marché. On joue sur un sentiment qui ne demande qu’à être réveillé pour vendre des livres et des stages de parentalité. »
Caroline Goldman est psychologue pour enfants et adolescents. Elle exerce son métier avec passion depuis une vingtaine d’années. Elle est titulaire d’un doctorat en psychologie de l’enfant, a enseigné 15 ans à l’université et a également publié des livres.
Ce podcast s’inscrit dans une démarche d’information et de prévention en santé mentale de l’enfant.
Il a deux objectifs :
1.
Aborder les dimensions éducatives fondamentales : apprendre aux enfants
à gérer la frustration à partir de l’âge d’un an, donner à son enfant
confiance en lui, annoncer des mauvaises nouvelles, parler des dangers
d’internet…
2. Faire le point sur certaines
contre-vérités médiatiques qui ont un effet sur la santé des enfants :
le haut potentiel intellectuel, l’hypersensibilité, l’éducation positive
bienveillante.
Sur son compte Instagram, Astrid met en ligne des vidéos en direction des jeunes, reprenant quelquefois des thématiques du site sosdiscernement.org ou occultismedanger.fr