Twilight — le vampirisme

Définition et histoire succincte

Les vampires sont des créatures légendaires, nées de folklores et de superstition. La nuit, ces morts-vivants se nourriraient du sang des vivants afin d’en tirer leur force vitale, leur permettant de conserver une apparence jeune. Ils élisent leurs demeures dans les cimetières. Les vampires possèdent des canines pointues qui leur servent à mordre leurs victimes au cou, durant leur sommeil, pour les vider de leur sang.

Dans le folklore russe, les vampires seraient d’anciens sorciers ou des personnes s’étant rebellées contre l’Église orthodoxe. La croyance populaire veut que chaque personne mordue par un vampire finisse par devenir vampire à son tour.

Michaël Ranft après avoir examiné ces légendes, écrivit De masticatione mortuorum in tumulis (1728) dans lequel il examine la croyance dans les vampires. Les revenants y sont pour la première fois, assimilés à des vampires. Par la suite, le bénédictin lorrain Augustin Calmet décrit, dans son Traité sur les apparitions (1751), les vampires comme des « revenants en corps », les distinguant ainsi des revenants immatériels tels que les stryges[1], fantômes et autres esprits.

Le personnage séducteur et sophistiqué du vampire des fictions modernes apparaît avec la publication en 1819 du livre The Vampyre de John Polidori, dont le héros mort-vivant est inspiré par le dandy pervers Lord Byron, Polidori étant son médecin personnel. Le livre remporte un grand succès. Mais c’est surtout l’ouvrage de Bram Stoker paru en 1897, Dracula, incontestablement aujourd’hui le plus connu des vampires, même s’il est assez éloigné des modèles de ses ancêtres folkloriques.

Venant du domaine de la littérature, les vampires modernes sont devenus incontournables au cinéma, puis ils vont inspirer des jeux vidéo, des jeux de rôle, des dessins animés ou encore des bandes dessinées. Dans cet univers, le réel et l’imaginaire s’entrecroisent et viennent irriguer les cultures gothiques, voire sataniques.

Dans les années 1990, le film Entretien avec un vampire tiré des romans d’Anne Rice, des vampires, en anges de la mort déguisée, sont présentés, pour la première fois de manière gourmande et sympathique. Brad Pitt et Tom Cruise en sont les héros si séduisants ! Depuis, une prolifération de films et de séries baignent dans ces ambiances morbides. Les gothiques et les vampires s’habillent en noir, ils affectionnent tout ce qui touche à la mort, c’est le vampire lifestyle. Le vidéo-clip Thriller de Michaël Jackson est emblématique de cette affection mortifère pour les morts-vivants. Ce vidéo-clip est un succès planétaire.

Cette tendance funeste est devenue importante dans la « culture » en direction des jeunes. Les jeunes qui ont profané le cimetière juif mi-février 2015, ne doivent pas être très étrangers à ce type de culture. Pour la seule année 2014, le ministère de l’Intérieur a recensé des actes de profanation dans 206 cimetières chrétiens, 6 cimetières juifs et 4 carrés musulmans. Mais les tombes chrétiennes n’intéressent ni les élites politiques ni les journalistes.

Du 1er janvier au 15 février 2015, pas moins de 45 lieux de culte catholiques ont été profanés !

Certaines sociétés secrètes perdurent dans la croyance aux vampires, dans la continuité des enseignements des satanistes Aleister Crowley (dont on trouve la photo sur la pochette du disque Sergeant Pepper’s des Beatles) et Anton La Vey (auteur de la bible satanique et maître à penser de Mick Jagger, le chanteur des Rolling Stone, ainsi que Elton John, Ron Hubbard, le fondateur de la scientologie, Roman Polansky, Marilyn Manson.) Certains membres particulièrement accroc, c’est le cas de le dire, consomment du sang, visionnent des films d’horreur et apprécient le style victorien. Aux États-Unis, il y aurait 50 000 membres dans une cinquantaine de fan-clubs, dont plus de 750 personnes s’identifiant comme des vampires en 1996.

Avec Anne Rice, les vampires sont devenus sulfureux et capables de sentiments, symboles de la libération des tabous et de la sexualité débridée. Au contraire, avec Stephenie Meyer, les vampires sont présentés comme chastes et pudibonds. La série Vampire Diaries actuellement sur les écrans de télévision, met en scène plusieurs créatures dont des vampires, des sorcières, mais aussi des lycanthropes ou autres loups-garous.

« Twilight » de Stephenie Meyer

Stephanie Meyer, née le 24 décembre 1973, est un membre dévoué et strict de l’église des Saints des Derniers Jours ou LDS (Latter Days Saints), ou église mormone. Sa série Twilight est composée de quatre tomes : Fascination, Tentation, Hésitation, Révélation. Twilight a fait l’objet d’une adaptation cinématographique entre 2009 et 2012. La saga, très populaire parmi les lectrices adolescentes, s’est vendue à plus de 100 millions d’exemplaires dans le monde dont 48 millions aux États-Unis et 4,6 millions en France…

L’intrigue des quatre livres parle d’une relation amoureuse entre une jeune fille de 17/18 ans, Isabella Swan, dite Bella, et un vampire Edward Cullen qui semble avoir le même âge et qui en fait, pourrait être son arrière-grand-père. Le meilleur ami de Bella, Jacob Black est issu d’une famille de loups-garous.

1. Les personnages

Tous les personnages êtres humains sont médiocres, comme Bella avant de devenir vampire, ou hystériques comme la maman de Bella, ou lamentables comme son père, alors que les vampires et les loups-garous ont des capacités paranormales et médiumniques remarquables.

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