Avenir de la Culture

Alias : Tradition-Famille-Propriété, Pro Europa Christiana

A l’origine de la TFP, il y a un homme : Plinio Correâ de Oliveira (1908-1995). Né dans une riche famille de l’aristocratie brésilienne, avocat et professeur, il fonde une Ligue électorale catholique puis dirige le Legionario, hebdomadaire très influent où il se lie d’amitié avec deux prêtres qui deviendront évêques : Antonio de Castro Mayer et Geraldo de Proença Sigaud. Autour du mensuel Catolicismo, il écrit son maître-ouvrage, Révolution et contre-révolution où il systématise les thèses traditionalistes […]. Le 26 juillet 1960, il fonde la « Société brésilienne de défense de la Tradition, de la Famille et de la Propriété », ou « TFP ». Cette nouvelle organisation orchestre des manifestations publiques avec mégaphones, banderoles, grands étendards rouges frappés du lion héraldique (emblème de l’organisation), jeunes en capes rouges…  [ NDPP :  le kitsch néo-moyenâgeux caractéristique de la TFP ]. Des « caravanes » formées de jeunes militants sillonnent le pays pour diffuser les thèses de la TFP.

Dès sa création, la TFP vole au secours des latifundia (grandes propriétés terriennes) menacées par les projets successifs de réforme agraire (redistribution des terres improductives aux ouvriers agricoles) : projets appuyés par l’épiscopat brésilien mais qualifiés de communistes par l’organisation. La TFP engage également un combat [NDPP : remarqué par Washington] contre «l’infiltration communiste» dans le clergé latino-américain, contre l’oecuménisme et contre l’Ostpolitik vaticane.

Les années 1970 sont celles de l’essaimage de la TFP sur les cinq continents. Aux Etats-Unis, des liens sont tressés avec les milieux néo-conservateurs. [ NDPP : milieux qui cherchent dès cette époque à établir un réseau de « droite religieuse » pro-américaine dans le monde entier ].

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