Un témoignage sur la Rose-Croix

Rose-Croix: l’enfer de la secte

Je tiens à débuter mon histoire en vous disant que mon père était un homme bon. Un homme de qualité avec un emploi important, des études supérieures, des vêtements à la mode, des valeurs propres qu’il hurlait partout, un sens des affaires développé, une petite famille… Seulement, cet homme, blessé de toutes parts dans sa vie par des défaites familiales et une mère autoritaire, a laissé une secte s’emparer de son âme et il en est mort en 1993.

Il a connu les Rose-Croix vers 1984. Ardent adepte, il a voyagé dans plusieurs pays du monde et est devenu un des piliers de ce mouvement dans la région de Québec. J’ai souvenance avoir moi aussi participé à certaines cérémonies et plusieurs lectures, alors que dans mon jeune âge je faisais partie des portes-flambeaux. Adolescente, je crois avoir eu marre des suppositions et des idéologies et très tôt j’ai abandonné le cercle.

Pourtant, mon père persistait dans ses croyances. Sa philosophie était devenue un mode de vie, où tous les soirs il pratiquait ses rituels Rose-Croix et chaque instant de sa vie fut alors consacré à sa secte Rose-Croix, délaissant femme et enfants.

Un mois avant sa mort, en phase terminale depuis plus de deux ans, il m’a avoué mourir du SIDA, contracté lors d’un voyage Rose-Croix à San Francisco vers 1984-1985. Lors d’une cérémonie avec d’autres adeptes, tous les membres s’étaient piqués à l’héroïne avec la même aiguille, afin de participer à un voyage astral. L’un d’entre eux avait le V.I.H et les symptômes du SIDA se sont développés dès le départ, faisant de lui la dernière victime du groupe.

Il a cru aux Rose-Croix jusqu’au bout de son souffle et a accordé à cet Ordre chacune de ses pensées, mais aussi regrets… Après sa mort, nous avons participé à une cérémonie, la première de la sorte au Canada chez les Rose-Croix, et nous y avons vécu des choses étranges, inexplicables.
Je tente de comprendre. J’écris actuellement notre histoire, qui ressemble plutôt à un roman moderne. Ma mère passe sa vie à ressasser le passé, à tenter de survivre et moi j’ambitionne parcourir la terre à crier cette historie afin de protéger le monde des gourous et des sectes qui laissent les hommes blessée et faibles croire à leurs idées saugrenues.

Jill Côté


La Société Secrète des Rose-Croix


Article publié par Parole de Vie.
 Auteure : Jill Côté.

Si, pour se renseigner sur la Rose-Croix, on va visiter des sites tels que http://www.rose-croix.org, ou http://www.rosicrucien.org, on est convié à adhérer au mouvement AMORC : « Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix ».

On nous explique que cette organisation remonte à la plus haute antiquité égyptienne ; qu’elle est en mesure de faire connaître une sagesse précieuse, communiquée jadis par des « maîtres » et transmise de génération en génération par des initiés.

Parente de la Franc-Maçonnerie, la Rose-Croix serait plus ancienne que cette dernière. L’emblème de l’ordre est une croix portant en son centre une rose rouge. Il existe des « loges rosicruciennes » dans la plupart des pays du monde, de nombreuses publications rosicruciennes, et une « Université Rose-Croix Internationale ». Il est recommandé de fréquenter une loge ; mais pour un débutant, une bonne partie de la formation peut être assurée par correspondance, en-dehors de tout regroupement.

L’organisation se présente comme un mouvement fraternel et philosophique, mais non religieux. La page d’accueil du site « www.rose-croix.org ». comporte cette devise : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers. »

Le rosicrucianisme implique toute une série d’initiations occultes ; selon ses propres termes, il propose « un art de vivre pour le cœur et l’esprit », et promet à ses adeptes la connaissance des lois de l’univers et de la nature. Il leur promet aussi la pleine compréhension du sens de l’existence, l’éveil de leur créativité et de tout leur potentiel humain.

Parmi les « membres illustres » qui auraient appartenu au mouvement, on trouve Pythagore, Platon, Aristote, Thomas d’Aquin, Copernic, Descartes, Leibnitz, Swedenborg, Balzac… Jésus, qualifié de « grand penseur », figure aussi parmi ces « membres illustres ». Les rosicruciens précisent toutefois qu’il ne faut pas le confondre avec « le Christ », qui est pour eux « un être extrêmement évolué qui s’est incarné plusieurs fois et a connu plusieurs existences terrestres différentes ».

Ce faux « Jésus » n’est ni Dieu, ni Fils unique de Dieu ; il est un simple philosophe, qui prend place à côté de Mahomet, de Bouddha, de Lao-Tseu, et de Moïse. Cette doctrine n’a rien de nouveau ; elle existait déjà au premier siècle. Pour mettre les chrétiens en garde, l’apôtre Jean écrivait alors: « Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père. » (1 Jean 2,22-23).

Le rosicrucianisme est pour une petite élite, pour des « initiés ». Le salut biblique est pour tous ceux qui s’approchent avec foi de Jésus le Messie, le Fils unique de Dieu, l’Agneau de Dieu, le Ressuscité qui a reçu de Dieu l’autorité suprême. Le salut biblique est pour tous ceux qui se reconnaissent pécheurs et se confient en Jésus seul pour être sauvés.

Le rosicrucianisme enseigne que les êtres humains doivent passer par un grand nombre d’incarnations sur la terre pour parvenir enfin à être « absorbés en Dieu ». Ils parlent d’une « illumination », d’une « fusion à jamais consciente dans le tout cosmique ». La Bible, elle, nous enseigne : « il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9:27).

Le salut, d’après les rosicruciens, s’obtient par nos propres efforts, par un long travail pour se purifier soi-même de ses tendances mauvaises, afin d’atteindre si possible des « états supérieurs de la conscience », puis « l’illumination suprême ». La Bible nous enseigne qu’il est illusoire et vain d’essayer d’améliorer nous-mêmes notre vieille nature ; la solution de Dieu est de nous appeler à nous repentir, de nous identifier à son Fils mort et ressuscité, et de faire de nous, par la foi, « une nouvelle création » en Christ. La Parole de Dieu précise bien : « Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2,8-9).

Le rosicrucien n’est pas hostile à l’expression « nouvelle naissance », mais elle n’a aucunement pour lui le sens que Jésus lui donne dans Jean 3,5 : « Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu ». Pour un rosicrucien, il ne s’agit pas de mourir à nous-mêmes pour avoir part à une vie nouvelle et éternelle, la Vie de Résurrection de Jésus-Christ. Il s’agit simplement « d’éveiller les vertus de l’âme humaine : humilité, générosité, tolérance. » Le rosicrucien ne voit aucunement la nécessité d’un Sauveur pour racheter l’homme et pour le remplir du Saint Esprit : le sacrifice par lequel Jésus a expié nos péchés n’a, dans ce système, aucune place, aucune raison d’être. Or la Bible nous enseigne : « Il n’y a pas de juste, même pas un seul » (Romains 3:10). « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C’est lui que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient foi en son sang, afin de montrer sa justice. » (Romains 3:23-25).

Le rosicrucianisme enseigne qu’il est possible, dans certains cas, de communiquer avec des êtres chers qui sont décédés, « à condition de nous élever vers eux, et de ne pas les faire descendre vers nous ». Ce ne serait plus, alors, du spiritisme ! La Bible dit clairement : « Qu’on ne trouve chez toi… personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits, personne qui interroge les morts. En effet, quiconque se livre à ces pratiques est en horreur à l’Eternel. » (Dt 18,11-12).

Les rosicruciens voient dans la Bible un livre estimable, mais ils ne lui attribuent aucune autorité particulière. Elle a pour eux sa place à côté du « Livre des Morts » égyptien et des autres « grands textes sacrés de l’humanité ». Le dieu des rosicruciens est partout, il fait partie de tout, il est « la Beauté incréée », « l’Intelligence Universelle », le « Grand Architecte », mais il n’est pas possible de le connaître. Le Dieu de la Bible, Lui, Se donne à connaître, par Sa Parole écrite, et par Son Fils Unique, la Parole Vivante.

Pour les rosicruciens, il n’y a ni paradis, ni enfer, ni Satan. Leur philosophie, disent-ils, « intègre les principes fondamentaux du yoga ». Il est important pour eux de cultiver « la pensée positive », car « la pensée est vibratoire et agit sur l’environnement ». Il s’agit, chaque jour, de diriger des pensées positives vers le monde entier afin de « neutraliser les influences négatives » qu’on y rencontre. Cette philosophie-là est totalement incompatible avec l’Evangile du salut en Jésus-Christ, que l’apôtre Pierre résume ainsi : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés : et vous recevrez le don du Saint-Esprit ». (Actes 2,38).

La philosophie rosicrucienne recommande l’astrologie, pratique que le Dieu vivant condamne sans appel (voir notamment à ce sujet Dt 17,2-7, et Isaïe 47,13-15). Les rosicruciens pratiquent la « projection astrale », c’est à dire la sortie du corps en esprit, ils cultivent la « perception extra-sensorielle », la transmission de pensée, l’hypnotisme, l’alchimie, et bien d’autres techniques occultes. Sans exception aucune, la Parole de Dieu appelle ces choses : « des abominations ».

Certains rosicruciens voudraient conserver l’appellation de « chrétiens » ; mais il suffit d’être un tant soit peu renseigné sur la philosophie et les pratiques rosicruciennes pour comprendre qu’entre foi chrétienne biblique et rosicrucianisme, il y a incompatibilité totale. Il est absolument impossible d’être rosicrucien et chrétien en même temps. De plus, aucun vrai chrétien ne se laissera éblouir par cette prétendue « sagesse » rosicrucienne. Il sait bien qu’à moins de se repentir et de croire à l’Évangile, ceux qu’elle a séduits s’en vont vers « une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force » (2 Th 1,9).


En savoir plus

Un article concis est bien documenté est paru sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rose-Croix

Contrairement à la franc-maçonnerie où les processus initiatiques sont comparables, « Rose-croix » revêt des significations et des obédiences très disparates.

Ainsi le dix-huitième grade de la Franc-maçonnerie est celui de Rose-Croix. Nous retrouvons ce terme chez les théosophes, les anthroposophes… La Rose-Croix Amorc est le groupe initiatique qui regroupe de plus de personnes aujourd’hui. De multiples groupes se recommandent de la Rose-Croix.

Plusieurs figures importantes de l’ésotérisme occidental du XIXe siècle ont écrit sur la Rose-Croix et le personnage de Christian Rose-Croix : Helena Petrovna Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique ; Rudolf Steiner, d’abord secrétaire général de la Société théosophique en Allemagne, puis fondateur de la Société anthroposophique, qui y consacra de nombreux ouvrages ; Harvey Spencer Lewis, fondateur de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, enfin René Guénon.

En 1887, à Londres, est fondée la « Fraternity of the Esoteric Order of the Golden Dawn », connue plus tard sous le nom d’« Hermetic Order of the Golden Dawn » (« ordre hermétique de l’Aube dorée ») par le Dr. William Wynn WescottWilliam R. Woodman et Samuel Liddell MacGregor Mathers, membres de la SRIA. La Golden Dawn est sûrement la plus toxique et la plus influente dans les milieux haut placés.

Un de ses membres importants sera l’occultiste et alpiniste Aleister Crowley, par ailleurs membre d’un ordre martiniste et de l’Ordo Templi Orientis

Pour faire court, il y a une incompatibilité fondamentale entre la Foi catholique et ces concepts qui tous relèvent d’une initiation réservée à une élite auto-proclamée, prétendant être tenante des mystères de la vie.

Pour une approche de ces mystères initiatiques vous pouvez consultez l’article: https://sosdiscernement.org/physiologie-du-serpent/

Bertran Chaudet

Laisser un commentaire