Les nouvelles spiritualités : leurs dangers et dérives

Bien-être, créativité, énergies, connexion à la nature et cailloux magiques, les nouvelles spiritualités saturent notre réalité contemporaine. Trend hyper moderne ou rejeton d’un seul et même schéma religieux ? Dans cette vidéo on décortique les quelques grandes pratiques ésotériques à partir notamment de l’étude de Raphaël Liogier dans son ouvrage « Souci de soi, conscience du monde

Cette vidéo traite des dangers et des dérives des nouvelles spiritualités. L’approche est sociologique et anthropologique. Elle donne des repères intéressants dans ces domaines, notamment lorsque cela est intégré dans une perspective historique.

Résumé

On nous dit que nos contemporains sont de plus en plus individualistes, et c’est sans doute vrai : obsession de l’apparence physique, de l’équilibre psychique, du développement personnel, quête du bien-être et d’un bonheur égocentré. Mais, dans le même temps, nous ne nous sommes jamais autant préoccupés du monde, du monde dans son ensemble, au-delà de toutes les frontières : conscience écologique, développement durable, dialogue des cultures, action humanitaire.

L’individuel d’un côté, de l’autre le global. Deux pôles apparemment inconciliables comme l’huile et l’eau, qui sont pourtant magiquement mêlés dans les consciences contemporaines. Ce mélange paradoxal a donné naissance à la religion dominante de notre temps, l’individuo-globalisme, qui imprègne tous les domaines de la vie humaine : la santé, la politique, le sport, l’éthique, et même l’entreprise.

Elle consacre l’authenticité, le naturel, le ressourcement, l’énergie et s’accompagne de pratiques (nouvelles, même si elles ont parfois des origines anciennes), telles que le yoga, la sophrologie, le qi gong, la méditation. Cette foi nouvelle est en train de changer, silencieusement, notre monde. D’imposer un nouveau rythme de vie, de nouvelles règles du jeu. C’est ce changement insidieux mais radical que cet essai se propose de décrire et d’expliquer.
Raphaël Liogier est professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence où il dirige l’Observatoire du religieux.

Un témoignage sur la Rose-Croix

Rose-Croix: l’enfer de la secte

Je tiens à débuter mon histoire en vous disant que mon père était un homme bon. Un homme de qualité avec un emploi important, des études supérieures, des vêtements à la mode, des valeurs propres qu’il hurlait partout, un sens des affaires développé, une petite famille… Seulement, cet homme, blessé de toutes parts dans sa vie par des défaites familiales et une mère autoritaire, a laissé une secte s’emparer de son âme et il en est mort en 1993.

Il a connu les Rose-Croix vers 1984. Ardent adepte, il a voyagé dans plusieurs pays du monde et est devenu un des piliers de ce mouvement dans la région de Québec. J’ai souvenance avoir moi aussi participé à certaines cérémonies et plusieurs lectures, alors que dans mon jeune âge je faisais partie des portes-flambeaux. Adolescente, je crois avoir eu marre des suppositions et des idéologies et très tôt j’ai abandonné le cercle.

Pourtant, mon père persistait dans ses croyances. Sa philosophie était devenue un mode de vie, où tous les soirs il pratiquait ses rituels Rose-Croix et chaque instant de sa vie fut alors consacré à sa secte Rose-Croix, délaissant femme et enfants.

Un mois avant sa mort, en phase terminale depuis plus de deux ans, il m’a avoué mourir du SIDA, contracté lors d’un voyage Rose-Croix à San Francisco vers 1984-1985. Lors d’une cérémonie avec d’autres adeptes, tous les membres s’étaient piqués à l’héroïne avec la même aiguille, afin de participer à un voyage astral. L’un d’entre eux avait le V.I.H et les symptômes du SIDA se sont développés dès le départ, faisant de lui la dernière victime du groupe.

Il a cru aux Rose-Croix jusqu’au bout de son souffle et a accordé à cet Ordre chacune de ses pensées, mais aussi regrets… Après sa mort, nous avons participé à une cérémonie, la première de la sorte au Canada chez les Rose-Croix, et nous y avons vécu des choses étranges, inexplicables.
Je tente de comprendre. J’écris actuellement notre histoire, qui ressemble plutôt à un roman moderne. Ma mère passe sa vie à ressasser le passé, à tenter de survivre et moi j’ambitionne parcourir la terre à crier cette historie afin de protéger le monde des gourous et des sectes qui laissent les hommes blessée et faibles croire à leurs idées saugrenues.

Jill Côté

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La porte des ténèbres à Toulouse

Après 2018, Toulouse repasse le plat en 2024…

Le Minotaure est la première création de La compagnie La Machine; il a été suivi d’une 2ème machine une immense araignée. Leur défilé dans Toulouse en 2018 défilé, intitulé Opéra, aurait rassemblé 900 000 personnes. Décryptage: https://occultismedanger.fr/pdf/minotaure.pdf

Les 25,26 et 27 octobre 2024 à Toulouse, Lilith hybride à queue de scorpion, à tête de femme avec des cornes de bouc, une autre création de La Machine rejoindra les 2 précédemment citées (Astérion, le Minotaure, et Ariane, l’araignée) : tous 3 défileront dans Toulouse pour un deuxième opéra intitulé « la Porte des Ténébres « , second opus de l’Opéra Urbain Le Gardien du Temple.

Décryptons certains aspects avec Marie Vindigni.

À Toulouse, Porte des Ténèbres fait réagir Mgr de Kerimel, archevêque de Toulouse.

Pourquoi est-il important qu’un évêque réagisse à ce type d’événement ?

Quand on fait de l’enfer un spectacle divertissant, cela ne peut qu’être inquiétant pour un pasteur. D’abord, j’ai tout de suite trouvé que l’affiche du spectacle, avec toutes les églises en feu, était de très mauvais goût dans le contexte actuel, notamment après l’incendie de Saint-Omer… Je trouve cela très bien que la ville organise des manifestations populaires, c’est un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la question : pourquoi l’enfer ? Pourquoi Lilith, ce démon féminin de Mésopotamie – dont la machine a été commandée par Hellfest en plus ? Il me semble qu’il y aurait eu d’autres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre à personne, mais les chrétiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prévenir qu’on ne joue pas impunément avec Satan.


L’une des des photos montre Lilith la nouvelle machine, avec des boucles d’oreilles avec la croix renversée, symbole sataniste, elle se pare aussi d’une tête de mort et sa tenue au niveau du torse est de type sado-masochiste.

La machine articulée Lilith le clou du spectacle à Toulouse les 25, 26 et 27 octobre a été présentée cet été au festival Hellfest.

Sur une affiche de ce spectacle gratuit, il y a en arrière plan des monuments marquants de Toulouse dont l’église de la Daurade qui est en feu. L’Eglise en feu, ce qui renvoie au slogan anarchiste  » La seule église qui illumine est celle qui brûle ».

« Elle sera la clé de l’intrigue », dévoile le directeur artistique. « Gardienne des ténèbres, elle contrôle le passage entre notre monde et celui des enfers. Missionnée par Hadès, elle erre de ville en ville à la recherche des âmes damnées pour les ramener en enfer. Ses yeux sont d’une grande expressivité, mieux vaut éviter son regard ! »

Coût de ce second opéra : 4,72 millions d’euros !

Dialogues avec l’Ange

Dominique Auzenet1

Ce livre, « Dialogues avec l’Ange », dont la première édition date de 1976, a eu un succès planétaire, traduit en 18 langues… Incontournable! Il était donc nécessaire de publier un article sur ce site, pour donner quelques éléments de de compréhension et de discernement par rapport à la foi chrétienne. 

I. LES PERSONNES

1. Gitta Mallasz

Je cite ici quelques extraits de l’article de Wiki2 (bien qu’il n’envisage aucune distanciation critique…) Née3 en 1907 à Laibach (Carniole, Autriche-Hongrie) et décédée en 1992 à Tartaras (commune d’Ampuis), elle s’est fait connaître par la publication du livre Dialogues avec l’ange dont elle se disait être le « scribe » et non « l’auteur ».

Très douée pour la natation, elle intègre en 1929 l’équipe nationale hongroise et obtient la médaille de bronze du 4 × 100 m nage libre aux Championnats d’Europe de natation 1931 à Paris, ainsi que d’autres médailles dans ce sport. Elle fait ainsi connaissance de Lili Strausz, professeur d’expression corporelle et de relaxation, qui pratique aussi le massage.

Par la suite, Gitta Mallasz reprend le dessin, renoue avec Hanna Dallos (amitié de l’école des arts décoratifs) et travaille dans l’atelier que celle-ci dirige avec son mari Joseph Kreutzer, concepteur de meubles à Budapest. Elle y est graphiste, principalement pour le tourisme et la publicité. L’antisémitisme sévissant à Budapest, c’est elle, l’ex-championne et par ailleurs chrétienne, qui ramène les commandes qu’Hanna et Joseph, juifs, ne peuvent plus solliciter.

La Seconde Guerre mondiale éclate. L’atmosphère devient lourde et angoissante. Hanna et Joseph Kreutzer louent une petite maison dans les environs de Budapest, réduisent leurs activités pour se consacrer à l’essentiel. Gitta Mallasz et Lili Strausz les rejoignent et les quatre jeunes gens discutent souvent le soir de leur situation dans cet environnement hostile, à la recherche du sens de leurs existences.

Le 25 juin 1943, au cours de leurs discussions quotidiennes, alors que Gitta présente ses réflexions à Hanna, celle-ci avertit : « Attention ! Ce n’est plus moi qui parle ! ». Commencent alors les Dialogues avec l’ange : 17 mois d’un enseignement spirituel reçu et transmis par Hanna, qui s’achèvera dans un ancien collège transformé en atelier de confection militaire pour tenter de sauver plus d’une centaine de femmes et d’enfants juifs.

Alors que l’étau nazi finit par toucher la Hongrie en mars 1944, Joseph est déporté le 3 juin et Hanna et Lili partiront le 2 décembre à Ravensbrück. Ils ne reviendront pas. Gitta se retrouve seule avec les cahiers où sont transcrits les enseignements.

Après la fin de la guerre, alors que la Hongrie se retrouve derrière le rideau de fer, Gitta Mallasz ouvre un nouvel atelier à Budapest et devient dessinatrice de costumes et interprète du Állami Népi Együttes (Ensemble folklorique national). De ces années-là, malgré sa réussite professionnelle, elle dira qu’elle était comme un cadavre ambulant. En 1960, elle « choisit la liberté » et s’installe en France.

Afin que sa famille ne soit pas persécutée, elle contracte un mariage blanc qui deviendra un mariage d’amour avec Laci Walder, un juif communiste, ancien des Brigades internationales. En 1967, elle obtient la nationalité française. Avec son mari, Hélène Boyer et de nombreux amis, elle s’attelle à la traduction de ses notes pour un livre qui sera publié sous le titre Dialogues avec l’ange.

L’écrivain Claude Mettra, producteur à France Culture, consacre le 22 mars 1976 une émission à Gitta Mallasz et à son aventure spirituelle. Dans la foulée, le texte est publié chez Aubier. Une Radioscopie de Jacques Chancel le 10 mars 1977 fait connaître l’ouvrage auprès du grand public.

Son mari Laci Walder meurt en 1982. Gitta Mallasz se refuse obstinément à devenir gourou alors que tout l’y invite. Mais en juin 1983, une invitation pour une conférence à l’Institut C. G. Jung de Zurich fait déclic : dès lors, Gitta Mallasz consacrera le reste de sa vie à commenter les Dialogues avec l’ange, et à mettre en garde contre les mauvaises interprétations, soit au cours de conférences, soit par des livres de commentaires.

En 1988, un grave accident lui casse les deux poignets. Elle quitte alors sa petite maison du Périgord pour aller vivre à Tartaras (commune d’Ampuis), dans les vignes de la Côte-Rôtie, auprès de Patricia et Bernard Montaud, avec lesquels elle a noué une grande amitié. Depuis 1985, c’est ce dernier qui organise ses conférences. Elle y vivra ses dernières années paisiblement, écrivant ses derniers livres et continuant à transmettre l’enseignement des Dialogues avec l’ange. Elle meurt en 1992.

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Voyance, astrologie, new-age : de l’ésotérisme au catholicisme

Ces dernières années, les contenus ésotériques ont proliféré sur les réseaux sociaux, répondant à une quête de sens et d’au delà d’une population déchristianisée. Aujourd’hui, Alice nous raconte son parcours de foi : sa recherche de transcendance, ses expériences dans l’ésotérisme et sa rencontre avec Dieu.