Avant de s’engager dans le Parcours Alpha

Le Parcours Alpha est présenté comme une introduction à la foi chrétienne en 10 soirées et un week-end de retraite, une « proclamation chaleureuse et lumineuse du noyau de la foi, le Kérygme ».

Et pourtant, ce parcours est controversé chez les protestants comme chez les catholiques. Voici 5 points de réflexion nécessaires au discernement d’un catholique qui hésiterait à suivre un parcours Alpha.

Cinq éléments à approfondir avant de s’engager

1-Alpha, une introduction à la foi chrétienne ?

Les faits prouvent que : Alpha n’est pas une présentation affirmative de la foi chrétienne mais une proclamation polémique. L’objectif d’Alpha est de défaire l’ancienne conception de la foi, qui est « fausse, ennuyeuse et dépassée », et de la remplacer par LA spiritualité authentique : celle d’Alpha ! (mode d’évangélisation typiquement évangélique ou pentecôtiste)

2-Alpha, la proclamation du noyau de la foi, le Kérygme ?

Dans la réalité : 85 % des thèmes abordés n’ont rien à voir avec le Kérygme (comment prier ? en parler aux autres, comment lire la Bible, comment résister au mal ? Dieu guérit-il aujourd’hui ?). Ces thèmes traités selon une doctrine évangélique, sont les réflexions de Nicky Gumbel, le pasteur pentecôtiste et fondateur d’Alpha. Si Alpha annonçait réellement le Kérygme, alors la totalité de son contenu traiterait du Kérygme, c’est-à-dire de Jésus Christ, sa Passion et sa Résurrection, son Ascension et sa Venue dans la Gloire. Or la proclamation du Kérygme est minoritaire (15 % du parcours) et lacunaire (des pans entiers du Kérygme ne sont pas abordés).

3-Alpha, une rencontre personnelle avec Jésus-Christ ?

La personne de Jésus n’est pas du tout centrale dans le parcours. Une expérience de l’effusion ou « baptême de l’Esprit » est le véritable but et sommet de ce parcours initiatique ; elle a lieu à mi-parcours pendant le « Week-end à l’Esprit Saint ». Les premières rencontres Alpha préparent les participants émotivement et psychologiquement à recevoir ce « baptême de l’Esprit », une sorte de para-sacrement pentecôtiste qui provient dans ce cas du Toronto Blessing de 1994. Les séances post-week-end reviennent sur la prétendue grâce reçue.

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Thierry Casasnovas, tout cru

http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-planete/20141126.RUE6757/thierry-casasnovas-le-gourou-du-tout-cru-vous-attend-tranquille-sur-youtube.html

 

Faites-vous vous-même votre opinion en regardant son site et sa chaîne video : http://regenere.org  .

 

Je conseille de lire le « dossier final sur Thierry Casasnovas » réalisé par Kelmeth (2016)

I. La doctrine Casasnovas

II. La légende Casasnovas

III. La réalité

IV. Casasnovas, Guy-Claude Burger et l’Instinctothérapie (ou la régénération par la viande) :

V. Casasnovas et la spiritualité (rapide historique du végétarisme)

VI. Conclusion

L’homme et son corps dans la révélation biblique

« La Parole est tout près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique ». (Dt 30, 14)

Ces quelques éléments succincts d’anthropologie n’ont aucune prétention à l’exhaustivité, bien entendu. Mais ils seront confrontés à certaines représentations du corps dans le New-Age ou dans quelques perspectives qui viennent de l’Orient.

Éléments anthropologiques

Avons-nous déjà pris conscience que le monde n’a pas d’orientation ? L’univers, le cosmos, la terre, n’ont aucun axe aucune direction, aucun sens.

C’est à partir de notre perception corporelle que nous donnons un sens aux éléments qui nous entourent. Et ceci n’est pas d’ordre culturel, mais anthropologique. Tout homme, quel que soit son milieu ou sa culture fait cette prise de conscience que son corps a trois axes et six directions : un axe antéro-postérieur ou sagittal, un axe latéral ou frontal, un axe vertical. Toute notre perception du monde s’oriente en référence à ces trois axes et ces six directions.

L’axe antéro-postérieur, donne l’avant et l’arrière et oriente aussi le temps, tout ce qui est en avant est futur, tout ce qui est en arrière est passé. L’axe latéral donne la droite et la gauche. Voici une expérience singulière de la corporalité : pourquoi dans toutes les langues de l’hémisphère nord, la droite est considérée comme positive et la gauche comme négative ? En français parmi de multiples exemples, nous pouvons dire : je suis adroit ou je suis gauche. Il n’y a cependant pas d’abord une considération positive ou péjorative ou bien morale, mais une expérience existentielle à la signification de ces mots. Quand nous sommes dans la nature veillant dans la nuit, nous attendons la venue de la lumière. Le soleil se lève à l’Est, et dans l’hémisphère nord, nous suivons la course du soleil en nous tournant vers la droite alors que nous observons l’ombre à gauche. C’est donc une expérience physique qui préside à la signification du mot et précède toute autre considération d’adresse ou de morale.

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La kinésiologie

Extrait du livre : Nouvelles croyances, thérapies alternatives : des dérives possibles. Denis Lecompte, Bertran Chaudet. Sarment éditions du jubilé novembre 2008.

Le terme est issu de kiné (mouvement) et signifie donc la science du mouvement. C’est une thérapie physico-émotionnelle. Il s’agit, par des exercices ou des mouvements sur le corps, de restaurer un équilibre énergétique perturbé à différents niveaux, à la suite de différentes causes. On est ici dans une méthode holistique, c’est-à-dire que la kinésiologie entend travailler sur le corps dans sa totalité.

Historique

(d’après Manuel pratique de kinésiologie, la santé par le toucher / JeanClaude Guyard, Éd. Souffle d’or, 2003)

La kinésiologie est née aux Etats-Unis. Elle se réclame de toute une recherche sur le corps depuis la fin du XIX ème siècle. Elle se situe dans la lignée des recherches du docteur Palmer, fondateur de la chiropractie qui mit en valeur, par un travail d’ajustement vertébral, une action à distance d’une région du corps sur une fonction.

Dans les années 1960, un autre chiropracteur, le Dr Goodheart établit une interaction possible entre les muscles, les organes et les méridiens d’acupuncture, avec une relation entre le stress et le tonus musculaire. C’est lui qui mit au point le principe du test musculaire énergétique.

Dans les années 1970, le Dr John Thie donne une diffusion large à ce qui sera la base de la kinésiologie dans son livre « Touch for Health» (santé par le toucher). Il répertorie 14 muscles principaux et 28 muscles additionnels. Il propose alors une méthode de guérison, fondée sur l’utilisation de points neuro-vasculaires et sur le balayage des méridiens, qui se fait à une faible distance du corps. On appelle alors guérison la disparition des symptômes.

Dans les années 1980, aux Etats-Unis et en Europe, le test musculaire commence à être utilisé pour interroger le corps sur tous les besoins de l’être humain et même de l’animal, par transfert. Continuer la lecture de « La kinésiologie »

Kinésiologie : un témoignage

Ecrire ce témoignage sur la kinésiologie m’a coûté. Il m’est pénible de revenir sur cette période encore récente de ma vie; mais il m’est encore plus insupportable d’entendre tellement de gens autour de moi se vanter des mérites de leur kinésiologue ou d’une autre médecine énergétique. Je fais mienne cette parole de Saint Paul : «vous étiez dans les ténèbres, maintenant vous êtes dans la lumière ». Continuer la lecture de « Kinésiologie : un témoignage »