La musique et la transe

Dans l’Église catholique, la musique et le chant ont toujours accompagné les offices et les rassemblements religieux. Parfois, jusqu’à devenir prière par le chant de grands hymnes qui ont traversé siècles, comme le Veni Creator. À l’image de l’encens qui s’élève jusqu’aux plus hautes voûtes de la nef, la musique, le chant sont là pour élever les âmes vers le Beau, vers le Sacré, vers Dieu.

Avec la nouvelle évangélisation, nous assistons à des rassemblements, voire des messes, de jeunes dont les spectacles interrogent. Des manifestations de foules chauffées à blanc, on hurle, on répète longuement des slogans, on danse, on saute, on se trémousse, dans des décibels assourdissants, au milieu de lumières laser qui balaient la scène sans interruption, quand ne s’ajoutent pas des effets stroboscopiques alternant ombre, lumière, d’images fulgurantes. Et cela peut durer des heures…

Ce bombardement émotionnel, sensuel, qui va jusqu’à provoquer des transes est-il compatible avec un cheminement catéchuménal chrétien ? Il faut, nous dit-on, pour annoncer la foi aux jeunes, les rejoindre dans ce qu’ils vivent. Jusqu’où ? Pour leur annoncer quelle foi ? Quel Dieu ?

Ce phénomène et les effets qu’il engendre, existe depuis la nuit des temps, nous verrons comment il réapparaît aujourd’hui dans la société et dans l’église…

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La musique et la transe sont souvent associées, nous en retrouvons les traces dans toutes les civilisations premières, dans la Bible, les Grecs nous en ont livré de nombreux témoignages.

Il est curieux de constater que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les moyens d’amplification sonores et visuels actuels sont cependant beaucoup plus performants.

La transe désigne un changement d’état. Transir à l’origine a le même sens que mourir ou trépasser. Transir s’accompagne souvent d’agitation de convulsion, voire de possession. Le Petit Robert définit la transe comme étant : « l’état du médium dépersonnalisé comme si l’esprit étranger s’était substitué à lui. » La transe comme son nom l’indique est un état transitoire.

Tout d’abord, il s’agit de bien distinguer transe et extase. La transe est produite par une sur stimulation sensorielle, en présence le plus souvent de nombreuses personnes dans une ambiance surchauffée, alors que l’extase est reçue dans le silence, l’immobilité et la solitude. La transe est souvent suivie d’une amnésie, alors que les personnes se souviennent de ce qui s’est passé lors de l’extase. L’ethnomusicologue G. Rouget[1] distingue d’une part une transe volontaire provoquée activement chez les chamans, où l’âme voyage dans le monde des esprits et d’autre part, une transe involontaire passive ou subie, une visite de l’esprit dans le corps d’une personne, autrement dit une possession que l’on retrouve en Afrique, notamment dans le culte vaudou.

L’individu en transe donne l’impression que le champ de sa conscience est envahi, qu’il a perdu toute capacité réflexive, qu’il est dans un état d’égarement, qu’il est incapable de faire retour sur lui-même si ce n’est que par une intervention extérieure. On disait des gens en transe qu’ils étaient des énergumènes. C’est-à-dire possédé du démon. En grec energoumenos signifiait : travaillé par un mauvais esprit.

Physiologiquement

Si la musique est perçue par le sens de l’ouïe, les vibrations musicales sont perçues par l’ensemble du corps. Si l’on touche la table d’un violon lorsqu’il est joué, nous en percevons les vibrations. Les sons des tambours de certaines tribus africaines peuvent être perçus au niveau du ventre. Souffler dans une clarinette permet de sentir l’anche remuer entre les lèvres. Sonner une cloche que l’on tient dans ses mains permet d’en ressentir les vibrations. Les pleins jeux des grandes orgues peuvent être ressentis dans tout le corps. Alors l’expression être baigné dans la musique prend tout son sens.

Aujourd’hui dans de nombreux concerts en direction des jeunes, à grand renfort d’amplificateurs et de spots lumineux, les violences sensorielles, les déchaînements sonores n’ont jamais été aussi puissants. Alain Roux analyse : « Cette puissance joue directement sur le corps et crée une participation que beaucoup n’atteignent pas dans l’acte sexuel… Les sonorités de la basse électrique (infrasons) produisent dans l’abdomen des vibrations localisées dans les zones érogènes internes… Les mélodies répétitives et les bourdonnements produisent instantanément un effet hypnotique. [2] »

Il est à noter que les serpents n’ont ni oreille, ni tympan externe ; ils ne perçoivent les vibrations des sons qu’au travers de leurs vertèbres. Ils n’ont pas de sens de l’ouïe, mais entrent en résonance avec les vibrations de la matière. Ce type de musique engendre une relation uniquement sensitive et fusionnelle et rend impossible l’altérité, la distanciation. La réflexion y est paralysée, seule la sensation ou l’hyper sensation de type reptilien est recherchée permettant une jouissance sensorielle qui n’a rien de spirituelle.

Chez les Grecs

La puissance de la musique y est célébrée dans les mythes et dans un tout premier lieu dans celui d’Orphée.

Orphée, héros de la mythologie grecque, le plus grand musicien de l’antiquité, était capable avec sa lyre de charmer les bêtes sauvages. Il participa à l’expédition des Argonautes. Il donnait par son chant la cadence aux coups de rame de ses compagnons. Son chant plus mélodieux que celui des sirènes empêcha l’expédition d’y succomber[3].

Sa femme, Eurydice mordue au pied par un serpent, mourut et descendit au royaume des Enfers. Orphée plein de tristesse réussit à endormir de sa musique envoûtante Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes qui en gardait l’entrée, et les terribles Euménides, et ainsi approcher le dieu Hadès. Il le séduisit grâce à sa musique et le dieu de l’Hadès le laissa repartir avec sa bien-aimée. Orphée ne devait pas se retourner vers Eurydice avant qu’ils ne soient retournés dans le monde des vivants. Alors qu’Orphée s’apprêtait à sortir des Enfers, n’entendant plus les pas de sa bien-aimée, impatient de la voir et ayant peur que son amour lui échappe, il se retourna, perdant à jamais Eurydice.

La pythie de Delphes inspirée par Apollon, dieu de la musique, entrait en transe pour délivrer ses oracles.

La clarinette double (aulos) était l’instrument des rituels dionysiaques qui permettait aux Ménades et Corybantes de rentrer en transe. Platon décrit cette transe ou mania, traduit aussi fureur ou folie, qui est provoquée par l’aulos, l’instrument de Marsyas dans Le Banquet.

Nous retrouvons cet instrument, joué par un ange, dans la cathédrale du Mans dans la chapelle de la Vierge où sont représentés quarante-sept anges musiciens, peintures qui datent de la fin du quatorzième siècle.

Aristote dans La Politique classait à la suite des philosophes les mélodies en trois catégories : les mélodies « éthiques » liées à des états d’âme, les mélodies « pratiques » liées à des travaux ou des occupations, et les mélodies « enthousiastiques », liées à la possession.

Dans l’Ancien Testament

Samuel prévint à l’avance le roi Saül de sa transe : « Lors donc que tu entreras dans la ville, tu rencontreras une bande de prophètes descendant du haut lieu, précédés de harpes, de tambourins, de flûtes et de lyres, en proie au délire prophétique. Alors fondra sur toi l’esprit de Yahvé ; tu seras pris de délire avec eux, et tu seras changé en un autre homme » (1 Samuel 10, 5-6). C’est donc en entendant de la musique que Saül entre en transe. Élisée entre également en transe dès qu’il entend un musicien : « Or dès que le musicien touchait les cordes, la main de Yahvé était sur Élisée. » 2 Rois 3, 15. Et Élisée se mit à prophétiser…

David jouait de la Lyre pour calmer le délire du roi Saül. « L’Esprit du Seigneur se détourna de Saül, et un esprit mauvais, envoyé par le Seigneur, se mit à le tourmenter. Les serviteurs de Saül lui dirent : « Voici qu’un mauvais esprit de Dieu te tourmente. Un seul mot de notre maître, et les serviteurs qui sont devant toi chercheront un bon joueur de cithare ; ainsi, quand un mauvais esprit de Dieu viendra sur toi, cet homme jouera de son instrument, et cela te fera du bien. » Saül répondit à ses serviteurs : « Voyez donc s’il n’y a pas pour moi un homme qui soit un bon musicien, et amenez-le-moi… ainsi, lorsque l’Esprit de Dieu venait sur Saül, David prenait la cithare et en jouait. Alors Saül se calmait et se trouvait bien : l’esprit mauvais s’écartait de lui » (1 Samuel 16,14-17 et 23).

Mais Saül aveuglé par sa jalousie envers David qui jouait pour lui chercha à le tuer. David était le héros de la guerre engagé envers les philistins et Saül en prenait ombrage. « Depuis ce jour-là, Saül regardait David avec méfiance. Le lendemain, un mauvais esprit envoyé par Dieu s’empara de Saül qui fut saisi de transe prophétique au milieu de la maison. David jouait de son instrument comme chaque jour, et Saül avait sa lance à la main. Saül la lança en se disant : « Je vais clouer David au mur ! » Mais par deux fois David échappa à Saül » (1 Samuel 18, 9-11).

Il y a donc un double rôle de la musique, calmer les ardeurs ou augmenter les passions.

Charles IX, roi de France au XVIe siècle

La musique a pour le roi et ses conseillers, en 1570, une part déterminante dans la moralité publique. Voici ce que Charles IX écrivit dans des lettres patentes créant l’Académie de Poésie et de Musique : « Il importe grandement pour les mœurs des Citoyens d’une ville que la Musique courante et usitée au Pays soit retenue sous certaines lois, d’autant que la plupart des esprits des hommes se conforment et se comportent selon qu’elle est ; de façon que où la Musique est désordonnée, là volontiers les mœurs sont dépravées et où elle est bien ordonnée, là sont les hommes bien moriginés (bien élevés).[4] » C’est dire si la gouvernance de l’époque se préoccupait de moralité publique pour le bien de ses sujets et le bon équilibre de la nation !

Qu’en est-il aujourd’hui ?

La Trance music

En 1988, au Royaume-Uni, ce sont toujours les Anglais qui tirent les premiers, l’acid house un nouveau courant de musique électronique apparaît et provoque l’explosion des rave parties qui se propageront à une vitesse fulgurante dans toute l’Europe. Ce phénomène de société sera à l’origine de la Trance music.

La Trance a un tempo caractéristique oscillant entre 125, et 160 battements par minute et des phrases répétitives obsédantes. La transe peut associer d’autres styles de musique comme la techno, la house, la pop…

Deux morceaux emblématiques sortis en 1990 deviennent les premiers véritables titres de trance : The Age of Love[5] du groupe du même nom, et We Came In Peace [6] du groupe Danse 2 Trance. Il est à noter que les titres de ces morceaux sont des invitations à l’amour et à la paix, alors qu’ils produisent en alternance tantôt un climat planant hypnogène et tantôt violent.

L’Allemagne tient une place considérable dans le développement de ce type de musique. La ville de Francfort-sur-le-Main a vu surgir de nombreux morceaux choisis, notamment ceux de Sven Väth [7]ou encore DJ Dag[8]. Le climat y est encore plus violent.

Goa et trance psychédélique

Goa en Inde sera contaminé par ce phénomène en allant plus loin avec la trance psychédélique. Des hippies affluent du monde entier dans la région de Goa et investissent notamment le village d’Anjuna vers la fin des années 1960. Parmi les acteurs de la scène Trance Goa produite à l’origine en Grande-Bretagne et dans une moindre mesure en Israël, on peut citer l’emblématique Goa Gil[9] l’un des plus vieux DJ du monde, mais aussi l’un des plus performants. Il est à l’origine de rassemblements hallucinants de plus de vingt-quatre heures, avec des sonorités déjantées où les tous codes musicaux explosent. Goa Gil, de son vrai nom Gilbert Levay, est né à San Francisco en 1950. Formé à la magie indienne par le GuruJi Mahantest, il devient sâdhu (saint homme en sanskrit) qui prétend « éveiller les consciences au travers de la musique ».

Des rassemblements complètement dingues comme le Burning Man, où 70 000 personnes se rassemblent dans le désert du Nevada la dernière nuit d’août dans une ambiance délirante qui se termine par l’embrasement d’une statue symbolique de vingt mètres de haut. Nous sommes là en plein néo paganisme avec des rituels époustouflants[10].

La drogue est associée à ce type de musique parfois de manière explicite ainsi Hallucinogen produit un des albums le plus vendus de ce type de musique dont un des titres est tout simplement LSD [11].

La musique trance se voudrait pour certains groupes l’objet d’une spiritualité ; elle peut évoluer dans des climats très différents planants, sombres, inquiétants, violents, décalés. La multiplicité des genres et de leur évolution est complexe.

Rassemblements catholiques de jeunes

Dans les années 1970, Evangéliques et pentecôtistes se servirent des genres musicaux à la mode, pop music, le rock puis la trance music pour toucher les jeunes. Tout d’abord, à partir de la côte californienne, le mouvement hippie a donné le la. Il s’agissait de créer l’émotion en provoquant un changement d’état psychologique, en induisant un état paroxystique par le son et la lumière, la répétition incessante de slogans, l’intégration du corps dans des danses spontanées. Ceci ayant pour effet de produire quasi mécaniquement un revival une nouvelle vie, une conversion. Ces délires collectifs sont comparables à des transes.

Henry Tincq, journaliste chargé des pages religieuses du journal Le Monde ne s’est pas trompé en écrivant, suite à la semaine d’évangélisation des jeunes à la Toussaint 2004, organisé dans le diocèse de Paris, avec force grand rassemblements, que celle-ci était « calquée sur les modèles pentecôtistes et évangéliques. ». Puis ce fut le diocèse de Lyon qui suivit.

La troisième vague du renouveau charismatique et la sphère des responsables catholiques a cherché à surfer sur la vague ces grands rassemblements en direction des jeunes avec force lumière son et agitation. On y retrouve les mêmes ingrédients, une ambiance sonore visuelle et gestuelle envoûtante suscitant un climat émotif prégnant et imprégnant.

Voici quelques extraits de grands rassemblements ayant lieu à Jambville à Lourdes et à Lyon.

  • Frat Jambville 2015 — Messe de la Pentecôte[12] 2h 40. Durant 4 minutes
  • Cérémonie de l’envoi au Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes le mercredi 16 avril 2014.[13] Début et 2h 43
  • Avec l’excitation induite par le groupe Glorious.[14] 3 min 45 4 min30

Voici l’ambiance que l’on retrouve à Lyon, toujours avec Glorious et un extrait de leur album, l’Église LYON Centre sorti en septembre 2015. L’Église LYON Centre est la paroisse où Glorious anime des soirées et des messes pleines de louanges où des milliers de personnes se rassemblent. Voici la version du Notre Père version Glorious planante et sirupeuse à souhait[15].

Glorious et son J’attendrai[16] offre une Interprétation allumée et faussement inspirée du psaume 63 (62), ce qui lui donne une couleur très particulière. Ce psaume n’aurait certainement pas traversé l’histoire avec une telle interprétation…[17].

Voici une version qui n’est sans doute pas animée pas par l’Esprit-Saint[18].

Où le ridicule ne tue pas… Lourdes et ce rassemblement Frat Veillée de louanges — mardi 15 avril 2014 21h[19]. Voir 2h 32

Avec Hillsong — De Tout mon être (With Everything)[20], nous avons une bonne compilation du genre de musique offerte à ces teens, anglicanisme qui correspond aux jeunes de 11ans à 19ans.

Hopeteen[21]. Traduction française d’espérance jeune…

Selon la présentation, Hopeteen est un ce projet d’évangélisation pour les jeunes monté, pensé et animé par des jeunes. Il réunit maintenant plusieurs milliers de jeunes. Ce concept est basé sur un temps de témoignage, un temps de partage en groupe, deux repas partagés et un concert de louange. Les aumôneries d’Île-de-France sont conviées.

Selon les organisateurs : « À la fin de la journée, les jeunes rentrent chez eux touchés et comblés de joie, les organisateurs fatigués, mais satisfaits. Hopeteen a réussi à relever un grand défi : celui de réunir des milliers de jeunes qui forment une génération qui se lève ! »

De nombreux diocèses investissent dans ce type de rassemblement.

Tomorrow land

Mais tous ces regroupements de jeunes pour les séduire n’atteindront pas l’intensité de ce que l’on peut trouver à Tomorrow land [22] fin juillet de chaque année à Boom près d’Anvers en Belgique. Le peuple de demain y reçoit son élixir de vie, selon les organisateurs. 180 000 personnes de 75 pays différents y assistent, plus de 350 disc-jockeys animent ce déferlement sonore et visuel dans un décor irréel. Certaines vidéos publiées par l’organisation dépassent la centaine de millions de vues sur internet. C’est le festival de musique électronique le plus réputé du monde. Fin juillet 2017 aura lieu sur deux week-ends de 180 000 personnes. Tout a été vendu en 64 minutes. Le festival s’est exporté aux États-Unis et au Brésil.

Ces festivals ont pour philosophie le carpe diem, profite ou jouis de ce jour du paganisme, et s’oppose au hic et nunc, accueille la volonté de l’aujourd’hui de Dieu de la tradition catholique.

Interrogation

Les autorités catholiques courent après les jeunes qui leur échappent en singeant une mode qui a des longueurs d’avance et qui s’évanouira aussi vite qu’elle est apparue. Ces responsables ecclésiaux leur offrent quelques gourmandises de spectacles gratuits pour jeunes teenager, mais très onéreuses pour les organisateurs. Et cela pour regrouper des adolescents, l’espace de quelques heures. Ils n’ont d’ailleurs pour la majorité d’entre eux aucunement été catéchisés et pour une minorité ils ont reçu une catéchèse bien succincte sur les fondements de la foi. Quelles en sont les retombées concrètes. Voit-on davantage ces jeunes avoir une pratique religieuse régulière ? S’engagent-ils au service de leurs frères ? À la suite de ces rassemblements aiment-ils plus Dieu de tout leur cœur de toute leur pensée et de toutes leurs forces et leur prochain comme eux-mêmes ?

Les évènements sont nos maîtres, disait Bossuet

Est-ce de cette manière que nous préparons notre jeunesse aux très graves événements qui les attendent : islamisme, tension sociale, mondialisme, chômage, culture du gender, dangers écologiques, consumérisme à outrance et autres cultures de mort ? Et plus encore, la mission de l’Église n’a-t-elle pas pour objectif prioritaire le don de la vie éternelle ? Cette séduction par l’exacerbation des sens n’a aucun équivalent dans la tradition catholique, elle est même une inversion de perspectives.

Notre Seigneur Jésus-Christ doux et humble de cœur agit de manière radicalement différente. Il ne propose pas de transe, mais sa paix dans notre humble quotidien, pour réaliser que nous sommes appelés à rendre Gloire à Dieu dans ce temps, ici et maintenant, et dans l’éternité. Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas autant de bruit. Seul l’Esprit des Béatitudes a guidé, guide, guidera ceux et celles qui ont suivi, suivent et suivront le Christ.

Bertran Chaudet

Pncds, mars 2017

Notes

[1] Gilbert Rouget, La Musique et la transe. Esquisse d’une théorie générale des relations de la musique et de la possession. Ed Gallimard, 1980.

[2] Alain Roux, La musique Pop. Musique et vie quotidienne. Essai de sociologie d’une nouvelle culture. Ed Mame, 1973. p.130.

[3] Ovide, Les métamorphoses.

[4] Frances A. Yatès, Les Académies françaises aux XVIe siècle.  

[5] www.youtube.com/watch?v=30eXKMfrVcw

[6] www.youtube.com/watch?v=SnR_A_zQ3bU

[7] soundcloud.com/sven-vath-is-50

[8] www.youtube.com/watch?v=uO6UXetf_kc

[9] http://fr.traxmag.com/interview/35362-goa-gil-l-incroyable-aventure-du-pere-spirituel-de-la-rave

[10] https://fr.wikipedia.org/wiki/Burning_Man

[11] https://www.youtube.com/watch?v=Dxx3NOS1gU8#t=167.075431

[12] https://m.youtube.com/watch?v=RTNLDNdAWS0

[13] https://m.youtube.com/watch?v=yE-mKr5HHYw

[14] https://m.youtube.com/watch?v=ywEkus9gGzI 

[15] https://m.youtube.com/watch?v=X7uBkTcx3Jg

[16] https://www.youtube.com/watch?v=i4Wxf73smUY

[17] https://www.youtube.com/watch?v=OQVOVoCwaYM

[18] https://m.youtube.com/watch?v=jZin6naWJmk

[19] https://m.youtube.com/watch?v=GVzwXPlNKE4

[20]https://m.youtube.com/watch?v=CcXD73n7pVA

[21] http://fr.aleteia.org/2017/02/19/hopeteen-des-milliers-dados-se-levent-pour-louer-dieu/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr

[22] https://www.youtube.com/watch?v=AtdnWYqbMwc

2 réflexions sur « La musique et la transe »

  1. Merci pour cet article fort intéressant.
    Ce sujet sera l’objet d’un échange avec mes ados.
    Je note que le service d’autel bien encadré et proposant des temps de formation consistants permet aux jeunes d’avoir du recul par rapport aux mises de en scène de concerts « pop louange ». D’un côté, la liturgie permet d’entrer en relation avec Dieu, de l’autre on trouve des choses plaisantes et séduisantes mais où est Dieu??? Je ne crois pas que les seconds soient une porte d’entrée pour la première.
    Voici une petite page trouvée sur internet, c’est bien vu :
    https://toutpoursagloire.com/chant-louange/
    Je rajouterai dans les sujets d’agacement : l’utilisation de chants des groupes de pop louange lors de messes « des jeunes ». Ma dernière expérience sur ce point fut un chant interprété par une jeune fille et un jeune homme pendant l’offertoire : très très long si bien que le prêtre a dû attendre avant de poursuivre la messe, des paroles dignes d’un chant d’amour en mode « flirt » langoureux et une interprétation affectée type « the voice » où les chanteurs se font plaisir tous les deux derrière leur piano perdant de vue l’action liturgique en cours.
    Le chanteur en vient à être au service de son narcissisme plutôt qu’au service de la liturgie et en présence de Dieu et les fidèles sont les otages de ce détournement. Le contraste avec l’attitude de prière des prêtres et l’humilité des grands servants d’autel était frappante.
    Le discernement des adultes qui encadrent est donc essentiel.

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