Taux vibratoire ? Soins énergétiques ?

La notion de “taux vibratoire“ ou de “niveau énergétique“ est en droite ligne avec celle de Loi de l’attraction.

Cette idée d’énergie émanant du corps humain, d’un animal ou de toute chose sur Terre n’est pas uniquement véhiculée dans le milieu spirituel au sens strict, mais aussi très largement dans ceux du yoga, de la méditation, du Qi Gong, du Tai Chi, de la médecine traditionnelle chinoise, de la médecine ayurvédique indienne ou du coaching de vie.

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Les soins dits “énergétiques“ sont partout. Non seulement il est possible à chacun d’aller voir un praticien en consultation privée, mais il n’est pas rare que certains services hospitaliers proposent à leurs patients d’y avoir recours en parallèle d’un traitement conventionnel.

Il n’est pas rare non plus d’entendre ici et là des personnes faire part avec enthousiasme d’expériences leur ayant apporté calme, épanouissement personnel, voire un total changement dans leur manière de se percevoir et de percevoir le monde. De plus en plus de gens en viennent même à opérer une reconversion professionnelle pour devenir énergéticien, maître Reiki ou facilitateur Access bars. Pole Emploi répond d’ailleurs à cette demande en proposant officiellement des milliers de formations professionnelles en lien avec ces métiers.

Comment expliquer un tel succès populaire et institutionnel ?

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Ces podcasts sont tirés de la série « Chroniques de la spiritualité contemporaine » d’Elisabeth Feytit sur le site metadechoc.fr

Thierry Casasnovas, chantre du cru, l’archétype du dérapeute

Les thérapies alternatives, terrain fertile aux dérives

La Croix du 9 mars 2023, Pascal Charrier

Les assises des 9 et 10 mars 2023 au Ministère de l’Intérieur se pencheront notamment sur les dérives des thérapies alternatives, incarnées entre autres par le naturopathe Thierry Casasnovas, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire.

Vendredi 10 mars, des adeptes du « retour vers soi » vont se retrouver à Montescot, un village des Pyrénées-Orientales, pour un stage intitulé « Carême : l’expérience du jeûne et de la détoxication ». Ils seront accueillis par un quadragénaire souriant, Thierry Casasnovas, l’organisateur de cette semaine où se mêlent yoga et bains froids. Son nom est bien connu des participants aux assises des dérives sectaires qui auront lieu les 9 et 10 mars. Ce naturopathe a fait l’objet de plus de 600 saisines de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), dont 54 en 2021.

La majorité des signalements concernent ses propos diffusés sur Internet. Depuis une douzaine d’années, l’autodidacte né à Perpignan prône le jeûne et la « régénération » par un régime à base d’aliments crus, le crudivorisme, pour soigner ou prévenir cancer ou diabète. À l’entendre, les maladies n’existent pas et sont les symptômes d’une mauvaise alimentation. Dans le même temps, il critique la médecine conventionnelle, en proclamant par exemple : « La vaccination ne rend pas plus fort, elle rend plus faible. »

Installé dans les Pyrénées-Orientales, Thierry Casasnovas dispense ses conseils principalement sur YouTube, où il compte près de 600 000 abonnés. Alors que les problématiques liées à la santé prennent de plus en plus d’importance pour la Miviludes (en 2021, 744 des 4 020 saisines de l’organisme concernaient ce domaine), les responsables de la lutte contre les dérives sectaires voient dans le Catalan l’archétype du « dérapeute », contraction de dérapage et de thérapeute.

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Faut-il mieux encadrer les naturopathes ?

Un homme de 58 ans se présentant comme « naturopathe » et son fils ont été mis en examen, jeudi 12 janvier 2022, notamment pour « homicide involontaire. Plusieurs décès sont survenus à la suite de jeûnes prolongés organisés lors de « cures hydriques ». La secrétaire d’État à la citoyenneté, Sonia Backès, a rappelé dans la foulée que des assises se tiendraient au printemps pour donner « à l’État les moyens de lutter contre ces nouvelles formes de dérive sectaire ».

Les naturopathes ne sont pas des acteurs de santé

Jérôme Marty, Président du syndicat de médecins UFML-Syndicat – (source : Jérôme Marty)

Tous les professionnels de santé sont diplômés d’État et inscrits au code de santé publique, ce qui n’est bien entendu pas le cas des naturopathes. Il n’y a pas lieu de réglementer une profession qui n’en est pas une. Que ces personnes qui exercent une activité commerciale investissent le champ du bien-être, on ne peut l’empêcher. Mais la priorité est de contrer les tentatives d’immixtion dans le domaine de la santé.

Lors d’un récent Salon du bien-être à Toulouse, nous avons constaté que 80 % des stands utilisaient le mot soin. Il s’agit d’une dérive pour amener petit à petit à une reconnaissance de leur place comme acteurs de santé, ce qu’ils ne sont absolument pas. Le code de déontologie interdit à un médecin ou à une infirmière diplômée d’État de poser une plaque à côté de celle d’un naturopathe, iridologue, auriculothérapeute ou autre étiopathe… qui sont des activités commerciales. Et pourtant, dans certains cabinets partagés, on voit de telles cohabitations qui sont illégales. Des maires, pour remplir leur maison de santé, sont peu regardants. Cette confusion est dangereuse.

Nous avons récemment mené le combat pour que Doctolib fasse sortir de son référencement les naturopathes et autres activités du bien-être. Ce faisant, cette plateforme qui annonce avoir pour vocation la mise en relation des patients avec des professionnels de santé entretenait le trouble. Doctolib a finalement accepté, en octobre 2022, de sortir des milliers d’adresses même si l’on peut estimer qu’il existe encore des personnes qui n’ont rien à y faire.

La question de la prise en charge financière des actes est aussi un enjeu de mobilisation. En 2019, nous avons obtenu le déremboursement des médicaments homéopathiques. Cela nous a valu une quarantaine de procès que nous avons tous gagnés. Avec la naturopathie, la difficulté est que certaines mutuelles incluent ces actes dans leur prise en charge. C’est très problématique et nous tentons progressivement de faire bouger les choses.

Les naturopathes prétendent vouloir faire le ménage à la suite de récents scandales révélés par les médias. C’est leur affaire. Mais je ne vois pas comment évaluer le sérieux dans un secteur qui n’accepte pas le principe de la preuve scientifique.

Pour nous, la priorité est que l’État se mobilise contre la confusion. Il faudrait commencer par interdire légalement toute utilisation du mot soin ou santé par ceux qui ne sont pas des professionnels reconnus. C’est d’autant plus urgent que, dans le secteur du bien-être, de nouvelles formes d’emprise se sont développées avec l’essor des réseaux sociaux et, plus récemment, avec la crise du Covid qui a pu contribuer à une perte de confiance dans la médecine.

Recueilli par Bernard Gorce

L’État doit se décider à réglementer la profession

Jérôme Poiraud, Naturopathe et président de l’Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire (Omnes) – (source :Jérôme Poiraud)

En France, la naturopathie n’est pas une profession réglementée mais elle est tout de même structurée par plusieurs organisations visant à apporter des garanties de qualité et de sérieux. L’Omnes, l’association que je dirige et qui existe depuis quarante ans, en fait partie. Elle délivre des agréments aux écoles de naturopathie et propose des formations continues obligatoires, de manière que l’exercice de la profession ne se fasse pas sans connaissances ni bases légales.

Il est important de souligner que les dérives dont on entend parler concernent des cas isolés. En plus de ne pas avoir suivi de formation reconnue par nos instances, ces individus prétendent outrepasser les médecins. Ce n’est absolument pas le discours tenu par l’Omnes, où l’on ne parle d’ailleurs pas de médecine alternative ni même de médecine douce, mais d’approche complémentaire ou non conventionnelle. Un « vrai » naturopathe se place dans une logique de prévention, en complément du médecin traitant, mais il ne fait pas de diagnostic, ne donne pas de traitement, et en aucun cas ne peut faire sortir la personne de son parcours médical.

Il a néanmoins des connaissances en anatomie, en physiologie, en physiopathologie et en pathologies d’urgence. Ces bases médicales sont précisément ce qui lui permet de connaître les limites de son exercice et d’adresser la personne à un médecin quand cette limite est atteinte.

Reste que, aujourd’hui, n’importe qui peut se déclarer naturopathe, simplement après avoir ouvert un livre. Forcément, cela ouvre la voie à des dérives. Il est donc nécessaire que l’État se décide enfin à réglementer la profession, comme cela a été fait en 2012 pour les ostéopathes. Ainsi, seuls les naturopathes ayant suivi les formations agréées auraient le droit de s’installer. Cela représenterait une protection supplémentaire pour les usagers, même si cela ne mettrait sans doute pas fin aux dérives, qui existent partout – y compris chez les médecins, dont certains ont eu une approche complotiste ou antivax pendant la pandémie.

Pour l’heure, la France est le maillon faible de l’Europe. En 1997, une résolution du Parlement européen incitait les États membres à lancer plus d’études et à réglementer les médecines non conventionnelles, dont la naturopathie. Plusieurs pays ont saisi cette occasion, comme l’Italie, le Portugal, l’Allemagne, la Suède ou la Belgique. En Suisse, par exemple, les naturopathes sont considérés comme des professionnels de santé.

En attendant, il faut que les choses soient plus carrées. C’est pourquoi l’Omnes et les autres organisations qui représentent la profession ont engagé un processus de normalisation auprès de l’Afnor. C’est une démarche que nous finançons nous-mêmes, avec l’objectif d’aider les services de l’État, notamment la DGCCRF et Miviludes, à distinguer ce qui relève de la naturopathie ou du charlatanisme.

Recueilli par Jeanne Ferney

Journal La Croix, 17 janvier 2022.

Le Lahochi ?

Dominique Auzenet

Pourquoi se poser la question ?

Parce que des personnes font appel à des « énergéticiens » pour différentes raisons, et qu’elles peuvent être mis en présence de ce type de pratique énergétique sans même le savoir.

Elles constatent ensuite des perturbations profondes dans leur vie personnelle.

Au point quelquefois de venir voir le prêtre exorciste que je suis, car l’action énergétique a provoqué une forte ouverture au monde des esprits diaboliques…

Une « thérapie énergétique » en progression

Si je cherche dans mon département de la Sarthe, je trouve aisément des praticiens. Il suffit d’ailleurs que vous lisiez les définitions données au Lahochi pour constater qu’elles sont un simple copier-coller.

https://valerieperret.wixsite.com/reflexologie72/soins-energetiques

https://www.therapeute-energetique.fr/formation-lahochi qui devient vite un business : https://www.unlieudelumiere.com/collections/cours-initiation-lahochi-a-distance-pas-cher dont on nous dit qu’il est moins cher qu’ailleurs…

https://www.annuaire-therapeutes.com/therapeutes/230-lahochi/72-sarthe

https://www.facebook.com/photo/?fbid=538388884962715&set=a.441153894686215

https://etresonessentiel.fr/pages/tarifs.html

Dangereux : https://www.facebook.com/profile.php?id=100057222259100

https://www.sylvianedoue-formations.fr/formez-vous-hypnose

https://www.resalib.fr/praticien/47146-laetitia-lequertier-sophrologue-la-chapelle-saint-remy

L’origine ?

On peut lire ici ou là sur les sites : L’enseignement LaHoChi a été transmis lors d’une canalisation le 15 mai 1991 au Maître Satchamar, disciple du sage indien Sathya Sai Baba, par un Maître spirituel du Chi appelé Maître LaHoChi, qui vit dans le monde de la Conscience Cosmique, et qui n’est autre que le Maître Ascensionné Lao-Tzu (Lao-Tseu). Leur union énergétique a permis d’activer ces énergies spirituelles de guérison.

Origine gazeuse invérifiable !

Sur d’autres sites, on va nous dire aussi : « Le premier manuel (que nous utilisons encore) a été créé par Elisabeth Chandler qui a collaboré avec Satchamar dans son école aux USA ». Et quand on cherche à creuser un peu plus, on aboutit à une conclusion : « ll est difficile de connaitre exactement d’où vient le LaHoChi« …

Sur l’internet, Didier Combé occupe une place importante avec son livre et ses enseignements :

Thérapeute énergéticien et enseignant de différents systèmes de soins énergétiques depuis plus de dix ans. Médium, il propose aussi des accompagnements spirituels, des régressions dans les vies antérieures par l’Hypnose spirituelle ainsi que des soins de Sonothérapie avec les Diapasons du Solfège Sacré.
Il est en France un des pionniers du Lahochi, cette technique énergétique hors norme, dont il publie en 2014, après de nombreuses découvertes et canalisations, le premier livre en français sur ce sujet, livre devenu depuis un best-seller. Ce livre, et le succès qu’il va rencontrer auprès d’un public sensible à la question des énergies, va le pousser à continuer son travail d’écriture.

Initiation, invocations

N’importe qui peut apprendre cette simple technique énergétique par les mains. C’est par la pratique et l’ouverture de vos propres canaux que vous deviendrez de plus en plus compétent. Une caractéristique du Lahochi est que l’invocation au Maître LaHoChi, ainsi que la prière préliminaire maintient en place un ” Sceau de Protection ” autour du guérisseur et du receveur.

Cette salade s’adresse à qui exactement ?

« Si le Lahochi est associé à des énergies christiques et que la prière parle du Christ, ce n’est en réalité pas lié à la religion. Il s’agit d’une manière d’appeler l’énergie universelle de vie et rien d’autre ».

https://atelier-lahochi.fr/lahochi-reiki-points-communs-differences/

L’énergétique, encore et toujours…

 » La puissance du Lahochi trouve sa source dans le fait qu’elle utilise une fréquence beaucoup plus élevée de la Lumière ou énergie universelle de vie. L’accès à cette fréquence très élevée permet de constater sa singularité et ses bienfaits rapides sur divers aspects »

L’initiation donnée dans les formations apprend à faire allégeance à un Maître Lahochi inconnu pour obtenir l’efficacité de l’énergie universelle… derrière laquelle se trouve l’Ange des Ténèbres.

« Recevoir du Lahochi nous met dans un état de conscience très particulier : tout en étant très présent, très conscient de son environnement et de ce qu’il se passe durant la séance, on ressent très clairement qu’une partie de nous est ailleurs, voyage. Bien entendu, certains s’endorment carrément voire ronflent allègrement, mais là encore, le plus souvent d’un sommeil très spécifique, où l’on perçoit, où l’on ressent. » 

Autrement dit, un état de conscience modifié et l’éveil de la médiumnité… Autant le savoir !

Voyage. Les « pratiques thérapeutiques non conventionnelles » en Alsace

Dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 19/12/2022, par Denis Tricard

La crise du Covid a engendré un véritable essor du recours aux
pratiques thérapeutiques dites non conventionnelles. De nombreuses
personnes consultent ces praticiens et y trouvent du réconfort. Au
grand dam des professions de santé qui dénoncent des discours
éloignés des canons scientifiques.

Le 16 mars 2022, Laurent Herbst, agent SNCF, est accidentellement électrisé par du 25 000 volts en Auvergne. Brûlé au premier et troisième degrés, au visage, au cou, aux avant-bras, aux mains, il entame une très longue convalescence. Des amis parviennent à le convaincre de faire appel à un « barreur de feu », basé à Vendenheim. « Au départ, je n’y croyais pas, je ne suis pas ce genre de personne », prévient-il aujourd’hui.

Les séances s’enchaînent sans qu’aucune rencontre avec le « praticien ». À distance, ce dernier « travaille » à la « régénération de la peau », en consultant des photos de la victime, avant et après l’accident. Les médecins, pour le moins sceptiques, finissent par être surpris de sa vitesse de guérison. Laurent Herbst cesse sa cure d’antidouleurs beaucoup plus tôt que prévu.

C’est une anecdote qu’aime à faire connaître Jean-Philippe Garnier-Daum, le « guérisseur » en question. Il approche ainsi ses mains et les personnes ressentent un courant « d’air frais, comme une crème apaisante », explique-t-il, ou encore une forme de chaleur étrange.

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