Le danger des méditations non-chrétiennes

Après avoir appris et longtemps pratiqué une technique de méditation New Age, Amandine (paroisse de Figeac) nous en explique les dangers. La méditation issue des courants « New Age » très répandue de nos jours ouvre en effet la porte à des forces maléfiques sous couvert de faire du bien et d’aider à l’épanouissement de l’individu.

Le yoga, un chemin de servitudes

par Frère Paul

Quinze années de pratiques assidues, vécues avec fougue… Une conversion en 2018… Il en résulte, dans cette réflexion, au ton radical, des analyses très fines, à l’aune d’un discernement conduit par l’Esprit de Vérité.

« Dès mon entrée dans le monde du Yoga et de la méditation, j’ai commencé à étudier en profondeur toutes ces pratiques et toute la philosophie à la base de cette discipline. Il me semblait enfin avoir trouvé ma voie, me poussant chaque jour à aller plus loin dans la recherche de ces pratiques initiatiques. Il me semblait être guidé, je l’étais certes mais par le faux dieu, par le larron pernicieux !

J’étais le moins que l’on puisse dire un excellent élève. Méthodiquement, j’avais mis en place au bout de quelques années un programme de prières et de pratiques ésotériques qui me conduisait à me lever tous les jours à 4 heures du matin et à enchaîner un programme très précis pendant plusieurs heures d’affilée. »

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« Après plusieurs années à ce rythme, je bénéficiais par le biais de ces alliances des « pouvoirs spirituels extraordinaires » qui me permettaient de croire que j’étais devenu un Maître accompli du yoga et de la méditation orientale. Ma capacité à vivre à plusieurs reprises des états de conscience modifiés ou samadhis (décorporation et union de l’âme au monde parallèle), c’était pour moi la confirmation que je touchais à mon but, l’union avec le faux Dieu qui n’est autre que le grand Satan !

J’étais devenu ainsi au bout de plusieurs années un « Maître en Yoga « (ashtanga yoga, Kundalini yoga, Kriya yoga etc. ), un « Maître en reiki » , un guérisseur, un magnétiseur.

Avant d’être libéré par le Christ et par la sainte l’Église catholique, mon âme, vous l’avez compris, s’est perdue pendant de nombreuses années dans des pratiques ésotériques (yoga, méditation, Reiki, Bio Énergie.. ) qui ne cessent de faire des ravages auprès d’âmes innocentes. Certes et fort heureusement le Christ est super vainqueur, raison pour laquelle je peux partager avec vous ces quelques lignes, mais il serait très dangereux de minimiser l’impact très mortifère de ces pratiques ésotériques pour l’âme et le corps. »


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Frère Paul souhaite rester en retrait et n'est pas "administrateur" du site pour pouvoir répondre directement. Si vous souhaitez poster un commentaire, faites-le; en tant qu'administrateur et modérateur, je le lui ferai parvenir. Il me retournera sa réponse que je posterai, y compris avec des dossiers documentés s'il le fallait, qui seraient alors en téléchargement. Même si le processus est un peu lourd, le dialogue devrait être fécond !  D. Auzenet.

La manipulation de la méditation transcendantale

Dans la version italienne de son site Internet, l’Association internationale des exorcistes (AIE) a publié "le témoignage d’un médecin catholique" (l’identité du témoin n’est pas révélée) qui met en garde contre les graves dangers liés à la pratique de la méditation transcendantale. L’AIE souligne que ce professionnel de la santé "après avoir pratiqué pendant huit ans la méditation dite transcendantale (MT), alors qu’il était sur le point de devenir enseignant de cette technique, l’a abandonnée parce qu’on lui a demandé de s’agenouiller et de se prosterner devant l’image d’un gourou indien". 

Développer son potentiel

Parmi les soi-disant « mouvements pour le développement du potentiel humain » — souligne l’AIE dans sa publication — figure la soi-disant Méditation transcendantale (MT), une technique qui, bien qu’elle soit appelée « méditation », n’a rien à voir avec ce qu’elle signifie dans le christianisme. À cet égard, la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans sa « Lettre aux évêques de l’Église catholique sur certains aspects de la méditation chrétienne » signée par le cardinal Joseph Ratzinger en 1975, enseigne, aux paragraphes 2 et 12, que des méthodes telles que la « méditation transcendantale » (MT) exposent les croyants aux « risques et aux erreurs liés au mélange de la méditation chrétienne avec la méditation non chrétienne ».

Le document met également en garde contre le fait que ces techniques cherchent à provoquer… « des expériences spirituelles analogues à celles mentionnées dans les écrits de certains mystiques catholiques ; d’autres ne craignent même pas de placer cet absolu sans images ni concepts, propre à la théorie bouddhique, sur le même plan que la majesté de Dieu, révélée dans le Christ, qui s’élève au-dessus de la réalité finie ; à cette fin, ils utilisent une  » théologie négative  » qui transcende toute affirmation ayant un contenu quelconque sur Dieu, en niant que les créatures du monde puissent présenter un vestige, même minime, qui se réfère à l’infinitude de Dieu. Pour cette raison, ils proposent d’abandonner non seulement la méditation sur les œuvres salvatrices que le Dieu de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance a accomplies dans l’histoire, mais aussi l’idée même de Dieu, Un et Trine, qui est Amour, au profit d’une immersion « dans l’abîme indéterminé de la divinité » ». L’avertissement donné par l’ancien cardinal Joseph Ratzinger dans le document susmentionné était l’expérience désastreuse du médecin dont l’AIE diffuse le témoignage.

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La méditation orientale : des techniques inadaptées au contenu de la foi

par Hans Urs von Balthasar

La lecture de ce texte demande concentration. Mais on se gardera
d’oublier que le  Cardinal Urs von Balthasar (1905-1988) est l’un
des plus grands théologiens du XX° siècle. Déjà en 1978, il
tirait la sonnette d’alarme devant l’irruption des techniques de
méditation orientale.
Pour faire sa connaissance : Hans Urs von Balthasar et son œuvre, par Joseph Doré, dans Études 2002/6 (Tome 396), pages 789 à 800.
Cet article du Père Hans Urs von Balthasar a paru en allemand dans la revue « Geist und Leben ». Il a été traduit par le Père Alain Dubois, ofm, pour la revue « Sources », de septembre-octobre 1978 (Dominicanus, Botzat P, CH 1700 Fribourg). Avec l’autorisation de la revue suisse de Fribourg,l’hebdomadaire France Catholique Ecclesia n° 1671 l’a publié à son tour en 1978. L’ayant retrouvé dans les dossiers, je vous en fais part.

L’IRRUPTION DE LA MÉDITATION ORIENTALE et de sa technique dans notre Occident — et des couvents qui se disent chrétiens — ne sont pas les derniers à l’accueillir — est un défi lancé aux chrétiens : sauront-ils répondre d’une manière chrétienne à cet important phénomène religieux ? C’est-à-dire de la manière dont les Pères de l’Église et les anciens moines ont réagi au défi tout analogue de la méthode contemplative des Néoplatoniciens (peut-être elle aussi influencée par l’Inde) en sachant y faire les discernements critiques nécessaires et, par une transformation totale, l’assimiler exactement comme ils firent pour les concepts de la philosophie grecque, en les utilisant pour exprimer les mystères trinitaire et christologique.

C’est ainsi qu’on peut chez Augustin (et ses innombrables successeurs — sans parler des Pères grecs) constater en termes exprès une méditation s’élevant à la transcendance divine : « Car c’était cet homme qui bondissait (transiliens) dans un dépassement insatisfait de tout le terrestre et comme l’aigle, s’élevait par-delà toutes les nuées qui couvrent la terre… et atteignait à une certaine pure clarté, au Verbe de Dieu auprès de Dieu » (En. in Ps 61, n. 18). Mais comment parvient-on à ce « bond par-dessus la muraille » (comme dit le Ps 18, 30) ?

Augustin sait, avec les Platoniciens, que le mystérieux chemin va vers l’intérieur, que le recueillement dans la simplicité de l’âme est le premier pas nécessaire ; mais, comme chrétien, il connaît l’immense danger qui guette celui qui voudrait en rester là. « Je scrutais mon esprit : et ici il est à craindre qu’on reste prisonnier en son propre esprit et qu’on ne bondisse pas… Et je dis : maintenant je commence. Alors je m’arrachai aussi à moi-même. Ici il n’y a plus de danger, car demeurer en moi-même, c’était là le danger. » (En. in Ps 78, n. 9-12.)

Dieu est au-delà de toute expérience (de soi-même) ; seul « le bond au-delà de la foi (Excessus) » (dira Bonaventure avec les Pères grecs) parvient à le toucher. Avec de multiples nuances, la tradition spirituelle a décrit ce chemin propre à l’authentique méditation chrétienne, depuis le temps des Pères, à travers les mystiques du Moyen Âge jusqu’à Marie de l’Incarnation et Fénelon. Les connaissons-nous encore ou voulons-nous ne plus les connaître ? Ce qui est spécifiquement chrétien ne nous choquerait-il plus ? Ou avons-nous perdu la force spirituelle pour une refonte critique, celle qui caractérisait nos pères et qui est toujours indispensable, quand il s’agit de la pénétration chrétienne dans un phénomène culturel et en même temps religieux. C’est là que se fera la décision : la Providence, face à l’actuel combat (agonia) des chrétiens, tournera-t-elle son pouce vers le haut ou vers le bas1 ?

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Les dangers de croire à la réincarnation

par le P. Benoît Domergue

Le père Benoît Domergue est actuellement chapelain à Lourdes, auteur de nombreux ouvrages sur la nouvelle religiosité et les courants contemporains ésotériques et magiques. Il a effectué sept années de recherches à l’École Pratique des Hautes-Études en Sciences Religieuses à Paris (spécialité en sanskrit et en hébreu) et a obtenu son doctorat en théologie à l’université pontificale grégorienne à Rome en 1997. Il est surtout connu pour donner des conférences sur les nouvelles religiosités. Souvent interrogé par des médias de diffusion nationale. Il anime des rencontres internationales d’exorcistes (Italie, Portugal, Pologne) et des interventions informationnelles auprès d’instances politiques en Europe : Belgique, Pologne, Lituanie (Conférence auprès du Parlement), Portugal..