Nouvel Age — 3. La conscience

L’éveil de la conscience

On ne parle plus seulement de la bonne ou mauvaise conscience, c’est-à-dire de la conscience morale qui nous fait dire : »J’agis selon ma conscience »; ou de la conscience psychologique par laquelle chacun réalise ce qui se passe. C’est plutôt une connaissance qui, selon le Nouvel Age, est intuitive, intime, intense et indestructible, qui pénètre plus facilement dans les mystères de la réalité de la vie, du monde, du cosmos. Personne ne peut prétendre connaître vraiment les autres êtres et les choses avec seulement la réflexion ou l’enquête intellectuelle, parce que vous ne pouvez plus simplement savoir par le chemin de la raison ; mais s’ajoute maintenant la capacité d’intégrer les émotions, les ressentis, une plus grande capacité de capter et de percevoir le monde dans lequel nous vivons.

Il s’agit de communiquer avec la personne, de capter ce qui lui arrive, d’être avec elle et de pouvoir pénétrer sa subjectivité, son intimité, son essence sans perdre l’objectivité de l’autre et de soi-même. C’est une conscience qui est basée sur le concept de « tu es mon autre moi », relecture de « aimer son prochain, comme soi-même », « ne pas faire aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ».

C’est la conscience qui se développe dans les enfants qui naissent dans ce Nouvel Age du Verseau par les influences directes de la position que le soleil garde maintenant par rapport à la terre. Maintenant, ce sont les enfants indigo, nommés ainsi d’après la couleur de leur aura et décrits comme des enfants hyperactifs ; au fond, ce sont des êtres doués de nouvelles compétences et capacités pour transformer la planète et la conscience de l’humanité vers le nouvel avenir.

De cette façon, la conscience vous permet non seulement de savoir si vous faites les choses bien ou mal, ou si vous êtes conscient de vous-même dans le temps et l’espace, mais vous ajoutez une conscience intuitive de l’autre, non plus comme un objet de connaissance, mais comme un autre sujet avec lequel on peut vraiment communiquer, s’unir et vivre ensemble. Bref, l’Âge du Verseau va progressivement développer un sens plus grand du respect et de la coexistence avec les autres, de telle sorte que les gens puissent vivre plus harmonieusement et pacifiquement soutenus par cette conscience intuitive.

Les hommes qui acquièrent progressivement une plus grande conscience, auront la possibilité de se connecter dans une communication supérieure avec tout ce qui est au-delà de notre monde sensible et visible, et qui ne tombe jusqu’à présent que sur le terrain de l’imagination et de la fantaisie, comme le contact avec les extraterrestres, les êtres d’autres dimensions, les gnomes, les dauphins, les fées, les êtres qui viennent de Sirius, les Pléiades. C’est dans ces changements dans la conscience individuelle et collective que le nouveau monde pourra advenir. Nous devons travailler pour notre éveil spirituel et pour le développement de notre propre potentiel. L’homme devient alors un avec Dieu pour éviter tout intermédiaire entre sa propre conscience et celle de son Créateur.

Conscience et énergie

L’objectif de connaître les différents éléments du réel et d’y communier pour se transformerest de type gnostique. C’est la connaissance par excellence. Il y a des niveaux de conscience qui sont aussi des niveaux d’énergie. Car l’énergie est consciente et la conscience est énergétique. Globalement, le monde invisible forme une véritable échelle, puisque ses strates subtiles sont organisées et hiérarchisées. Il sera alors possible de monter à chaque marche jusqu’à la source. Parlons des strates les plus importantes : conscience physique ; conscience instinctive ; conscience émotionnelle ; conscience intellectuelle ; conscience spirituelle.

Nous avons ici une vision optimiste du monde, puisqu’elle peut nous conduire au Divin. Dans ses principes, la Bible répète également que Dieu a vu que sa création était bonne. Paul parle des niveaux invisibles de l’existence : pouvoirs, trônes et dominations. Mais il dit que ce sont simplement des créatures et que le Christ est au-dessus d’elles.

L’important, c’est de se transformer. Mais pour cela, il faut se connaître soi-même. Que chacun de nous soit donc informé du fonctionnement de l’individu humain. Chaque homme doit être bien convaincu qu’il dépasse de loin son corps au sens habituel du terme, le « corps grossier », dirons-nous parfois. C’est avant tout un corps invisible, « subtil », « astral », ou « énergétique ». Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser spontanément, ce « corps de lumière » n’est pas enfermé dans un corps physique, comme un vase ; au contraire, il le soutient et le laisse vivre.

Il a sa propre organisation, comme le corps physique et en relation avec lui. Il a son propre plexus : les « chakras » (en sanskrit, cela signifie « roue »), comme ses canaux de circulation d’énergie. En général, on distingue sept chakras, qui vont de la base de la colonne vertébrale à la partie supérieure du crâne. Dans le chakra inférieur, une force puissante, la « kundalini », dort. Et le but de certaines pratiques ésotériques est de l’éveiller. Elle monte ensuite dans la colonne vertébrale. Si elle atteint le chakra supérieur, elle cause l’illumination. Soulignons que cette forme de yoga est dangereuse et ne devrait jamais être pratiquée sans l’aide d’un professeur reconnu.

La pratique du Hâta Yoga a contribué à populariser en Occident ce concept de corps subtil. Il laissait parfois son enveloppe physique pour voyager dans l’astral. Cette vision de l’homme peut être appelée « psycho-physiologique », compte tenu de la relation entre les deux corps. Elle est également liée à l’ensemble réel, puisque l’individu est un microcosme qui peut communiquer avec le macrocosme, dans la mesure où il connaît les mécanismes ésotériques de son fonctionnement.

Microcosme et Macrocosme

Les éléments du monde correspondent les uns avec les autres. Chacun des hommes forme un petit univers relié par toutes ses fibres avec le grand Cosmos qu’il connaît plus par communion que par déduction. Le souci d’unifier les groupes est une caractéristique fondamentale du Nouvel Age : tout communique. L’homme est vu comme un univers minuscule, un microcosme, qui contient tous les éléments de l’univers dans son ensemble, le macrocosme : « Ce qui est ici (en moi) est partout. Ce qui n’est pas là n’est nulle part. »

En d’autres termes, chacun de nous est un modèle de l’univers, un microcosme, une réduction du monde. « Dans le tout se trouve ce que l’on rencontre dans les autres » et c’est précisément parce que nous portons l’univers en nous-mêmes que nous pouvons le connaître, au sens large du terme. Nous le rencontrons directement, sans avoir recours à une diversion cérébrale, et c’est une vraie communion par identité, peut-être une fusion. Incroyablement, l’homme peut capter toutes les fréquences du cosmos. Mais, pour cela, il doit développer toutes ses capacités à tous les niveaux : la matière, l’affectivité, l’intellect, la superconscience.

La perspective du Nouvel Age est donc intégrale, synthétique, dans un mot « holistique », qui vient de l’adjectif grec « holos » signifiant « tout ». Dans le principe holistique, chaque situation sera considérée sous un maximum de facettes et l’être humain sera conscient de sa relation avec le Divin, le cosmos et l’humanité. Il vivra avec le désir intense d’unifier la diversité. Il aimera la Terre qui forme un être vivant unique : Gaia, le nom de la déesse grecque de la Terre Mère.

Il accordera beaucoup d’importance à l’écologie et se réjouira que, grâce au développement intense des médias, la planète devienne un véritable peuple, un ensemble de plus en plus connecté, une sorte de cerveau collectif. De plus, il cherchera à entrer en contact avec l’au-delà par le biais d’êtres privilégiés liés à l’au-delà. Ces véritables canaux d’information ont donné à cette pratique le nom de « channeling ». Ils donnent des informations sur le défunt et transmettent des messages du monde des anges. Mais ne sommes-nous pas là en pleine médiumnité, en plein spiritisme ? Et donc ouverts aux influences des esprits ténébreux…

Selon la Bible, l’homme n’est qu’un élément, aussi important soit-il, du cosmos qui a été créé pour lui, c’est-à-dire à son service, qui lui a été donné. C’est le sens de cet épisode de la Genèse dans lequel Adam nomme les animaux. Bien sûr, si nous abondons trop dans ce sens, nous risquons de nous imposer à la nature, au point de ne plus la respecter et la détruire. L’homme n’est plus le maître de la Terre. Il ressemble plus à son tyran.

Mais le danger du Nouvel Age est avant tout d’effacer la place singulière de l’homme dans une création dont il ne forme plus qu’une partie importante. En insistant trop sur sa communion avec l’univers, ne risquons – nous pas de réduire l’homme à un engrenage cosmique, quoiqu’essentiel ? Dans ce cas, on verrait l’individu comme un simple élément du monde. Cette tendance est-elle corrigée par l’invitation des meilleurs auteurs du Nouvel Age à approfondir notre intérieur ?

En outre, nous courrons un grand risque, en cherchant le bonheur dans un rassemblant artificiel, d’un mauvais syncrétisme des données brutes des différentes traditions religieuses, de la science, de la sociologie, de l’économie, entre autres. En voulant une synthèse, on risque de trahir le réel.

Et des gens sérieux affirment que toutes les religions sont semblables, que leur vision de la Réalité ultime est identique, qu’il n’y a pas de différence entre la Trinité chrétienne et la triade Shiva-Brahma-Vishnu. Cette tentative de synthèse a plus à voir avec la juxtaposition qu’avec l’harmonisation ; elle trahit le Nouvel Âge dans l’importance qu’il accorde à l’harmonie.

 

D’après Guillermo Dellamary Toral, Lo que conocí de la Nueva Era. Una visión entre la realidad y la fantasía.

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