Feng shui, Chi Qong, Taï-chi-chuan ?

Le Ki

Le chi, le shui, le QI, ou le ki est une notion, provenant des cultures chinoise et japonaise, qui désigne l’essence, le souffle ou le principe énergétique fondamental formant et animant l’univers et la vie. Il faut dire tout de suite que ce concept relève d’une hypothèse et n’est ni infirmé ni confirmé par les sciences formelles. L’occident a rapidement réduit la notion de ki à de l’énergie sans pour autant définir ce qu’était cette énergie.

Dans une approche spirituelle, le ki est l’énergie même de l’univers qui relie les êtres et les choses entre eux.

« Nous ne possédons pas le ki, nous sommes le ki ! » enseignent les maîtres.

Cette énergie circulerait dans notre corps par des canaux appelés méridiens que l’acupuncture a répertoriés. Mais aucun support anatomique n’a été découvert à ce jour permettant de visualiser objectivement ou même de comprendre comment l’énergie y circulerait. L’acupuncture est une pratique empirique qui fonctionne objectivement, mais dont on n’a pas réussi à ce jour à comprendre ni pourquoi ni comment.

Le ki serait également présent dans toutes les manifestations de la nature.

Certains ont voulu trouver des équivalents du ki avec la notion de pneuma des Grecs (notion qui a évolué selon les époques de la Grèce antique) et le spiritus des Latins qui désigne plutôt la notion de souffle. Il serait plus proche du concept de prana de la philosophie indienne.

 « Une analyse rapide de la graphie (écriture non simplifiée) nous montre de la vapeur au-dessus du riz , qui donne une traduction étymologique très réductrice, « énergie produite par l’absorption du riz », exprimant l’idée que le ki est produit par l’air et l’alimentation. L’alimentation n’étant qu’un moyen parmi d’autres de produire du ki. Le Chinois moderne n’a retenu que la partie supérieure , et rejoint ainsi dans l’esprit le caractère primitif formé de trois lignes horizontales , symbolisant les courants atmosphériques, similaires au caractère désignant le nombre « trois. » (Wikipedia article ki spiritualité) Continuer la lecture de « Feng shui, Chi Qong, Taï-chi-chuan ? »

L’inconscient spirituel. Freud, Jung, et la tradition patristique.

L’anthropologie chrétienne

L’anthropologie chrétienne ne conçoit pas l’homme indépendamment de sa relation à Dieu Créateur et Sauveur de l’humanité. Cette anthropologie repose sur la révélation biblique et son fondement que l’on retrouve dans la Genèse : « L’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. » (Gn 1, 26). Cette affirmation concerne tout homme. L’image désigne la constitution naturelle de l’homme, essentiellement dans ses facultés d’intelligence de mémoire et de volonté, sa faculté de choisir et sa puissance d’aimer. C’est grâce à ces puissances, dirait saint Thomas d’Aquin, nous traduirions aujourd’hui capacités ou potentialités, que peut se réaliser la ressemblance. La ressemblance est, elle, en devenir. La ressemblance ne peut s’acquérir que dans l’accueil des vertus théologales de Foi d’Espérance et de Charité, et dans l’exercice volontaire des vertus cardinales de prudence ou de sagesse qui est la première d’entre elles, de tempérance de force et de justice. L’image se rapporte donc à l’être de l’homme et la ressemblance, à sa façon d’être ou à son devoir être. L’homme fort de ses capacités d’intelligence de volonté de mémoire, qui ne serait pas vertueux, ne serait pas un homme accompli réalisant ce pour quoi il a été créé.

Ainsi, selon les Pères de l’Église, l’homme est destiné par nature à devenir Dieu par grâce. Toutes les facultés de l’homme ont pour finalité de le tourner vers Dieu pour qu’il s’unisse à lui. L’intelligence intuitive comme rationnelle est faite pour connaître Dieu, c’est l’intelligence de la Foi. La volonté est faite pour désirer Dieu et L’aimer en obéissant à ses commandements. La mémoire est faite pour nous souvenir de Dieu et de la finalité de notre vocation qui est l’amour de Dieu et de notre prochain comme de nous-mêmes.

Le péché originel est venu perturber cette harmonie engendrant quatre ruptures, celle de l’homme avec Dieu, celle de l’homme avec son prochain, celle de l’homme avec lui-même et celle de l’homme avec la création. Au lieu de reconnaître Dieu comme le principe et la fin de son existence, l’homme s’est mis à ignorer Dieu. Ses puissances ou facultés se sont détournées de Dieu et tournées vers la seule création et son apparence sensible. Continuer la lecture de « L’inconscient spirituel. Freud, Jung, et la tradition patristique. »

L’hypnose (2) : technique ou pouvoir ?

Alors que je disais à un ancien militaire formé dans les sections spéciales d’intervention que je réfléchissais sur l’hypnose, à partir de l’interrogation de cette femme ayant accouché sous hypnose (voir le début de la première partie), il m’a spontanément parlé de son entraînement au combat. Dans ces sections spéciales, il ne faut pas avoir d’état d’âme ; il me disait que des moniteurs leur induisaient un comportement, où tout sens moral disparaissait afin d’être plus performant dans la mission. Tuer un homme de sang-froid sans en avoir le moindre regret continuait à l’interroger trente ans après. Il disait se voir impassible dans certaines situations qui auraient dû lui procurer des émotions. Il venait de réaliser que ce qu’il avait subi dans son entraînement pouvait être assimilé à de l’hypnose. Les conséquences de l’induction d’une dissociation somatopsychique, psycho spirituelle ou psycho éthique, ne sont analysées dans aucun rapport dit scientifique.

Le rapport de l’Inserm de juin 2015

Dans son rapport de juin 2015 sur Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose[1], le très sérieux organisme INSERM a donné quelques points d’évaluation et d’attention concernant l’hypnose. Voici quelques extraits :

L’hypnose recouvre en effet un ensemble de pratiques sensiblement différentes : hypnosédation (à visée sédative, utilisée en anesthésie), hypnoanalgésie (contre la douleur) et hypnothérapie (à visée psychothérapeutique). Il en est de même des formations à l’hypnose en France : elles sont hétérogènes. Il existe une douzaine de formations universitaires, à ce jour non reconnues par l’Ordre des médecins. Il existe également de nombreuses formations associatives et privées. Certaines sont réservées aux professions médicales et/ou aux professions de santé, et d’autres sont accessibles à un public plus large. Le statut d’hypnothérapeute, non réglementé, concerne ainsi des praticiens aux qualifications forts différentes.

Ce rapport se veut d’abord descriptif et analyse différentes études scientifiques menées à ce jour. Ces études visent toute l’efficience de l’hypnose au moment de l’intervention. Ce rapport admet la pratique de l’hypnose encadrée médicalement et la trouve sans danger, tout en reconnaissant que les preuves de son efficacité restent difficiles à évaluer, tant l’approche des pratiques est subjective. Aucun rapport, aucune étude ne s’intéressent à une approche épistémologique intégrant les innombrables réflexions sur le sujet à partir de la fin du 18e siècle.

À cette époque des Rapports ont été faits par Des commissaires chargés par le roi de l’examen du magnétisme animal[2] au sujet de Mesmer notamment. (Ces commissaires étaient des médecins comme Salin et Guillotin et de scientifiques comme Franklin, Bailly et Lavoisier). Leurs conclusions ne sont pas sans intérêt pour évaluer les pratiques d’aujourd’hui, car elles soulèvent des questions qui ne sont plus abordées, d’ordre scientifique, médical et philosophique. Une littérature abondante, fin 19e siècle existe sur le sujet au moment où Bernheim et Charcot ont relancé les recherches sur l’hypnose. Continuer la lecture de « L’hypnose (2) : technique ou pouvoir ? »