Ces dernières années, les contenus ésotériques ont proliféré sur les réseaux sociaux, répondant à une quête de sens et d’au delà d’une population déchristianisée. Aujourd’hui, Alice nous raconte son parcours de foi : sa recherche de transcendance, ses expériences dans l’ésotérisme et sa rencontre avec Dieu.
Étiquette : Ésotérisme
Le zozotérisme
« Les nouvelles croyances sont le produit de l’idéologie individualiste de notre époque »
Thierry Jobard, libraire, recueilli par Léo Laboureur, La Croix du 6 nov. 23
Libraire, Thierry Jobard remarque depuis plusieurs années la prolifération d’ouvrages ésotériques. Il a publié Je crois donc je suis (Rue de l’échiquier), un essai critique sur les nouvelles croyances, symptômes de l’individualisme et du libéralisme contemporain.
Pourquoi, comme libraire, écrire sur les nouvelles spiritualités ?
Thierry Jobard : Depuis quelques années, j’ai remarqué un engouement spectaculaire pour les ouvrages ésotériques. J’ai été témoin de l’augmentation significative de leur production – on peut même parler de surproduction – et de leur vente. Après discussion avec des collègues libraires, j’ai compris que tout le marché du livre était concerné.
Cette augmentation concerne aussi les produits dérivés, comme les jeux de tarot ou les oracles qui élargissent le rayon ésotérisme. Même dans ma librairie, qui est généraliste et universitaire, il faut faire de plus en plus de place au rayon spiritualité.
Existe-t-il un « business » autour de ces nouvelles spiritualités ?
T. J. : Il existe un marché très prospère autour de l’édition de livres ésotériques. Avant, les ouvrages ésotériques restaient marginaux et édités par des maisons spécialisées. Maintenant, même les plus grandes maisons, comme Hachette, ont leur propre collection spécialisée dans l’ésotérisme. On remarque aussi la recrudescence de maisons d’éditions ésotériques, avec des collections encore plus spécifiques : chamanisme, sorcellerie, etc.
Mais le business ésotérique ne concerne pas uniquement les ouvrages. La vente d’oracles et autres pierres aux vertus bienfaisantes ne cesse d’augmenter. Avant, le marché de l’ésotérisme avait un public très ciblé. Tout se vendait dans des boutiques spécialisées pour « initiés ». De nos jours, avec sa démocratisation, notamment par les réseaux sociaux, les produits s’achètent un peu partout, y compris sur Internet.
Quelles distinctions faites-vous entre ces nouvelles croyances et l’ésotérisme traditionnel ?
T. J. : Il existe beaucoup de différences entre l’ésotérisme traditionnel et ce que j’appelle le « zozotérisme ». L’ésotérisme est à l’origine un savoir occulte, caché, transmis par un maître, créant une relation privilégiée avec ses « initiés ». Ces nouvelles croyances quant à elles sont disponibles partout et pour tout le monde. On peut se former en un clic sur Internet.
Mais c’est surtout dans leur dessein que les deux courants divergent. Historiquement, l’ésotérisme permet de déchiffrer un monde indéchiffrable, comprendre les mystères de la nature, de l’homme et plus généralement du monde. Le « zozotérisme », quant à lui, ne cherche pas de réponse mais des solutions. Comme pour le développement personnel, le sujet cherche à acquérir des connaissances pour mieux vivre, voire être plus performant.
Dans votre ouvrage, vous parlez de nouvelles spiritualités plutôt que de nouvelles religions, pourquoi ?
T. J. : Pour les adeptes de ces nouvelles pratiques, le terme religion est à bannir. La religion incarne l’autorité par le dogme. Il faut comprendre que ces nouvelles croyances sont le produit de l’idéologie individualiste et libérale de notre époque. On ne veut obéir qu’a une seule règle : celle qu’on se fixe. Le sujet décide lui seul de la manière dont il doit pratiquer sa croyance. C’est un véritable « marché de la croyance » où le consommateur est roi.
J’entends par marché de la croyance, la liberté de l’individu à choisir sa spiritualité. Or, le marché est fait pour vendre, ainsi ces nouvelles croyances doivent répondre au désir du consommateur, c’est-à-dire aux normes de son époque. Aseptisées, ces nouvelles spiritualités vont être modelées pour répondre aux critères de l’Occident. On va parler de chamanisme, tout en laissant les rites qui ne nous intéressent pas de côté. Il en va de même pour le yoga ou la méditation, on fait le tri dans les doctrines et on s’approprie ce que l’on souhaite.
Ces nouvelles spiritualités impliquent-elles une nouvelle manière de croire ?
T. J. : Le choix du terme « spiritualité » n’est pas anodin. En effet, ce terme est sémantiquement neutre et à la mode. Il est devenu branché de dire qu’on est « en quête de spiritualité ». Or, dans notre conception actuelle de la croyance, la foi, comme engagement total de l’individu mais aussi comme phénomène social, parce que partagé par beaucoup, est centrale.
Dans le cadre de ces nouvelles spiritualités, il s’agit plutôt d’une « croyance molle ». On peut passer d’un engagement à un autre, être chamaniste un jour, puis néo-druide un autre, on peut d’ailleurs assembler des croyances qui sont en totale contradiction. Ce n’est d’ailleurs pas anodin, si ces nouvelles croyances refusent toutes figures d’autorité relatives à une notion de communauté. Dans le christianisme, par exemple, la croyance organise une forme de vie sociale, ici, le rapport au spirituel est purement individuel et ne concerne que celui qui le pratique.
Auteur de Je crois donc je suis. Le grand bazar des croyances contemporaines, Rue de l’échiquier, 96 p., 12 €.
Il a écrit aussi
La mode du « développement personnel » ne se dément pas. Sans cesse, nous subissons une injonction à nous libérer de nos croyances limitantes et à acquérir un « surplus d’être » pour devenir un meilleur individu. Bien sûr, on pourrait penser qu’il n’y a là que de bonnes intentions : qui refuserait une version améliorée de soi-même ? Mais derrière les discours sucrés et inoffensifs, c’est à la montée d’une idéologie politique que l’on assiste.
Car la forme de bien-être promise par le développement personnel constitue trop souvent une exploitation de soi par soi… Dans ce monde merveilleux, tout tourne autour de cet axiome : quand on veut, on peut. Et si on ne peut pas, c’est qu’on ne veut pas assez. Le collectif disparaît de l’écran pour ne laisser que des individus responsables de tout à 100 % : de leur destin, de leur emploi, et même de leur santé ! C’est à cette vaste supercherie que s’en prend ici Thierry Jobard, preuves à l’appui…
Les nouveaux visages de l’ésotérisme
Le père Jean-Christophe Thibaut, prêtre du diocèse de Metz, est actuellement aumônier d’un centre hospitalier en Moselle et prêtre de paroisse. Comme historien des religions, il se consacre depuis de nombreuses années à l’étude des phénomènes ésotériques et des thérapies alternatives. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.
La sorcellerie revient à la mode. Les sorcières modernes 2.0 apparaissent de manière exponentielle dans les réseaux sociaux et les sites Internet. Les magnétiseurs ou les propositions de soins énergétiques sont présents dans tous les centres-villes et les plaques de thérapeutes alternatifs côtoient celles de la médecine conventionnelle.
Ces méthodes sont d’autant mieux accueillies qu’elles épousent nos attentes existentielles du moment : comment trouver la paix intérieure, donner du sens à la vie, sauver l’homme et la planète… Assez naturellement, des concepts spirituels, souvent empruntés aux religions orientales, irriguent les principes d’un certain nombre de médecines douces, de techniques de développement personnel, mais aussi de projets éducatifs ou même de méthodes agricoles bio.Des croyants, pourtant soucieux de leur vie spirituelle, peuvent boire à plusieurs sources sans bien mesurer les contradictions qui existent entre ces « nouvelles spiritualités » et l’enseignement chrétien.
Le père Thibaut s’est attelé à une enquête de plus de 20 ans pour nous livrer l’histoire passionnante de ces différentes spiritualités et révéler les implications spirituelles de la pratique de l’ésotérisme et de l’occultisme. Il montre aussi ce qui inspire le yoga, le reiki, le New-Age et les pratiques de certains guérisseurs.La Bible et l’Église ont toujours mis en garde les croyants contre la tentation des pratiques occultes. Cet ouvrage en confirme les risques et périls pour l’âme.
344 p., 19,90 €, Une mine !
Chroniques de la spiritualité contemporaine
À écouter sur le site Méta de Choc
Une série de 14 x 20 mn. Dans cette première saison, huit aspects majeurs de la spiritualité ésotérique sont explorés.
La loi de l’attraction et la pensée positive
La Loi de l’attraction et la pensée positive sont présentées comme des outils utiles pour réussir sa vie. D’où viennent ces notions et sont-elles efficaces ?
Une Histoire de l’ésotérisme New Age
La spiritualité New Age remonte à bien avant les hippies ! Savoir qu’où elle vient, c’est mieux comprendre ce qu’elle est.
Les énergies vibratoires
La notion de “taux vibratoire“ ou de “niveau énergétique“ est en droite ligne avec celle de Loi de l’attraction.
Les soins énergétiques
Les soins dits “énergétiques“ attirent un grand nombre de personnes en quête de traitement “alternatif“ et de bien-être.
La médecine quantique
La médecine quantique dit être porteuse d’un “changement de paradigme“ dans le domaine médical. Qu’en est-il vraiment ?
L’écospiritualité
Face à la destruction de l’environnement naturel qui assure notre survie, certaines allient écologisme et spiritualité.
La géobiologie de l’habitat
Ces dernières années ont vu grandir un fort engouement pour les soins que l’on peut apporter à nos lieux de vie : la géobiologie de l’habitat.
Le féminin sacré
Selon l’ésotérisme New Age, l’incarnation humaine se manifeste dans une complémentarité entre les énergies masculine et féminine.
Les dangers de la pensée positive
Pratiquer la pensée positive comporte des risques. Quels sont-ils et comment les éviter ?
Marie-Madeleine, instrumentalisée par l’ésotérisme new-age
Luis Santamaría
Une femme " maltraitée " dans l'histoire du christianisme… et qui est aujourd'hui prise comme étendard par les sectes, les pseudo-thérapeutes et les groupes ésotériques. Luis Santamaría, membre du Réseau ibéro-américain pour l'étude des sectes (RIES) l'explique dans un article publié dans Portaluz, que nous reproduisons ci-dessous. (Traduit de l'espagnol par D. Auzenet, avec l'aide de Linguee). Le 22 juillet, l'Église catholique célèbre la mémoire liturgique de Sainte Marie-Madeleine, l'un des personnages qui apparaissent dans les Évangiles en tant que disciple de Jésus. En 2016, le pape François a élevé cette mémoire au rang de "fête", soulignant ainsi le rôle important de ce disciple. Comme l'explique le décret publié par le Vatican à cette occasion, Marie-Madeleine, "appelée par saint Grégoire le Grand "témoin de la miséricorde divine" et par saint Thomas d'Aquin "l'apôtre des apôtres", peut aujourd'hui être proposée aux fidèles comme paradigme du service des femmes dans l'Église".
Une figure traditionnellement manipulée
Avec des mesures comme celle-ci, on tente de situer correctement l’un des principaux disciples de Jésus-Christ, après une histoire d’erreurs et de manipulations autour de sa figure. Comme on le sait d’après les textes évangéliques, elle était originaire de Magdala et est devenue chrétienne après que Jésus ait chassé d’elle sept démons. Elle a également été le premier témoin de la résurrection. La Bible ne contient guère d’autres informations à son sujet.
Cependant, elle a rapidement été identifiée à une autre femme non nommée dans l’Évangile : une pécheresse publique qui a lavé les pieds de Jésus avec ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux, puis a versé sur eux un parfum coûteux. La tradition chrétienne l’a donc considérée comme une prostituée. Et il y a même eu une autre confusion dans le christianisme primitif, l’identifiant avec Sainte Marie Égyptienne, une ascète des IVe-Ve siècles, comme en témoigne l’iconographie, qui montre si souvent Madeleine comme une « pénitente ».
Bien que tout soit désormais clair au sujet de cette femme, l’ésotérisme contemporain l’exploite pour répandre des idées fausses sur l’identité et la mission de Jésus. Tout comme les anciens gnostiques proposaient parfois Marie-Madeleine comme dépositaire des enseignements secrets du Maître (il existe même un Évangile de Marie-Madeleine), divers groupes et auteurs de notre époque continuent de l’exploiter pour attirer, surtout, les femmes en quête spirituelle, en raison de l’attrait de sa silhouette.
Le féminin sacré, le Graal… encore le Da Vinci code ?
Ce n’est pas un hasard si les réseaux sociaux voient augmenter au mois de juillet les publicités payantes avec la revendication du disciple du Christ. L’un d’entre eux, très populaire, est celui du « Sommet de Magdala », qui, sous une apparence sérieuse et même académique, porte le sous-titre « Marie-Madeleine, du mythe à l’histoire » et qui se tiendra à Madrid (avec retransmission virtuelle, bien sûr). Il promet les recherches les plus récentes grâce à « une approche non ecclésiastique de la véritable figure de Marie-Madeleine et de son héritage ».
Mais une lecture approfondie révèle rapidement sa véritable orientation, en soulignant qu’elle montrera sa relation avec le Saint Graal, le symbolisme de son expulsion de sept démons (une allusion aux sept chakras ou centres d’énergie), si elle connaissait les plantes médicinales, son héritage chez les Cathares et les Mérovingiens… Toute une liste de thèmes communs à l’imaginaire ésotérique. « Une femme clé dans l’histoire de la spiritualité et du féminin sacré », peut-on lire. Ce qui confirme cette orientation clairement New Age, prête à attirer un public croyant et non croyant.
Le message sous-jacent n’est pas sans rappeler le roman Da Vinci Code (Dan Brown), qui a connu un grand succès en popularisant des idées ésotériques sur une prétendue descendance de Jésus et de Marie-Madeleine. Et il ne s’agit pas seulement d’une impression de lecteur, mais d’une accroche publicitaire expresse, comme on peut le voir sur le site web du sommet : « Si vous êtes de ceux pour qui le Da Vinci Code ne suffisait pas, voici l’occasion de découvrir une figure féminine, en avance sur son temps, qui a changé le monde ».
Jésus en tant que kabbaliste
Parmi les différents intervenants, la « promotrice du sommet » : Maravillas de Magdala. Qui est-elle ? L’information officielle de l’événement la présente comme « et directrice de l’Université de la Conscience Fleur de Lis, auteur de la Kabbale évolutive© ». Une technique « basée sur la Kabbale essénienne et les connaissances kabbalistiques de Marie-Madeleine et de Jésus de Nazareth ». Ainsi, en plus de faire faussement endosser le kabbalisme (ésotérisme aux racines juives) à Jésus, elle recourt une fois de plus à l’appropriation de la figure du Christ – et, à cette occasion, également de son disciple – pour diffuser une sagesse spirituelle spéciale et exclusive, qui fait même l’objet d’un copyright.
Elle se présente comme une thérapeute, coach et enseignante essénienne, et son site web explique qu' »en l’an 2020, Maravillas de Magdala fonde l’Université de la Conscience de la Sagesse Fleur de Lis, une Université pour l’âme et sans frontières ». Avec un langage d’auto-assistance, elle offre ses services en tant qu’enseignante spirituelle pour enseigner « la vérité sur le sens du monde », avec des réflexions telles que celle-ci :
« Ce qui arrive dans nos vies n’est ni bon ni mauvais… tout ce qui nous arrive sont des opportunités importantes d’apprentissage et d’amélioration qui nous conduisent à être la meilleure version de nous-mêmes et à prendre le contrôle de nos vies ».
Des doctrines aux pseudo-thérapies
L' »université » inventée par cette femme vise à « former un réseau mondial d’âmes, aidant la planète dans son processus d’ascension, où ensemble nous construirons une nouvelle ère, avec une nouvelle humanité éveillée et consciente ». À cette fin, elle diffuse des idées qui mélangent des éléments d’origines les plus diverses.
Dans son autobiographie, Maravillas de Magdala explique qu’on lui a diagnostiqué une fibromyalgie dans sa jeunesse et que, dans son désespoir, elle s’est tournée vers les thérapies alternatives les plus en vogue : « Naturopathie, homéopathie, constellations familiales, transgénérationnelles, bioévolution consciente et un long etc. Mais ce qui m’a fasciné et a complètement changé ma vie, c’est la Kabbale », confie-t-elle. C’est pourquoi, conclut-elle, « j’ai tout quitté pour me consacrer à mon véritable objectif qui est la Kabbale évolutive et la mettre au service du monde pour son évolution et sa guérison ».
Dans ce but de « guérison » et avec l’aide d’autres « thérapeutes », son entreprise – basée en Espagne – propose des formations à la kabbale, au tarot, à la connexion avec les anges, aux annales akashiques, aux runes, au Cours en Miracles… et des services de thérapie en ligne, auxquels on ne peut accéder qu’avec un mot de passe après avoir payé entre 55 et 195 euros.
Elle organise également des « voyages d’initiation » en Israël. Malgré leur ressemblance avec un banal pèlerinage en Terre Sainte – puisque les mêmes lieux sont visités – les activités menées sont loin d’être chrétiennes. Ce sont des méditations pour se connecter « à notre guide intérieur » (à Capharnaüm), « à l’énergie de Jésus » (sur le mont des Béatitudes), ou dans la ville de Magdala « une invocation à l’énergie féminine et à la communion sacrée entre hommes et femmes ».
De nombreuses autres propositions
Le commerce New Age inventé par la femme qui se fait appeler Merveilles de Magdala n’est pas la seule tentative actuelle de manipuler la figure de Marie-Madeleine dans un environnement ésotérique. Nous pourrions citer ici des dizaines d’exemples, et même davantage si nous élargissons le spectre géographique et linguistique.
Mais sans quitter le contexte hispanophone, une « psychothérapeute, écrivain et artiste » qui s’annonce également sur Facebook, Ángeles Blanco Juárez, a écrit une œuvre au double titre : Yo, María de Magdala y Orioto y El Hombre de los ojos de color Avellana (Moi, Marie de Magdala et Orioto et L’homme aux yeux noisette). Curieusement, l’auteur elle-même déclare que « ce n’est pas un livre documenté » et explique comment elle l’a écrit : « Je me suis connectée, par des états intérieurs très profonds, à tous les contenus que j’ai mis en mots ».
Et quel est son contenu ? Le résultat d’un événement prétendument extraordinaire : Ángeles Blanco « fait le lien avec l’être de Marie de Magdala (plus connue sous le nom de Marie-Madeleine), en racontant la merveilleuse transformation qu’a représentée pour cette femme l’entrée dans la vie de Jésus« . Et il tombe dans le cliché de la relation d’amour entre le Christ et son disciple, écrivant qu’« elle éveille en lui un amour inconditionnel pour Jésus en tant qu’homme et en tant qu’être qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant pour personne d’autre ». Il raconte de manière parfaite comment ces deux personnes, ces deux êtres, se sont aimés ».
Des exemples comme ceux-ci nous montrent clairement deux choses. La première est que toute approche sérieuse de la figure de Marie-Madeleine doit se fonder fidèlement sur les textes bibliques et ceux de l’antiquité chrétienne, en tenant compte des méthodes éprouvées de la recherche historique. Et la deuxième leçon : méfiez-vous de nombreux individus et groupes qui se cachent derrière une Marie de Magdala composée sur un coup de tête pour attirer des adeptes et des fonds.