1000 r@isons de s’inquiéter…

Dominique Auzenet

Un nouveau grand projet à coefficient 1000

Olivier Bonnassies, polytechnicien et entrepreneur, interviewé sur Radio Notre-Dame, annonce un plan d’évangélisation qu’il a conçu pour les cinq ans à venir et qu’il explique bien clairement (« 1000 raisons de croire » : un grand projet d’évangélisation pour les 5 prochaines années). On ne peut que soulever de légitimes interrogations sur l’annonce du matraquage numérique tous azimuts1 auquel va donner lieu cette initiative …

Présentation sur le site Marie de Nazareth

Olivier Bonnassies a maintenant les moyens d’imposer médiatiquement à notre Église de France (les évêques se trouvent mis devant le fait accompli) et même au-delà, sa vision des choses. Il médite une apologétique pour hommes d’affaires qui vise à faire du chiffre pour sa conception de l’Église. Propulsé comme d’habitude par une propension mégalomaniaque, avec lui la Foi n’agit plus par rayonnement mais par contrainte morale cachée.

Certes le Concile Vatican I a montré que Dieu pouvait être « connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine au moyen des choses qui ont été créées », mais le même concile n’en a pas moins précisé que « dans la révélation divine », « le mystère vrai et proprement dit » ainsi que « tous les dogmes de la foi » ne peuvent pas être « compris et démontrés par la raison convenablement cultivée, au moyen des principes naturels2 ». C’est là que peut résider la dangereuse ambiguïté de la présentation apparemment au service de l’Église dont Olivier Bonnassies est le porteur. On ne peut pas abandonner la raison pour croire en Dieu, mais elle s’arrête au seuil du mystère de Dieu qui se révèle au cœur humain d’une façon qui échappe à la raison3.

La conception de l’évangélisation présentée par Olivier Bonnassies semble relever de l’activisme mû par un zèle religieux indiscret, ce qui est une des définitions minimales du fanatisme. Sous des dehors de véritable évangélisation, très généreux, se cache une mise au pas des personnes qui ne correspond pas au véritable esprit de l’Église développé dans Evangelii Nuntiandi du pape Paul VI et dans Evangelii Gaudium du pape François.

Aspects de l’esprit de l’évangélisation selon Vatican II

La grande charte de l’Église de Vatican II sur l’évangélisation dans le monde actuel est l’exhortation du pape Paul VI Evangelii Nuntiandi de 1975. Elle est à relire en totalité. Je ne résiste pas à citer cet extrait bien connu an n° 41 sur les maîtres et mes témoins : « “ L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres — disions-Nous récemment à un groupe de laïcs — ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins ”. Saint Pierre l’exprimait bien lorsqu’il évoquait le spectacle d’une vie pure et respectueuse, “ gagnant sans paroles même ceux qui refusent de croire à la Parole ” (1 P 3,1). C’est donc par sa conduite, par sa vie, que l’Eglise évangélisera tout d’abord le monde, c’est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté » (E. N. N° 41).

En 2007, à Aparecida, Benoît XVI avait présenté la véritable mission de l’Église de la manière suivante : « L’Église ne fait pas de prosélytisme. Elle se développe plutôt par « attraction » : comme le Christ « attire chacun à lui » par la force de son amour, qui a culminé dans le sacrifice de la Croix, de même l’Église accomplit sa mission dans la mesure où, associée au Christ, elle accomplit chacune de ses œuvres en conformité spirituelle et concrète avec la charité de son Seigneur ».

Dans la Note doctrinale sur certains aspects de l’évangélisation, 2007, n° 8 & 12, j’aimerais citer ces extraits qui soulignent la nécessité d’éviter toute pression indue :

« Aux origines de l’Église, ce n’est pas par la contrainte ni par des habiletés indignes de l’Évangile que les disciples du Christ s’employèrent à amener les hommes à confesser le Christ comme Seigneur, mais avant tout par la puissance de la parole de Dieu » (Vat. II, Décl. Dignitatis humanae, n. 11). La mission des Apôtres — et sa poursuite à travers la mission de l’Église antique — reste le modèle fondamental de l’évangélisation pour tous les temps : une mission souvent marquée par le martyre, comme l’atteste aussi l’histoire du siècle à peine écoulé ».

« Dans la propagation de la foi et l’introduction des pratiques religieuses, on doit toujours s’abstenir de toute forme d’agissements ayant un relent de coercition, de persuasion malhonnête, ou simplement peu loyaux, surtout s’il s’agit des gens sans culture ou sans ressources » (Vat. II, Décl. Dignitatis humanae, n. 4). Le témoignage rendu à la vérité n’entend rien imposer par la force, ni par une action coercitive, ni avec des artifices contraires à l’Évangile. L’exercice même de la charité est gratuit (Benoît XVI, Encycl. Deus caritas est, 2005, n. 31). L’amour et le témoignage rendu de la vérité visent à convaincre d’abord par la force de la Parole de Dieu (Cf. 1 Co 2, 3-5 ; 1 Th 2, 3-5) (Vat. II, Décl. Dignitatis humanae, n. 11). La mission chrétienne réside dans la puissance de l’Esprit Saint et de la vérité elle-même proclamée ».

Dans le cadre de la recherche de l’unité à travers la démarche œcuménique, le pape François insiste lui aussi sur la nécessité d’éviter tout prosélytisme. À l’occasion d’une interview qu’il a accordée au jésuite suédois Ulf Jonsson pour « La Civiltà Cattolica », en nov. 2016 : « Il y a un critère qui devrait être très clair dans notre esprit en toutes circonstances : faire du prosélytisme dans le domaine ecclésial, c’est un péché. Benoît XVI nous a dit que l’Église ne grandit pas par le prosélytisme, mais par attraction. Le prosélytisme est un comportement coupable ».

Le nonce apostolique en France, Mgr Célestin Migliore, commente ainsi4 l’orientation de la synodalité :

« La conviction fondamentale du pape François est que la relation avec Dieu dans le Christ donne à l’homme la capacité de « rester en sortie » et de se placer avec courage sur la scène du monde.

Il est nécessaire de clarifier que rester en sortie n’a rien à voir avec l’arrogance, la recherche de l’auto-affirmation ou l’intimidation de celui qui penserait rendre un bon témoignage à l’Évangile en maniant la vérité comme une épée. Dans la perspective du pape François, l’attitude de « sortir » n’est pas l’absolutisme ou l’intransigeance, ni le relativisme, mais le dialogue :

Je vous recommande de manière particulière la capacité de dialogue et de rencontre. Dialoguer n’est pas négocier. Négocier, c’est chercher à obtenir sa propre « part » du gâteau commun. Ce n’est pas cela que j’entends. Mais c’est rechercher le bien commun pour tous. Discuter ensemble, j’oserais dire se mettre en colère ensemble, penser aux meilleures solutions pour tous (…) pour construire la société civile avec les autres (…). Rappelez-vous, en outre, que la meilleure façon pour dialoguer n’est pas celle de parler et de discuter, mais celle de faire quelque chose ensemble, de construire ensemble, de faire des projets : pas seuls, entre catholiques, mais avec tous ceux qui ont de la bonne volonté5 ».

L’évangélisation a-t-elle besoin d’entrepreneurs ?

L’évangélisation n’est pas une entreprise humaine. D’essence surnaturelle, non étrangère à la raison humaine, la Foi chrétienne catholique, tout en sachant utiliser les moyens actuels de communication, ne peut que conduire à un au-delà de la rencontre de l’homme avec Dieu qui relève du mystère de la liberté dans l’amour. En aucun cas, l’Église ne peut se développer par des entrepreneurs de l’évangélisation, — c’est ainsi qu’ils s’appellent -, même si leurs réalisations sont inspirées par le désir d’amener par leurs méthodes de nouveaux fidèles à l’Église. Leurs vues sont trop matérialistes et pas assez surnaturelles, outre le défaut de déficience de doctrine.

En outre, on peut tout à fait penser que cette présentation, qui se prévaut d’être une saine annonce de la foi selon les Apôtres, est inspirée par la pensée matérialiste du management à l’américaine dont le but est de faire du nombre, rien de plus. La version de la Foi catholique promue par Olivier Bonnassies est un produit de marketing.

Il ne faut pas négliger non plus, au-delà de la raison, l’appel constant au merveilleux chrétien6 sous toutes ses formes, faisant de grâces exceptionnelles la normalité de la vie dans la foi. On finit ainsi de convaincre ceux qui se seront fait harponner et qui vont se mettre à en faire autant pour les autres à leur tour. Sous des dehors positifs et attrayants, avec des résultats, pointe la mondanité spirituelle du cardinal de Lubac reprise par le Pape François.

Il ne faudrait pas que ce prétendu plan apostolique de cinq ans suscite dans notre pays et même dans le monde de nouveaux dégâts par une mise en œuvre d’évangélisation à visée réductrice, par une approche trop matérialiste de la Foi de l’Église.

Notes

1 Présentation : « Jésus, Marie, l’Église, la Bible, les prophètes, les docteurs, les mystiques, les grands témoins de la foi, les apparitions et interventions mariales, les anges et leurs manifestations, les exorcismes, les miracles, les guérisons, les reliques, les conversions, les témoignages innombrables de rencontres avec le Christ et tous les faits historiques providentiels, il y a bel et bien « 1000 raisons de croire » ! Voici les plus belles réunies dans ce livret de 16 pages, quintessence d’un dispositif de communication d’une envergure sans précédent : 1000raisonsdecroire.com Ce dispositif sera promu par tous les canaux web, pub radio et TV à la rentrée, et ce livret servira de support de lancement national à un magazine en kiosque en octobre ! »

2 Constitution dogmatique sur la Foi Catholique (Dei Filius) du 24 avril 1870. (Traduction Gervais Dumeige, La Foi Catholique, L’Orante, 1961)

Canon 1, chapitre 2 : « Si quelqu’un dit que le Dieu unique et véritable, notre Créateur et Seigneur, ne peut être connu avec certitude par ses œuvres grâce à la lumière naturelle de la raison humaine, qu’il soit anathème. »

Canon 1, chapitre 4 : « Si quelqu’un dit que la révélation divine ne contient aucun mystère véritable et proprement dit, mais que tous les dogmes de la foi peuvent être compris et démontrés par la raison, convenablement cultivée, à partir des principes naturels, qu’il soit anathème. »

3 Voir l’encyclique Fides et Ratio de Jean-Paul II (1998) au n°52 : « Si la parole du Magistère s’est fait entendre plus souvent à partir du milieu du siècle dernier, c’est parce que, au cours de cette période, de nombreux catholiques se sont reconnu le devoir d’opposer leur propre philosophie aux courants variés de la pensée moderne. À ce point, il devenait nécessaire pour le Magistère de l’Eglise de veiller à ce que ces philosophies ne dévient pas, à leur tour, dans des formes erronées et négatives. Furent ainsi censurées parallèlement: d’une part, le fidéisme et le traditionalisme radical, pour leur défiance à l’égard des capacités naturelles de la raison; d’autre part, le rationalisme et l’ontologisme, car ils attribuaient à la raison naturelle ce qui est connaissable uniquement à la lumière de la foi. Le contenu positif de ce débat fit l’objet d’un exposé organique dans la Constitution dogmatique Dei Filius, par laquelle, pour la première fois, un Concile œcuménique, Vatican I, intervenait solennellement sur les relations entre la raison et la foi. L’enseignement de ce texte donna une impulsion forte et positive à la recherche philosophique de nombreux croyants et il constitue encore aujourd’hui une référence et une norme pour une réflexion chrétienne correcte et cohérente dans ce domaine particulier. »

4 Mgr Célestin Migliore, Evangélisation et promotion humaine. La conversion pastorale selon le pape François. NRTh 143, 2021, pp. 246-255.

5 Discours aux participants du V° Congrès de l’Église italienne, Florence, 10 nov. 2015.

6 « Pour Augustin, les miracles sont une concession divine à ceux qui sont prisonniers des apparences sensibles. Ce n’est pas qu’il porte sur le monde un regard désenchanté, au contraire ! Pour lui, aussi fascinés que nous puissions l’être face à tel ou tel phénomène particulier, nous ne voyons pas que c’est la nature dans son ensemble qui doit être source d’émerveillement. Tout l’univers est signifiant. Le miracle singulier n’aurait d’intérêt qu’à nous ouvrir les yeux sur une présence divine universellement répandue. Le vrai sage n’est pas celui qui a tout vu et tout compris, mais celui qui est capable de se laisser surprendre même par ce qui, au premier regard, paraît relever du bien connu. » François Euvé, La science, l’épreuve de Dieu ? Salvator, 2022, p. 122.

Peut-on croire sans être crédule ?

Je peux croire de façon équilibrée ; je peux être crédule en prétendant croire, et ce, de façon déséquilibrée. Où se trouve le point d’équilibre ?

En simplifiant la réalité en quatre dimensions, le chrétien vit sa foi en tension dans un équilibre qui oscille

verticalement, entre le ressourcement spirituel de sa foi en Église (autorité de la parole de Dieu, sacrements, spiritualité) et l’engagement de témoignage de sa foi et de service dans la société.

et horizontalement, entre la compréhension réflexive de sa foi marquée par la rationalité et la théologie et l’expression personnelle et-ou publique de sa foi marquée par des sensibilités et ressentis plus ou moins émotionnels, à travers ses relations d’appartenance à une ou des cellules et réseaux d’Église.

Ce quadrillage n’a aucune pertinence anthropologique, ni même sociologique, mais il peut nous servir de repère pour mieux comprendre ceci : selon que je suis dans l’équilibre ou le déséquilibre, je suis plus ou moins perméable aux influences manipulatrices des personnes et des groupes. Examinons plus particulièrement l’ouverture aux situations de déséquilibre.

  • À partir de mes déséquilibres naturels, je peux être victime d’une manipulation par attractivité (hyper) qui me poussera dans un plus grand déséquilibre. Celui-ci se manifestera comme la dominante d’un de ces quatre aspects : mystiques cocoonantes, hyperactivité débridée, intellectualisme desséché, émotionalisme dégoulinant.
  • Je peux aussi me rendre accessible à une manipulation par faiblesse (hypo) due à l’absence de l’une ou l’autre de ces dimensions.

Jusque-là, rien que de très normal, et ce schéma pourrait être proposé dans un cadre totalement laïque : certaines personnalités sont plus sensibles aux aspects spirituels ou actifs, également avec une dominante plus intellectuelle ou plus émotionnelle. Mais pourquoi le chrétien tombe-t-il si souvent dans le piège de la crédulité ? Il semblerait qu’il possède un handicap supplémentaire, dû à sa démarche de foi. Une foi qui est adhésion personnelle à la personne de Jésus, et qui inclut toutes ses facultés. Mais l’abandon à Dieu par la foi, qui le place dans une dimension de réceptivité, l’amène aussi à une certaine passivité. Il est donc moins entraîné à la dimension active du savoir. C’est pourquoi il est aussi plus accessible aux croyances, à leur impact et à leur pathologie, la crédulité.

Exerçant habituellement la vertu de foi, il est plus influençable par des réalités supposant une attitude de croyance, et il est moins enclin à faire appel à une réflexion de l’ordre du savoir. Dans le cas de contact avec des personnes ou des groupes manipulateurs, il pourra tomber dans la crédulité, où la dimension de passivité qui s’attache à toute forme de croyance est aggravée. Il glissera plus facilement dans une spiritualité de la dépendance, sollicité par des groupes à forte connotation émotionnelle, sentimentale, fidéiste, groupes ou réseaux débranchés d’une assise rationnelle suffisante. Car il est facile d’appartenir, mais difficile d’être autonome.

Que de pièges dans la recherche de la vérité, et dans la mise en œuvre d’une foi équilibrée ! Pour mieux les déceler, il nous faut donc examiner plus profondément le rapport entre le savoir, la croyance, la foi, et la crédulité, voire la superstition. On comprendra mieux ainsi qu’une spiritualité de l’autonomie peut contrebalancer utilement les effets délétères d’une spiritualité de la dépendance, et nous protéger des manipulations.

I — L’APPROCHE DE LA VÉRITÉ

1. PAR L’ACQUISITION DU SAVOIR SELON LE MODÈLE SCIENTIFIQUE

La cognition, qui désigne l’ensemble des processus mentaux se rapportant à la connaissance, englobe une multitude de fonctions du cerveau : le langage, la mémoire, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention. Les processus cognitifs permettent à̀ l’individu d’acquérir, de traiter, de stocker et d’utiliser des informations ou des connaissances. Ils se distinguent des processus mentaux qui se rapportent à la fonction affective.

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Gnose, foi, et psychologie

Dans un commencement Dieu a créé le monde visible et invisible par sa Parole.

« Et Il vit que cela était bon. » Gn 1

« Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, homme et femme il les créa. » Gn 1,27.

« Et il vit que cela était très bon. » Gn 1, 31.

Tous les mots de la Genèse comptent, or chacun de ces mots est contesté par la gnose et les gnostiques.

Commencement, Bereshit en hébreu, Dieu crée le monde ex nihilo c’est-à-dire à partir de rien. Les gnoses donnent d’autres explications et contestent cette création de Dieu.

Dieu a créé. Les gnostiques disent que ce n’est pas Dieu qui a créé le monde, mais un démiurge indifférencié qui l’a organisé.

Par sa Parole. Pour la Bible, la Parole de Dieu est créatrice, à l’origine de toute création, et salvatrice en Jésus-Christ. Cette conception est contestée et même combattue par les gnostiques.

Homme et femme créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Cela est bon. Pour eux la création n’est pas bonne, elle est la conséquence de la chute de l’esprit dans la matière

Et le serpent arrive. « Le plus rusé de tous les animaux des champs» Gn 3,1.

« Alors il dit à la femme. »

Avec qui voulons-nous engager le dialogue ?

Ce dialogue est fait de subtilités, qu’il s’agit de détecter dès le début. Le serpent est maître en subtilité mensongère, il fait dire à Dieu :

« Alors Dieu a dit : vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » Gn 3, 1.

Dieu en réalité avait dit : « Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » Gn 2,16.

La femme répondit au serpent. Et là est le drame, il ne faut pas écouter le serpent et il faut encore moins lui répondre, car il est le maître de l’embrouille. Continuer la lecture de « Gnose, foi, et psychologie »