Festival des sorcières à Chaux dans le Jura
Vous n’y croyez pas ? Téléchargez le dépliant
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Déesses intérieures, cercles de parole, rituels… Entre spiritualité et développement personnel, des coachs et influenceuses inculquent aux femmes une reconnexion avec leur supposée puissance intérieure. Une théorie qui suscite l’inquiétude des autorités.
Un dossier du Parisien, par Par Paméla Rougerie et Marie Campistron
Depuis six mois, Théo (les prénoms des témoins ont été changés), 25 ans, cherche à comprendre. Un soir de juillet, Coline, sa petite amie, a brutalement acté la fin de cinq ans de relation. « J’ai un chemin et tu n’en fais pas partie », a-t-elle proclamé au téléphone, garée sur une aire d’autoroute. Sans autre explication. Elle rentrait alors d’un stage de quatre jours aux côtés de Malory Malmasson, une thérapeute « psychoénergéticienne ».
Théo pense deviner la raison de leur rupture : la lente « descente » de Coline, durant trois ans, dans la mouvance du « féminin sacré ». Il a vu sa compagne, artiste de formation, en proie à de constantes crises d’angoisse, dues à des obsessions culpabilisantes. Elle surveillait quotidiennement son « taux vibratoire », une obscure unité de mesure de son énergie, de sa positivité, et de sa productivité.
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Elle faisait peu à peu le tri dans son entourage, écartant ceux dont elle jugeait le « taux » trop bas. Elle croyait également en la loi de l’attraction : si on subissait une expérience négative dans sa vie — y compris un viol —, c’était parce qu’on « envoyait dans le monde » une énergie du même acabit.
Au croisement de la spiritualité et du développement personnel, le « féminin sacré » décrit une énergie, un soi-disant pouvoir inné des
par Maria Canora
Les sorcières et les druides, les dieux nordiques et grecs, la magie et l’occultisme. Au cours du XXe siècle, divers mouvements religieux sont apparus à la recherche d’une nouvelle identité. Les néopaganismes ont construit des spiritualités alternatives en faisant appel aux racines païennes de leurs ancêtres. Ces mouvements se sont diversifiés et se sont rapprochés de différents courants politiques : depuis la défense du féminisme et de l’environnement en réinterprétant l’histoire des sorcières, jusqu’au soutien des théories nazies de supériorité raciale et au positionnement aux côtés de l’ultra-droite. María Canora raconte cette histoire dans cet article publié dans « El Orden Mundial » (Traduction : D. Auzenet, avec Linguee).
Les religions ont essayé de donner un sens à ce que les êtres humains ne peuvent pas comprendre. Ils ont donné des réponses à la création de l’univers, à la mort, à l’être, aux phénomènes naturels et au cycle de la vie. Ils ont gouverné et contrôlé des sociétés, établi des codes de conduite et d’éthique, sacralisé des lieux et des rites. Les religions ont évolué au fil des siècles ainsi que les modèles politiques, économiques et sociaux, jouant un rôle fondamental dans l’exercice du pouvoir.
Les premières religions étaient animistes, dans lesquelles tous les éléments et phénomènes naturels avaient une âme ou un principe vital. Les religions ultérieures ont pris un caractère chamanique, où les prêtres et les chamans pouvaient communiquer avec les esprits de la nature par un état de conscience altéré. Plus tard, dans de nombreuses civilisations anciennes, les religions ont évolué vers le polythéisme, avec des dieux organisés de manière hiérarchique et familiale selon leurs capacités. Enfin, la dernière forme de développement des religions a été le monothéisme, qui vénère un seul Dieu créateur.
Pendant des siècles, les religions monothéistes abrahamiques — le christianisme, le judaïsme et l’islam — et les religions dharmiques — le bouddhisme et l’hindouisme — se sont développées et consolidées comme les cultes majoritaires dans le monde, parfois violemment. Mais certains cultes ancestraux ont survécu, comme les religions des peuples indigènes en Amérique ou le vaudou et le yoruba en Afrique. D’autres se sont fondus dans des syncrétismes comme la Santeria à Cuba ou le Candomblé au Brésil. Cependant, la plupart des anciennes religions se sont dissoutes dans la culture populaire, le folklore et la mythologie.
Continuer la lecture de « Panorama du néopaganisme mondial »Dans la mythologie grecque, Gaïa, ou Gê «Terre », est une déesse primordiale identifiée à la Déesse mère ou Terre-Mère, la terra mater des Romains. Elle dispense la nourriture et la vie aux hommes. Il est très curieux que le pape François utilise ce vocable à de nombreuses reprises, alors qu’il a une consonance habituellement réservée aux traditions dites primordiales, aux initiés de diverses obédiences, ainsi qu’à des écologistes de la mouvance New Age. Dans son encyclique Laudate si, François préfère utiliser plus prudemment le vocable de maison commune.
Gaïa est l’ancêtre maternelle des races divines, mais enfante aussi de nombreuses créatures, les grands serpents et les monstrueux reptiles. Elle apparaît comme une divinité chtonienne, puissance infernale, que l’on invoquait et à laquelle on sacrifiait des victimes de couleur claire. Le culte de Gaïa est toujours associé à celui du Serpent.
Gaïa est la gardienne du pouvoir divin : c’est elle qui provoque la rébellion de son fils Cronos contre son père Ouranos qui représente le ciel et celle de son petit-fils Zeus contre Cronos. Elle dresse aussi ses fils monstrueux, les Géants et Typhon, contre Zeus. De cette façon, les Grecs ont voulu représenter les deux aspects de la nature : capable de créer la beauté harmonieuse, mais également capable de faire resurgir le chaos originel. (D’après l’article Gaïa sur wikipedia.)
Gaïa est donc une divinité, un être suprême, l’essence même de l’âme universelle. Elle est présente sous une forme ou une autre, dans toutes les conceptions initiatiques, les rites secrets magiques, résurgences des mystères égyptiens et grecs, des cultes orphiques et de ceux voués à Mithra où les initiés pensaient devenir Dieu. Le rôle du serpent y est essentiel. Les rites d’initiation des mystères d’Eleusis tournent autour du serpent comme ceux de Delphes associé au culte du Python, le familier de Gaïa, la Terre Mère. En Inde, c’est le « Naga » le serpent qui est la personnification des énergies profondes de la Terre. Gaïa est aussi la divinité qui pouvait prédire l’avenir. Gaïa correspond à Aya, la déesse-mère babylonienne associée au soleil levant et à l’amour sexuel.
Dans la spiritualité New Age, elle est la divinité de la Terre Mère.
Continuer la lecture de « Gaïa, la Terre-Mère »Une video-témoignage (52 mn) de Mirana :
Vous allez entrer avec moi dans les coulisses du chamanisme et les entrailles de la foi, en tout cas une bonne partie, qui m’a habitée et poussée à me dépasser. Bien que cet exemple semble spécifique et personnel, il n’en reste pas moins qu’il en est de même pour les autres expériences dans l’énergétique, l’occultisme, etc… car c’est toujours le même clan d’esprits qui nous prévoit ces « magnifiques » solutions trompeuses de « guérison » !
Je considère le chamanisme comme new age, syncrétisme; bien qu’il soit une tradition, il n’en reste pas moins une alliance avec des forces invisibles, même s’il se retrouve aujourd’hui mélangé, revisité et vendu à toutes les sauces.
Je ne tiens pas à vous inciter à me croire, ni à croire en Celui qui m’a sauvée comme je le dis si ouvertement. Mon partage est un témoignage vivant et concret de ce qui s’est passé.