Une patiente est à l’origine de mon interrogation sur l’hypnose. Cette jeune femme avait accouché sous hypnose d’une petite fille cinq ans auparavant. Elle me dit : « J’ai le sentiment d’avoir été spoliée de ce moment-là, et ma fille aussi. » Je voulais en savoir plus.
J’ai l’impression de ne pas avoir été présente à ma fille, j’étais dans ma bulle, je ne sentais rien, j’étais bien, mais quand ma fille est arrivée, je n’ai ressenti aucune émotion, c’est comme si elle était une chose distanciée de moi et pour laquelle je n’éprouvais rien. » « Ma fille ne dort pas bien, elle n’est pas paisible, et j’ai l’impression de ne pas lui avoir donné ma joie d’être mère et toute mon affection au moment de sa naissance et qu’elle est toujours à cette recherche, au moment de s’endormir ou à certains moments de la journée.
L’hypnose fonctionne, de nombreux hôpitaux et cliniques l’ont adoptée, de la préparation à l’accouchement aux soins palliatifs, du traitement des addictions aux opérations sous hypnose.
L’hypnose est efficace, de nombreux médecins et psychologues l’ont adoptée en l’adaptant, c’est-à-dire en en faisant un outil bien paramétré, bien balisé selon eux.
Du grec « upnos », sommeil. Hypnos était le Dieu du sommeil dans la mythologie grecque. Selon la définition du grand dictionnaire encyclopédique Larousse : « l’hypnose est un état artificiel provoqué par une suggestion, qui se caractérise par une sensibilité accrue à l’influence de l’hypnotiseur et la diminution de la réceptivité aux autres influences. »
Il est intéressant d’avoir quelques éléments de l’histoire, pleine de controverses, parfois sulfureuse de l’hypnose plus particulièrement, à partir de Mesmer au XVIIe siècle.
L’hypnose longtemps associée au magnétisme est connue dans la plus haute antiquité. Les religions à mystères de l’Égypte et de Grèce les utilisaient à des fins thérapeutiques ou initiatiques. Les vapeurs intelligentes et oraculaires de Delphes nous ont été décrites par Plutarque, entre autres.
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