Les méthodes psychophysiques dans la prière

1. Extrait de « Quelques aspects
de la méditation chrétienne », lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, 1989.

La posture du corps. 26. L’expérience humaine démontre que la position et l’attitude du corps ne sont pas sans influence sur le recueillement et la disposition de l’esprit. C’est là une donnée à laquelle certains auteurs spirituels de l’Orient et de l’Occident chrétien ont prêté attention. Ces auteurs spirituels ont adopté les éléments qui facilitent le recueillement dans la prière, reconnaissant en même temps aussi leur valeur relative : ceux-ci sont utiles s’ils sont reformulés en vue du but de la prière chrétienne. Ainsi, par exemple, le jeûne possède avant tout, dans le christianisme, la signification d’un exercice de pénitence et de sacrifice ; mais déjà chez les Pères, il avait aussi pour fin de rendre l’homme plus disponible à la rencontre avec Dieu, et le chrétien plus capable de se dominer et en même temps plus attentif à ceux qui sont dans le besoin.

Dans la prière, c’est l’homme tout entier qui doit entrer en relation avec Dieu, et donc son corps aussi doit prendre la position la mieux adaptée au recueillement. Cette position peut exprimer d’une manière symbolique la prière elle-même, variant selon les cultures et la sensibilité personnelle. Dans certaines zones, les chrétiens acquièrent aujourd’hui une conscience plus grande du fait que l’attitude du corps peut favoriser la prière.

Le symbolisme psychophysique. 27. La méditation chrétienne de l’Orient a valorisé le symbolisme psychophysique, souvent absent de la prière de l’Occident. Il peut aller d’une attitude corporelle déterminée jusqu’aux fonctions vitales, comme la respiration et le battement cardiaque. Ainsi l’exercice de la  » prière de Jésus « , qui s’adapte au rythme respiratoire naturel, peut, au moins pour un certain temps, être d’une aide réelle à beaucoup.

D’autre part, les mêmes maîtres orientaux ont aussi constaté que tous ne sont pas également aptes à utiliser ce symbolisme, parce que tous ne sont pas en mesure de passer du signe matériel à la réalité spirituelle recherchée. Compris d’une manière inadéquate et incorrecte, le symbolisme peut même devenir une idole, et par conséquent un obstacle à l’élévation de l’esprit vers Dieu. Vivre dans le cadre de la prière toute la réalité de son propre corps comme symbole est encore plus difficile : cela peut dégénérer dans un culte du corps, et porter à identifier subrepticement toutes ses sensations avec des expériences spirituelles.

Ne pas confondre le bien-être psychologique et spirituel avec l’œuvre de l’Esprit Saint. 28. Certains exercices physiques produisent automatiquement des sensations de quiétude et de détente, des sentiments gratifiants, voire même des phénomènes de lumière et de chaleur qui ressemblent à un bien-être spirituel. Les prendre pour d’authentiques consolations de l’Esprit-Saint serait une manière totalement erronée de concevoir le cheminement spirituel. Leur attribuer des significations symboliques typiques de l’expérience mystique, alors que l’attitude morale de l’intéressé ne lui correspond pas, représenterait une sorte de schizophrénie mentale, pouvant même conduire à des troubles psychiques et parfois à des aberrations morales. Cela n’empêche pas que d’authentiques pratiques de méditation provenant de l’Orient chrétien et des grandes religions non chrétiennes, qui attirent l’homme d’aujourd’hui divisé et désorienté, puissent constituer un moyen adapté pour aider celui qui prie à se tenir devant Dieu dans une attitude de détente intérieure, même au milieu des sollicitations extérieures.

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Vous avez dit Yoga ?

Sur cette page, plusieurs articles différents sur l’exercice du Yoga au regard de la foi chrétienne…

Pourquoi le Yoga est une tromperie, par Marie.

Cet article aborde la vraie question que le yoga pose aux chrétiens.

Le yoga unifie la personne, par Claire Lesegretain.

Une double page de La Croix, où la journaliste ne voit pas où serait le problème… En revanche la liste des yogas est intéressante à inventorier.

Ennéagramme et christianisme

Le P. Edouard Divry, dominicain de la Province de Toulouse, est docteur en théologie et maître en philosophie. Voici quatre article où il aborde cette question. Les deux premiers, « énnéagramme et christianisme » sont excellents pour aider au discernement.

Ennéagramme et christianisme. Éléments pour un discernement chrétien (2018)

Première partie        Deuxième partie

Articles parus dans la revue canadienne Egards.

Recension du livre du P. Pascal Ide, Les Neuf portes de l’âme

http://web.archive.org/web/20130910190526/http://montpellier.dominicains.com/textes-formation/88-dialogue/268-les-neufs-portes-de-lame-recension

Recension du livre de Maria Beesing, Robert Nogosek, Patrick O’Leary, L’Ennéagramme, un itinéraire de la vie intérieure

http://web.archive.org/web/20130909001957/http://montpellier.dominicains.com/textes-formation/88-dialogue/267-lenneagramme-un-itineraire-de-la-vie-interieure

Mélanges psycho somato spirituels entraînant des dérives

Kinésithérapeute, exerçant en libéral depuis 36 ans, j’ai vu la prolifération de nouvelles thérapies à prétention holistique. C’est-à-dire proposant de guérir toute la personne, toutes les personnes de toutes sortes de maladies. Des stages allant de quelques heures de formation à quelques week-ends permettraient d’acquérir la maîtrise de la méthode, voire la capacité de l’enseigner à d’autres. 

Principaux axes sur lesquels ces « thérapies » reposent pour attirer le client

Un postulat du New Age prétend que : « Aucun être humain n’a jamais utilisé plus de  10% des neurones de son cerveau. »[1]

Il faut donc s’exercer ou s’initier à un épanouissement total de soi.

Certaines nouvelles thérapies  procèdent d’un mélange de connaissances ou de pseudo-connaissances scientifiques et d’une conception du monde inspirée de bouddhisme ou d’hindouisme, voire de l’occultisme.

Ces initiations aux nouvelles thérapies font appel à des notions d’énergie spirituelle qui restent à définir, appelées ki, prana, énergie cosmique, véhicule de lumière divine, esprit d’amour, etc. … Le monde y est perçu comme un vaste système d’énergie. L’homme est traversé par des champs énergétiques qui influenceraient les organes et les systèmes du corps humain, physiquement, psychologiquement et spirituellement. L’esprit ne doit poursuivre aucun but, mais se libérer de toute contrainte pour accéder à un état de béatitude désincarnée.

Les thérapies énergétiques mélangent  les notions et les catégories : ainsi Christ ou Bouddha, peu importe le nom qui est donné à l’incarnation de la perfection la plus élevée. Le patient ou le disciple s’entend dire : « Tu prends conscience que tu es maître de toi-même et de ta vie, pour parvenir à l’auto-guérison ou l’auto-salut par ta propre recherche, comme l’ont réalisé avant toi tous les initiés ; mais pour cela, suis le chemin que l’on t’indique sans raisonner, en développant ton intuition« . Continuer la lecture de « Mélanges psycho somato spirituels entraînant des dérives »

Que sait-on de la biodanza ?

La Biodanza, « Danse de la vie », est présentée comme une méthode de développement basée sur « un ensemble d’exercices et de musiques spécialement étudié pour réhabiliter l’élan vital et la joie de vivre »[1]. Elle se distingue cependant d’autres pratiques d’expression corporelle visant l’épanouissement personnel par l’importance de la théorie pseudo-scientifique élaborée à partir de la vision anthropologique personnelle du fondateur.

Définition(s)

Sur le site officiel du mouvement international :

« La Biodanza est un système d’intégration humaine, de rénovation organique, de rééducation affective et de réapprentissage des fonctions originaires de la vie. Sa méthodologie consiste à induire des vivencias intégrantes au moyen de la musique, du chant, du mouvement et de situations de rencontre en groupe. »

Une deuxième définition, « définition actuelle » se voulant scientifique, figure sur plusieurs sites français :

« un système d’accélération des processus intégratifs au niveau cellulaire, immunologique, neuroendocrinien, métabolique, hormonal, cortical et existentiel » (Rolando Toro, 2009).

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