Marie-Madeleine, instrumentalisée par l’ésotérisme new-age

Luis Santamaría

Une femme " maltraitée " dans l'histoire du christianisme… et qui est aujourd'hui prise comme étendard par les sectes, les pseudo-thérapeutes et les groupes ésotériques. Luis Santamaría, membre du Réseau ibéro-américain pour l'étude des sectes (RIES) l'explique dans un article publié dans Portaluz, que nous reproduisons ci-dessous. (Traduit de l'espagnol par D. Auzenet, avec l'aide de Linguee).

Le 22 juillet, l'Église catholique célèbre la mémoire liturgique de Sainte Marie-Madeleine, l'un des personnages qui apparaissent dans les Évangiles en tant que disciple de Jésus. En 2016, le pape François a élevé cette mémoire au rang de "fête", soulignant ainsi le rôle important de ce disciple. Comme l'explique le décret publié par le Vatican à cette occasion, Marie-Madeleine, "appelée par saint Grégoire le Grand "témoin de la miséricorde divine" et par saint Thomas d'Aquin "l'apôtre des apôtres", peut aujourd'hui être proposée aux fidèles comme paradigme du service des femmes dans l'Église". 

Une figure traditionnellement manipulée

Avec des mesures comme celle-ci, on tente de situer correctement l’un des principaux disciples de Jésus-Christ, après une histoire d’erreurs et de manipulations autour de sa figure. Comme on le sait d’après les textes évangéliques, elle était originaire de Magdala et est devenue chrétienne après que Jésus ait chassé d’elle sept démons. Elle a également été le premier témoin de la résurrection. La Bible ne contient guère d’autres informations à son sujet.

Cependant, elle a rapidement été identifiée à une autre femme non nommée dans l’Évangile : une pécheresse publique qui a lavé les pieds de Jésus avec ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux, puis a versé sur eux un parfum coûteux. La tradition chrétienne l’a donc considérée comme une prostituée. Et il y a même eu une autre confusion dans le christianisme primitif, l’identifiant avec Sainte Marie Égyptienne, une ascète des IVe-Ve siècles, comme en témoigne l’iconographie, qui montre si souvent Madeleine comme une « pénitente ».

Bien que tout soit désormais clair au sujet de cette femme, l’ésotérisme contemporain l’exploite pour répandre des idées fausses sur l’identité et la mission de Jésus. Tout comme les anciens gnostiques proposaient parfois Marie-Madeleine comme dépositaire des enseignements secrets du Maître (il existe même un Évangile de Marie-Madeleine), divers groupes et auteurs de notre époque continuent de l’exploiter pour attirer, surtout, les femmes en quête spirituelle, en raison de l’attrait de sa silhouette.

Ludovico Brea

Le féminin sacré, le Graal… encore le Da Vinci code ?

Ce n’est pas un hasard si les réseaux sociaux voient augmenter au mois de juillet les publicités payantes avec la revendication du disciple du Christ. L’un d’entre eux, très populaire, est celui du « Sommet de Magdala », qui, sous une apparence sérieuse et même académique, porte le sous-titre « Marie-Madeleine, du mythe à l’histoire » et qui se tiendra à Madrid (avec retransmission virtuelle, bien sûr). Il promet les recherches les plus récentes grâce à « une approche non ecclésiastique de la véritable figure de Marie-Madeleine et de son héritage ».

Mais une lecture approfondie révèle rapidement sa véritable orientation, en soulignant qu’elle montrera sa relation avec le Saint Graal, le symbolisme de son expulsion de sept démons (une allusion aux sept chakras ou centres d’énergie), si elle connaissait les plantes médicinales, son héritage chez les Cathares et les Mérovingiens… Toute une liste de thèmes communs à l’imaginaire ésotérique. « Une femme clé dans l’histoire de la spiritualité et du féminin sacré », peut-on lire. Ce qui confirme cette orientation clairement New Age, prête à attirer un public croyant et non croyant.

Le message sous-jacent n’est pas sans rappeler le roman Da Vinci Code (Dan Brown), qui a connu un grand succès en popularisant des idées ésotériques sur une prétendue descendance de Jésus et de Marie-Madeleine. Et il ne s’agit pas seulement d’une impression de lecteur, mais d’une accroche publicitaire expresse, comme on peut le voir sur le site web du sommet : « Si vous êtes de ceux pour qui le Da Vinci Code ne suffisait pas, voici l’occasion de découvrir une figure féminine, en avance sur son temps, qui a changé le monde ».

Jésus en tant que kabbaliste

Parmi les différents intervenants, la « promotrice du sommet » : Maravillas de Magdala. Qui est-elle ? L’information officielle de l’événement la présente comme « et directrice de l’Université de la Conscience Fleur de Lis, auteur de la Kabbale évolutive© ». Une technique « basée sur la Kabbale essénienne et les connaissances kabbalistiques de Marie-Madeleine et de Jésus de Nazareth ». Ainsi, en plus de faire faussement endosser le kabbalisme (ésotérisme aux racines juives) à Jésus, elle recourt une fois de plus à l’appropriation de la figure du Christ – et, à cette occasion, également de son disciple – pour diffuser une sagesse spirituelle spéciale et exclusive, qui fait même l’objet d’un copyright.

Elle se présente comme une thérapeute, coach et enseignante essénienne, et son site web explique qu' »en l’an 2020, Maravillas de Magdala fonde l’Université de la Conscience de la Sagesse Fleur de Lis, une Université pour l’âme et sans frontières ». Avec un langage d’auto-assistance, elle offre ses services en tant qu’enseignante spirituelle pour enseigner « la vérité sur le sens du monde », avec des réflexions telles que celle-ci :

« Ce qui arrive dans nos vies n’est ni bon ni mauvais… tout ce qui nous arrive sont des opportunités importantes d’apprentissage et d’amélioration qui nous conduisent à être la meilleure version de nous-mêmes et à prendre le contrôle de nos vies ».

Des doctrines aux pseudo-thérapies

L' »université » inventée par cette femme vise à « former un réseau mondial d’âmes, aidant la planète dans son processus d’ascension, où ensemble nous construirons une nouvelle ère, avec une nouvelle humanité éveillée et consciente ». À cette fin, elle diffuse des idées qui mélangent des éléments d’origines les plus diverses.

Dans son autobiographie, Maravillas de Magdala explique qu’on lui a diagnostiqué une fibromyalgie dans sa jeunesse et que, dans son désespoir, elle s’est tournée vers les thérapies alternatives les plus en vogue : « Naturopathie, homéopathie, constellations familiales, transgénérationnelles, bioévolution consciente et un long etc. Mais ce qui m’a fasciné et a complètement changé ma vie, c’est la Kabbale », confie-t-elle. C’est pourquoi, conclut-elle, « j’ai tout quitté pour me consacrer à mon véritable objectif qui est la Kabbale évolutive et la mettre au service du monde pour son évolution et sa guérison ».

Dans ce but de « guérison » et avec l’aide d’autres « thérapeutes », son entreprise – basée en Espagne – propose des formations à la kabbale, au tarot, à la connexion avec les anges, aux annales akashiques, aux runes, au Cours en Miracles… et des services de thérapie en ligne, auxquels on ne peut accéder qu’avec un mot de passe après avoir payé entre 55 et 195 euros.

Elle organise également des « voyages d’initiation » en Israël. Malgré leur ressemblance avec un banal pèlerinage en Terre Sainte – puisque les mêmes lieux sont visités – les activités menées sont loin d’être chrétiennes. Ce sont des méditations pour se connecter « à notre guide intérieur » (à Capharnaüm), « à l’énergie de Jésus » (sur le mont des Béatitudes), ou dans la ville de Magdala « une invocation à l’énergie féminine et à la communion sacrée entre hommes et femmes ».

De nombreuses autres propositions

Le commerce New Age inventé par la femme qui se fait appeler Merveilles de Magdala n’est pas la seule tentative actuelle de manipuler la figure de Marie-Madeleine dans un environnement ésotérique. Nous pourrions citer ici des dizaines d’exemples, et même davantage si nous élargissons le spectre géographique et linguistique.

Mais sans quitter le contexte hispanophone, une « psychothérapeute, écrivain et artiste » qui s’annonce également sur Facebook, Ángeles Blanco Juárez, a écrit une œuvre au double titre : Yo, María de Magdala y Orioto y El Hombre de los ojos de color Avellana (Moi, Marie de Magdala et Orioto et L’homme aux yeux noisette). Curieusement, l’auteur elle-même déclare que « ce n’est pas un livre documenté » et explique comment elle l’a écrit : « Je me suis connectée, par des états intérieurs très profonds, à tous les contenus que j’ai mis en mots ».

Et quel est son contenu ? Le résultat d’un événement prétendument extraordinaire : Ángeles Blanco « fait le lien avec l’être de Marie de Magdala (plus connue sous le nom de Marie-Madeleine), en racontant la merveilleuse transformation qu’a représentée pour cette femme l’entrée dans la vie de Jésus« . Et il tombe dans le cliché de la relation d’amour entre le Christ et son disciple, écrivant qu’« elle éveille en lui un amour inconditionnel pour Jésus en tant qu’homme et en tant qu’être qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant pour personne d’autre ». Il raconte de manière parfaite comment ces deux personnes, ces deux êtres, se sont aimés ».

Des exemples comme ceux-ci nous montrent clairement deux choses. La première est que toute approche sérieuse de la figure de Marie-Madeleine doit se fonder fidèlement sur les textes bibliques et ceux de l’antiquité chrétienne, en tenant compte des méthodes éprouvées de la recherche historique. Et la deuxième leçon : méfiez-vous de nombreux individus et groupes qui se cachent derrière une Marie de Magdala composée sur un coup de tête pour attirer des adeptes et des fonds.

J’ai lu pendant 11 ans des ouvrages de médiums qui disent avoir des guides spirituels

Je mets en ligne ce témoignage qui m'est parvenu en 2021. L'auteur récemment revenu à la foi chrétienne, nous partage ses errances dans la lecture de ces livres qu'on peut trouver couramment dans le rayon "spiritualité" de nos grandes surfaces... Pendant plus de dix ans, il a vécu une dépendance addictive à ces "révélations"... Il donne son témoignage, et analyse quelques livres. Comme tous ceux qui passent brusquement des ténèbres à la lumière, il ne peut cacher le danger derrière des nuances diplomatiques... Vous pardonnerez les phrases trop longues, style qui s'améliorera peu à peu.  Il a souhaité rester anonyme.

Témoignage personnel

Je vous remercie encore pour l’aide précieuse apportée par votre site occultismedanger.fr et votre chaîne youtube et conseils et réponses données par e-mail. Cela fait longtemps que je voulais vous écrire pour vous faire part de mes comptes rendus modestes sur des ouvrages de médiumnité ou channeling ou spiritualité (non catholique) que j’ai lus. Que Jésus puisse nous ramener dans son troupeau et je prie que, tout comme la brebis perdue et orgueilleuse que j’étais, que nous puissions retrouver votre bonheur dans le vrai Dieu, en Jésus son Fils, en revenant à Dieu.

En effet, je me suis fait berner par mon orgueil et par mon amour-propre et par égoïsme, par le médium Joao (Joao de Dieu) et son centre spirituel et traumatisé d’avoir mis les photos dans son centre au Brésil pour aider ma famille et amis pour leur faire du bien. Au cours de ma vie, me suis fait avoir aussi par d’autres médiums qui pensent vraiment communiquer avec Jésus ou avec les bons défunts ou bons esprits, et qui ne sont ni Jésus ni les bons esprits de Dieu, ni les défunts évidemment !

Tout d’abord, comme expliqué par un prêtre catholique rencontré à Lourdes et comme expliqué sur le site occultismedanger.fr, la magie blanche censée faire du bien (voyance, reiki, soins énergétiques, formules, canalisations, cartes etc.) et la magie noire, ne sont que les deux faces d’une seule et même pièce, celle du démon. Sauf qu’avec la magie blanche, dans le but de faire du « bien », le mal est en décalé et revient sur les personnes après, ou longtemps après, donc, in fine c’est la même chose. C’est comme si vous faisiez un pacte implicite avec le démon, sans le savoir. Et les médiums pensant travailler avec des êtres de lumière ou des Anges ou guides spirituels (qui sont des démons déguisés), ne le savent pas non plus, le plus souvent. Attention ! Vous pensez faire du bien à vous ou aux autres avec la magie blanche, mais vous faites de la magie tout court, avec concours de forces du mal occultes cachées, avec des conséquences sur votre vie et sur celles des autres !

Je voulais préciser que j’ai eu une base catholique et c’est cela qui m’a permis de discerner un tout petit peu grâce aux avertissements par des chrétiens sur tout ce qui a attrait à la voyance, le spiritisme. Mais malheureusement, je n’ai pas écouté après l’adolescence, et j’ai péché par orgueil, par amour-propre, par égoïsme, par manque de foi, par manque de raison et étais crédule et naïf et faible d’esprit sur tout ce qui se disait sur la voyance et je croyais sur parole les messages reçus provenant de soi-disant Jésus (qui sont de faux Jésus) ou de « guides de lumières » ou « êtres de lumière » de certains médiums, sans discernement. Les messages qui ne sont pas de Jésus évidemment, ni de vrais « Anges gardiens » ni de guides spirituels qui seraient envoyés par Jésus et Dieu et qui ne sont donc pas sous la seigneurie de Dieu.

Disons que je croyais à 80 % à tout ce qui disait provenant de la médiumnité et les 20 % de non-croyance et de méfiance, grâce au catholicisme, m’ont donné par Grâce, une lumière, une analyse et une petite méfiance sur la médiumnité. C’est pourquoi au centre de Joao de Dieu au Brésil, j’ai récité non-stop le Notre Père pendant deux semaines avant chaque préparation de spiritisme et pendant les séances de soins, alors que ce n’était pas demandé, afin de protéger ma famille, amis, ou moi-même.

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Qu’est-ce que l’ésotérisme ?

Nous reproduisons ci-dessous un article écrit par Luis Santamaría, membre de la Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES), dans Portaluz. Traduction de l’espagnol D. Auzenet, avec Linguee.

Il n'est pas aussi connu que son prédécesseur, le père Gabriele Amorth (1925-2016), célèbre exorciste du diocèse de Rome pendant de nombreuses années. Mais le père Francesco Bamonte (né en 1960), actuel exorciste titulaire de l'Église de Rome et président de l'Association internationale des exorcistes (AIE), est un point de référence pour les prêtres qui exercent ce ministère particulier.

Ordonné prêtre en 1990 et nommé exorciste en 2000, F. Bamonte appartient à la congrégation des Serviteurs du Cœur Immaculé de Marie et est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le diable et l’exorcisme. Il a récemment publié un ouvrage destiné à devenir fondamental : Il cristianesimo contemporaneo a confronto con esoterismo, occultismo e satanismo (Le christianisme contemporain en confrontation avec l’ésotérisme, l’occultisme et le satanisme), publié par El Mensajero de San Antonio, dans la ville de Padoue.

Un ouvrage de référence sur l’ésotérisme. Tout au long de ses 22 chapitres et plus de 400 pages, le religieux italien aborde un grand nombre de questions sur ce sujet d’un point de vue confessionnel catholique et avec un large appareil critique (citations qui montrent sa connaissance large et profonde de ce qu’il évalue, sans tomber dans de simples opinions sans fondement). Et la première chose qu’il fait est de définir les termes.

L’auteur remonte le fil de l’histoire pour rappeler que « ésotérique » signifie « intérieur » ou « interne » en grec, et que ce terme est utilisé dès le IVe siècle avant J.-C. pour désigner les conférences « payantes » que donnait Aristote, par opposition à ses enseignements publics. Au fil du temps, il a fini par être utilisé dans le sens de « secret » ou « réservé » aux initiés (ainsi chez les néo-pythagoriciens du 1er siècle avant J.-C.).

Et c’est avec la modernité que, grâce à l’influence exercée par certains auteurs – principalement des francs-maçons – depuis le XVIIIe siècle, il a acquis le sens que nous lui donnons aujourd’hui, qui désigne « une Connaissance ou une Sagesse ou une Tradition primordiale que l’on croit antérieure et supérieure à toutes les religions particulières et à toute forme de spiritualité », comme l’explique le Père Bamonte.

Les doctrines de cette Connaissance « doivent être transmises par un maître aux initiés (ou adeptes) le long d’un chemin personnel », afin que l’adepte puisse « entrer en lui-même, se redécouvrant comme un « être divin » ». Le président de l’AIE explique ensuite ce qu’il considère comme « certaines des caractéristiques intrinsèques » de la pensée ésotérique, qui sont résumées ci-dessous.

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Les nouvelles sorcières

par Bertran Chaudet

Enfant, je ne supportais pas les représentations des sorcières dans les dessins animés de Walt Disney, elles me terrorisaient.

Les temps changent. À partir des années 1970, les mouvements féministes ont non seulement réhabilité les sorcières, mais de plus les ont valorisés et même exaltés

Les symboles changent. De l’image repoussante, effrayante des sorcières, nous sommes passés dans les années 2000 à une bienveillance à l’égard des sorciers et sorcières. Les aventures de Harry Potter en ont été l’exemple le plus emblématique.

Sorcière vient du latin sortiarius, diseur de sorts, en anglais witch, jeter un sort, pratiquer la sorcellerie et en vieil anglais wiccian.

L’historien Jules Michelet fervent laïcard, prenant le parti de blâmer l’Église organisatrice, selon lui, de la chasse aux sorcières, écrivit un livre magnifiant ces femmes libres, bienfaisantes et victimes. Son parti pris idéologique est dénoncé par les récents travaux historiques sur le sujet

L’acte de naissance des nouvelles sorcières, objet de cet article, peut dater du 30 octobre 1968, jour d’Halloween. Ce jour-là apparaît à New York le mouvement Women’s International Terrorist Conspiracy from Hell (Conspiration féministe internationale venue de l’enfer, WITCH). Des femmes en capes noires dansèrent en sarabande en plein centre-ville pour fêter l’évènement.

Le mouvement W.I.T.C.H est reconnu comme une religion aux États-Unis.

Dans les années 1970 des féministes se réclament de cette mouvance, proclamant fièrement : « nous sommes les petites-filles des sorcières que vous n’avez pas réussi à brûler ». La Tente rouge (1), d’Anita Diamant, best-seller américain sorti en 1997, a été vendu à plus de 3 millions d’exemplaires. Il y est exalté toutes les transgressions pour une libération de la femme, qui aurait été dominée jusqu’alors par le clan des hommes. Ces nouvelles sorcières écologistes, anticapitalistes en quête de nouvelles spiritualités, se revendiquent d’un pouvoir féminin subversif. Pour ces femmes, il s’agit d’éradiquer la domination patriarcale qui a contraint les femmes à des taches serviles, et qui a exploité et malmené la Terre Mère.

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Un regard catholique sur l’ésotérisme

Par M. Adrien BOUHOURS, bibliothécaire à l’Université Bordeaux-Montaigne, master de Religions comparées, en thèse d’Histoire contemporaine sur l’oeuvre de Frédéric Lenoir.

Sur la chaîne YT du Couvent des Dominicains de Bordeaux

De la pratique du yoga à la convocation de fantômes, de la captation d’énergies à l’appartenance à la franc-maçonnerie, l’offre est variée pour alimenter cette religiosité syncrétique qui s’entremêle avec les thèmes de la « spiritualité laïque » et du « développement personnel ».

Nous vous proposons, dans cette série de conférences, d’explorer l’histoire des courants ésotériques qui en ont fourni la base, d’examiner quelques-uns des contenus doctrinaux et des pratiques qui s’y rencontrent et de proposer des pistes de réflexion pour relever le défi missionnaire que lance aux catholiques le succès de ce qui pourrait bien être devenu la religion majoritaire de notre temps.

Les racines historiques de l’ésotérisme savant et de la franc-maçonnerie mystique (de Pic de la Mirandole à René Guénon)

Les étapes de la démocratisation de l’ésotérisme au XIXᵉ siècle (illuminisme, mesmérisme, spiritisme, occultisme, Société Théosophique)

Etat des lieux contemporain (New Age, néo-paganisme, vogue des « spiritualités orientales », « religion à la carte » et relativisme, imprégnation culturelle des thèmes ésotériques)

Regard catholique sur le monde l’ésotérisme et perspectives d’évangélisation.