La mémoire cellulaire

Au pays des merveilles

de la mémoire cellulaire

et de la reprogrammation cellulaire 
 

Un tour rapide du sujet

Cette théorie proposée et développée essentiellement avec la grande facilité que l’on connaît sur les nombreux sites consultables sur internet, est également présente régulièrement dans les médias, la presse féminine, ou même les émissions TV aux heures dites de grande écoute.

Elle s’est propagée par des conférences, le bouche à oreille, sans oublier les vidéos en grand nombre, à l’aide de divers ouvrages sur ces sujets, non seulement vantés par des sites commerciaux connus, mais bien en vue sur les rayons des librairies, des points presse et livres des centres commerciaux, multiples grandes enseignes culturelles, sous format de poche ou en collection économique. Il est donc devenu très facile de partir à la rencontre de la mémoire cellulaire.

Il est aisé de se procurer ces ouvrages aux titres prometteurs,

  • de la méthode pratique de libération des mémoires cellulaires,
  • en passant par des promesses de libération quantique
  • ou encore par la perspective enivrante d’une descente dans le Corps…

le voyage s’annonce particulièrement tentant !

Toute une littérature biographique a participé également à rendre ce sujet populaire avec les greffes de tissus et d’organes, sujet relayé par les médias et certaines personnalités:

Charlotte Valandrey, un cœur pour deux :

http://www.leparisien.fr/societe/charlotte-valandrey-un-coeur-pour-deux-16-09-2011-1610238.php

« Elle se livre encore une fois dans son dernier ouvrage, qui est sorti hier, « De coeur inconnu », et fait part de son incroyable expérience. La comédienne, séropositive, subit une greffe du coeur en 2003. Deux ans plus tard, elle se découvre de nouveaux goûts, comme le baba au rhum, ou éprouve une sensation de « déjà-vu » dans des lieux où elle n’est jamais allée… » Continuer la lecture de « La mémoire cellulaire »

Obéissance et liberté dans la vie religieuse

PARMI LES TROIS VŒUX QUE PRONONCENT LES RELIGIEUX, CELUI D’OBÉISSANCE EST LE PLUS DÉLICAT. S’IL EST MAL COMPRIS, IL EST SUSCEPTIBLE DE CONDUIRE À DES DÉRIVES.

D’où vient l’appel à l’obéissance ?

Lorsqu’ils s’engagent dans une communauté, les religieux prononcent un vœu d’obéissance, souvent décrit comme le plus délicat. De fait, l’obéissance dans la vie religieuse est bien plus radicale que celle requise dans une entreprise ou l’armée. Sa raison d’être n’est pas qu’organisationnelle, au service du bien commun, mais avant tout théologique. Elle s’enracine dans l’idéal chrétien de l’amour de Dieu et des autres : faire la volonté de Dieu en imitant l’humilité du Christ, lui-même décrit comme s’étant fait « obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur une croix » (Philippiens 2,8).

Obéissant, c’est-à-dire, étymologiquement, celui qui écoute. Dans la cathédrale du Puy-en-Velay, la chapelle du Saint-Crucifix présente un Christ du XVe siècle avec de grandes oreilles, symbole de celui qui a écouté parfaitement la volonté de son Père. « L’obéissance est avant tout une attitude filiale (…), une écoute imprégnée de la confiance qui rend le fils accueillant à la volonté du père, assuré qu’elle sera pour son bien », rappelle l’instruction romaine de 2008 sur

« Le service de l’autorité et l’obéissance ». Ainsi, poursuit-elle, « l’obéissance à Dieu est chemin de croissance et donc de la liberté de la personne, parce qu’elle consent à accueillir un projet ou une volonté différente de la sienne qui non seulement n’humilie pas ou n’abaisse pas, mais fonde la dignité humaine ».

Si l’obéissance comme écoute de la Parole de Dieu est capitale pour tout chrétien, la vie religieuse lui donne une autre radicalité car le religieux renonce à sa volonté égoïste et se remet dans les mains de supérieurs. L’obéissance religieuse est alors vécue comme un acte de foi : le religieux croit que Dieu lui communique sa volonté dans le cadre de sa mission par l’intermédiaire des supérieurs et l’associe par là à sa volonté de salut. Ce que formalise le droit canonique : « Le conseil évangélique d’obéissance, assumé en esprit de foi et d’amour à la suite du Christ obéissant jusqu’à la mort, oblige à la soumission de la volonté aux supérieurs légitimes qui tiennent la place de Dieu, lorsqu’ils commandent suivant leurs propres constitutions » (canon 601).

Quelles en sont les limites ?

Si le propos est radical, l’histoire de l’Église – et récemment les dérives sectaires de certaines communautés – rappelle toutefois que le risque d’abus de l’obéissance est bien réel et qu’elle doit toujours être encadrée. « C’est un équilibre très fragile qui demande de la prudence », relève le dominicain Henry Donneaud, professeur de théologie à Toulouse, qui fut commissaire pontifical pour la communauté des Béatitudes (1).

Première limite du côté de celui qui obéit : il reste toujours éminemment libre. « L’obéissance est un acte de foi mais elle n’est jamais irrationnelle. La liberté reste souveraine. On ne peut obéir quepar choix, sinon ce n’est plus de l’amour », souligne Frère Oliveto, maître des novices à l’abbaye olivétaine de Maylis (Landes). C’est même la condition d’une vraie obéissance : pour être capable d’obéir, il faut être capable de désobéir. Faisant le lien entre « obéir » et « écouter, pour ensuite répondre », le dominicain Yves Bériault (2) rappelle que le mot « responsabilité » veut aussi dire « donner une réponse » et qu’en ce sens, « obéissance et responsabilité » sont « indissociables » dans la vie religieuse : « L’obéissance implique donc une attitude très active et très dynamique qui fait appel à toute la personne », et notamment « à l’adulte en nous ».

Elle n’est jamais obéissance aveugle : le consacré ne doit jamais démissionner de son intelligence et de sa volonté, mais garder sa capacité de juger de ce que lui demande son supérieur, ne serait-ce que pour entrer plus librement dans ce qui lui est demandé. Sachant que le précepte posé par le supérieur ne peut jamais porter que sur un sujet extérieur, précise le

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Calme et attentif comme une grenouille

Calme et attentif… comme une grenouille ?

Curieuse promesse ! Et tellement séduisante pour des parents ou des enseignants débordés par les enfants qu’ils côtoient ! Si seulement il existait une méthode miracle pour les faire tenir en place, les rendre attentifs, leur permettre de se concentrer et d’apprendre !!!

Cette promesse est le nom d’un succès de librairie, vendu très cher (25 € pour une centaine de pages imprimées très gros avec des grandes marges tout autour + un CD), à grand renfort d’outils marketing et de relais média. On nous vante déjà 100 000 parents et enseignants conquis !

La préface est signée par l’incontournable Christophe André qui se fend d’une anecdote sur son enfance et nous annonce tout de go que les enfants sont naturellement prédisposés à la « pleine conscience ».

Il nous affirme même que la pleine conscience peut aider nos enfants à « acquérir plus d’humanité », rien de moins ! À le lire, hors de la pleine conscience, point de salut !

Allons voir de plus près cette proposition de « pleine conscience » pour enfant. Continuer la lecture de « Calme et attentif comme une grenouille »

Stanislas Grof. Une approche globale et spirituelle pour épanouir sa conscience

Extraits significatifs de son livre : Une approche globale et spirituelle pour épanouir sa conscience. Aventure secrète, Editions J’AI LU septembre 2009

Selon wikipédia, Stanislav Grof, né à Prague (Tchécoslovaquie) en 1931, est un psychiatre tchèque, pionnier dans la recherche des états modifiés de conscience.

Stanislav Grof commence ses recherches sur les drogues psychédéliques, surtout le L.S.D., en 1956 à l’Institut de Recherches Psychiatriques de Prague où il les poursuit jusqu’en 1967. Il part alors à Baltimore (MarylandÉtats-Unis) pour devenir chercheur et professeur de psychiatrie à l’Université Johns Hopkins. Vient le Printemps de Prague (janvier-août 1968), il reste aux États-Unis où, de 1967 à 1973, comme chef de projet au Centre de Recherches Psychiatriques du Maryland, il poursuit ses recherches sur le potentiel psychothérapeutique des états de conscience produits par l’utilisation du LSD dans un contexte approprié. Le programme porte en particulier sur certains types de population (toxicomanes, personnes en phases terminales, etc. Dans les années 70, sa première épouse, Joan Halifax, anthropologue, collabore avec lui dans un projet de recherche sur le LSD et sur « la rencontre de l’homme avec la mort ». De 1973 à 1987, il est professeur-résident à l’Institut Esalen, Big Surn Californie, où, avec sa seconde épouse, Christina Grof, professeur de yoga, il développe la « respiration holotropique » (1976).

Stanislav Grof est, avec Abraham Maslow, l’un des fondateurs de la Psychologie transpersonnelle (1969) et l’inventeur de la Respiration holotropique, une technique voisine du Rebirth. Il a mis sur pied et dirigé pendant de nombreuses années le Grof Transpersonal Training, enseigne au California Institute of Integral Studies, et parcourt le monde pour donner des conférences et animer des séminaires de respiration holotropique. Continuer la lecture de « Stanislas Grof. Une approche globale et spirituelle pour épanouir sa conscience »